On vit décidément une époque épatante, comme le dit mon ami Sanders. L’autre jour, en prenant mon petit déjeuner, jetant sur la télévision un regard distrait, j’apprends qu’une nouvelle et grande campagne « de sensibilisation » (comme ils disent) va être lancée. Le thème : le viol conjugal (contre le viol conjugal, je veux dire…). Il paraît que c’est un problème majeur. Tu savais ça Germaine ? En avant-première, nous avons droit au « clip » de ladite campagne. Une dame ( ?) avec une voix d’homme nous débite quelques salades sur le sujet. Le but du « clip » est naturellement d’expliquer que le viol conjugal c’est très mal. Quand on voit la dame en question, d’un abord à rendre
impuissant le célèbre érotomane Rocco Siffredi, on se dit cependant qu’elle, au moins, doit être immunisée contre ce risque.
A la clef, naturellement, le tralala habituel : le numéro de téléphone de dénonciation à la Kommandantur du conjoint (jamais ce mot ne m’a semblé plus approprié) trop empressé, les associations féminines (?), certainement subventionnées qui se chargeront d’aider la malheureuse victime à envoyer son bourreau de mari en Cour d’Assises, etc.
Cour d’assises, en effet ! Quand je faisais mon droit, il n’y avait pas de viol entre époux (ni de vol, d’ailleurs). On en était resté à la sagesse traditionnelle selon laquelle le mariage comportait en principe, comme l’avait déclaré un sociologue, une exclusivité donnée par chaque époux à l’autre sur son corps. Quant à l’épouse dont le mari se montrait brutal ou tout simplement la rebutait, libre à elle d’y mettre fin en demandant la séparation de corps voire le divorce.
C’était trop simple. Ces temps d’obscurantisme sont terminés. L’esprit est venu à mes collègues de l’Assemblée Nationale, et ils ont voté une loi admirable en vertu de laquelle le viol conjugal est non seulement désormais une infraction pénale, mais un crime. Et, qui plus est, un crime aggravé ! Autrement dit, il est beaucoup plus grave (et plus lourdement condamné) pour un homme de « violer » sa femme dans le lit conjugal où elle est entrée volontairement que de violer la femme d’un autre, inconnue agressée dans un parking ou un chemin sombre. On croit rêver…
Cette législation imbécile (une de plus) sera naturellement l’occasion de toutes les procédures abusives. Un éminent magistrat pénaliste de mes amis me disait que déjà certaines femmes, à l’occasion d’un divorce conflictuel, par vengeance, ou pour priver le père de la garde ou de la visite de ses enfants, ne craignaient pas d’accuser abusivement leur ex-mari de pratiques pédophiles ou incestueuses. Désormais, l’épouse vindicative détiendra l’arme absolue pour envoyer en prison le mari dont elle veut se venger : « tel jour, il m’a violée ».
Epoux volages, pingres, désagréables ou trop entreprenants, prenez garde à vous ! Une simple dénonciation peut vous transformer en vulgaires Strauss-Kahn, vous conduire à la ruine, à la dégradation civique, et à de nombreuses années dans les geôles de la République…
Comme par hypothèse, et sauf exceptions, l’intimité conjugale se déroule normalement sans témoins, inutile de dire qu’il n’y a pas de limite à la dénonciation calomnieuse : c’est parole contre parole ; on peut donc dire tout et n’importe quoi.
On se demande comment de telles âneries ont pu trouver une majorité pour être adoptées successivement par deux cénacles : l’Assemblée Nationale et le Sénat, où pourtant ne siègent pas que des crétins. Mais les parlementaires font-ils encore attention aux lois qu’ils votent ?
C’est surtout qu’il y a une puissance devant laquelle toute intelligence, tout discernement, doit disparaître : la mode, les modes intellectuelles et (im)morales. En l’occurrence, l’action des lobbies féministes constitue l’un de ces courants contre lequel il est téméraire de s’inscrire. Un courant pour lequel est bon tout ce qui concourt à discréditer l’image de ce que Mme Lauvergeon, présidente d’AREVA, appelait « le mâle blanc ».
Haro sur le mâle en effet, surtout s’il est occidental, et, pire encore, tenant de quelque élément de tradition politique, patriotique ou religieuse ! Et des assemblées majoritairement masculines, mais imprégnées de mauvaise conscience, sont prêtes à tout pour se dédouaner de la suspicion que leur composition fait peser sur elles. Quiconque ne va pas dans le sens de ce courant dominant s’expose, comme votre serviteur, à se voir coller les pires étiquettes : hétérosexuel, macho, et même : réactionnaire ! Nous ne sommes pas nombreux à affronter fièrement de tels opprobres !
Yann Amar dit
Une vidéo satirique pour se foutre de la g… de ce genre de propagande ridicule a été faite par les rigolos de l’Organe à partir du clip en question:
http://www.dailymotion.com/video/xjd7j4_non-aux-violences-conjugales-contre-les-hommes_fun
C’est un peu trash et pas du tout politiquement correct… mais le message a le mérite de la clarté. Faites tourner !
Jean-Jacques dit
Je suis entièrement d’accord avec vous.
LamienoisNA dit
Ces nouvelles dispositions affligeantes n’ont uniquement vocation qu’à saccager la famille française !!
François Denier dit
Lorsque un homme viole sa femme, qu’il souille la mère de ses propres enfants, que la justice intervienne ou non, ne croyez vous pas qu’il a alors saccagé lui même sa famille?
Anne dit
Vous ne faites pas la différence entre les cas particuliers et les cas généraux. La loi est faite pour s’appliquer aux cas généraux et non aux cas particuliers. Les maris indignes style DSK, ne sont pas la règle, pas davantage que les femmes indignes. Cette loi et la propagande qui en découle, dénoncée à juste titre par Bruno Gollnisch, est un bon moyen d’émasculer encore un peu plus les hommes.
Pour ma part, si j’entends être respectée par mon mari, j’entends également avoir affaire à un homme avec toutes les qualités que cela implique.
Toutes ces manœuvres dans le style « théorie du genre » sont juste faites pour avilir la nature masculine et en aucun cas pour protéger les femmes et les enfants qui sont les dindons de la face. La famille en ressort éclatée, c’est bien pour cela que militent les mondialistes:
faire de l’individu un être seul face à la toute-puissance étatique.
Rennaise dit
Comme elle est belle cette famille française que vous semblez prôner, où la femme est une perverse vengeuse et l’homme un pauvre malheureux floué dans son idée d’un mariage lui garantissant les pleins pouvoirs sur SA femme et le coprs de celle-ci.
Bien sûr, libre aux femmes de quitter le domicile conjugal, une fois amputées de leur intégrité physique sous couvert de « devoir conjugal ». De quoi donc se plaignent-elles?
Mais je comprends aisément, Monsieur Gollnisch, qu’il vous soit nécessaire de vous retrancher derrière ce confortable paravent qu’est le mariage « traditionnel » pour justifier votre absence totale de respect pour le sexe faible et sournois : les femmes.
Bravo pour votre verve et pour votre téméraire engagement contre les lobbies féministes
Modérateur dit
Chère « Rennaise », vous n’avez apparemment pas bien saisie la teneur général du texte de Bruno.
Celui-ci n’entend certainement pas légitimer les violences faites aux femmes,dont nous ne nions pas l’existence, y compris dans les liens du mariage, même si l’ on peut cependant contester le caractère massif de ce type d’exactions au sein des familles françaises. Mais y aurait-il ne serait-ce qu’un cas, ce serait déjà un cas de trop.
En outre, et fort heureusement, les « crimes d’honneur « et autres actes de barbarie infligés aux épouses au sein du « clan familial » n’appartiennent pas aux « valeurs » de notre civilisation…
Ce à quoi Bruno Gollnisch entendait réagir c’est au régne du deux poids deux mesures que laisse transparaître l’évolution législative en cours, à l’instrumentalisation perverse qui est faite de cette violence là afin de porter un nouveau coup à la famille traditionnelle, chargée de tous les maux. Famille forcécment refuge de la « bestialité » et de « l’obscurantisme », typique du « mâle blanc » comme disait Mme Lauvergeon…
Merci d’avoir pris la peine de nous écrire.
Spes dit
Je trouve votre explication des propos de Bruno Gollnisch très intéressante. A vrai dire, si votre message, qui est de juste mesure, avait pu prendre la place de cet article, cela m’aurait certainement touché.
Cependant, ce que je vois dans les commentaires et à ma première lecture de l’article, c’est que les propos de Bruno Gollnisch peuvent être interprétés d’une manière tout à fait différente.
Dès lors que l’on se base sur la critique des cas particuliers, comme la dénonciation calomnieuse, en oubliant le cas général d’une femme violentée, ce cas qui comme vous dîtes serait un cas de trop, on risque de conforter de vrais coupables dans leurs actes.
« Quant à l’épouse dont le mari se montrait brutal ou tout simplement la rebutait, libre à elle d’y mettre fin en demandant la séparation de corps voire le divorce. »
De plus, je ne pense pas que actuellement tout comme depuis des dizaines d’années, il est simple pour une femme de quitter son mari (et inversement), que ce soit par dépendance affective, financière, que par la peur du jugement que lui porterait la société même si elle subit des violences inacceptables. Et il serait facile pour une femme angoissée de s’identifier à cet article et d’imaginer que les gens la considérerait comme une menteuse si elle révélait la vérité sur les actes de son mari.
Je comprends bien le but de cet article, et apprécie la critique que vous avez de la l’évolution de la législation.
Je veux juste montré l’interprétation qui peut en être fait selon le vécu des personnes le lisant.
Chaque mot a un impact.
J’aurais aimé plus de mesure.
Leite dit
Cher Spes,
Cette loi n’a pas pour but de remettre en question l’intégrité de la « famille traditionnelle ».Ne voir que ça dans cette loi est juste… aberrant. Cette loi est là pour rendre à la femme son intégrité physique au sein d’une institution, ici le « mariage traditionnelle » (même si j’ai énormément de mal avec cette image et tout le concept qu’il y a derrière) qui lui déniait le droit de posséder son propre corps. Ce n’est pas parce que l’on s’est marié à une personne que l’on doit pour autant renoncer à son intégrité physique. Le mariage ne donne pas le droit d’user du corps de son partenaire comme bon nous semble, et ça vaut dans les deux sens. Ce texte est un pur produit de ce que l’on appelle la culture du viol. Le corps des femmes leur appartient entièrement, elles ont le DROIT de dire non à un rapport sexuel, même si c’est leur mari. Passer outre ce non consentement, c’est réduire la personne en face de nous à un pur produit, à une marchandise qui n’a pour seule utilité l’assouvissement de son plaisir. Ne voyez vous pas le danger de ce genre de discours? Les victimes toujours plus nombreuses qu’ils laissent derrière eux? Pourquoi, lorsqu’il s’agit de respecter le droit des femmes, leur intégrité physique, morale, on parle tout de suite d’émasculation, de féminisation à outrance alors que quand cela va dans votre sens, on parle de juste milieu, d’ordre naturel des choses, de respect? Cette loi ne cherche pas à vous émasculer, vous les hommes, mais à vous montrer que cette façon de penser que l’on vous inculque, qui s’appelle le patriarcat, vous porte préjudice à vous aussi. Car croyez moi, le respect d’une femme ne s’obtient pas de cette manière.
Mathilde dit
Modérateur,
Les valeurs de notre civilisation, dont vous semblez très fier, incluent-elles ce genre de pratique ?
http://www.rue89.com/2011/06/28/genocide-rwandais-trois-tutsi-accusent-les-francais-de-viols-211240
Modérateur dit
Les valeurs qui sont les vôtres, dont vous semblez très fière, incluent-elles la mauvaise foi et la caricature des propos de Bruno Gollnisch? Ce n’est pas en utilisant ce genre de fausse symétrie que vous faites avancer la cause que vous croyez défendre
Mathilde dit
En termes de mauvaise foi, la phrase
« Quant à l’épouse dont le mari se montrait brutal ou tout simplement la rebutait, libre à elle d’y mettre fin en demandant la séparation de corps voire le divorce »
me paraît battre tous les records !
Les valeurs chères à notre civilisation (que, ne vous en déplaise, nous partageons) incluraient-elles la non-assistance à personne en danger ?
Si un « mari se montre brutal », c’est-à-dire s’il porte atteinte à l’intégrité physique d’une personne, ne doit-il pas être PUNI, au même titre que tous les autres criminels ?
Expliquez-moi donc, selon la sagesse traditionnelle, en quoi le fait que ces exactions aient lieu entre les murs d’une maison donne-t-il droit à l’impunité ?
Modérateur dit
Encore une fois Mathilde, il est évident pour nous comme pour vous, que comme le dit ce bel adage français « on ne frappe pas une femme même avec une rose ». Vous vous livrez à une exégèse des propos de Bruno Gollnisch qui ne correspond en rien au sens général de son billet d’humeur.
Au risque de nous répéter, il ne s’agit pas ici de cautionner les agissements des sales types qui profitent de leur « situation dominante » pour brutaliser et violenter leurs épouses. Dans l’hypothèse, totalement ahurissante, ou ce serait effectivement le cas, pensez-vous que nous oserions écrire pareille imbécilité (pour rester poli)?
C’est l’arrière pensée des partisans de l’évolution législative dont nous faisons état ici, profondément maligne sous couvert d’une juste cause, que nous dénonçons ici. Ni plus, ni moins.
A ce sujet, il est d’ailleurs assez éclairant que les attaques contre les réflexions en question de Bruno Gollnisch émanent pour l’essentiel de quelques magazines féminins qui ne brillent guère par le degré de leur réflexion politique, mais plutôt par leur partialité et leur hémiplégie intellectuelle. Notamment dans leur défense de la gent féminine. Toutes choses que nous ne présumons pas chez vous!
anna-charlotte dit
Réduire le viol conjugal, hélas existant – et quelquefois prouvable, car assorti d’autres violences physiques – à de « l’empressement », voilà bien un exemple d’impartialité et un degré de réflexion politique brillant.
S’opposer à cette loi sous prétexte qu’elle ouvrirait la voie à des abus… : on sait pourtant que les plaintes de femmes réellement victimes de viol ont des chances de ne rien donner, tant il est difficile de faire la preuve de ce crime qui a pour particularité d’être sans témoin. C’est terrible pour les vraies victimes, quand justice ne leur est pas rendue, mais c’est aussi le droit français, et un principe nécessaire : une seule parole ne suffit pas à condamner. On sait aussi que très peu de viols, actuellement, sont dénoncés, car les victimes craignent la lourdeur de la procédure, connaissent la difficulté de faire aboutir ce genre de plainte si on n’a pas un faisceau de preuves à produire, tout cela se surajoutant au sentiment de honte et à la peur de l’agresseur.
Bref : la loi sur le viol conjugal n’ouvrirait pas la porte à plus d’abus que la loi sur le viol. Il y a plus d’abuseurs en liberté que de menteuses devant les tribunaux.
Quant-à dire aux femmes, qu’après avoir été brutalisées (!) au nom des liens sacrés du mariage, elle ont la liberté de partir, c’est aussi mésestimer tout ce qui fait qu’une femme violentée ne peut pas partir ( dépendance économique, emprise du mari ou pression du clan familial, etc …)
Je conseille à M. le modérateur, qui envisage l’hypothèse de maris violents comme « totalement ahurissante », de sortir un peu de chez lui, d’aller dans les associations professionnelles qui reçoivent des femmes victimes depuis 30 ans, d’écouter les récits qu’elles recueillent : il constaterait que c’est une réalité existante, et pas rare ( de même que ne sont pas rares les violences conjugales, comme en attestent, hélas, le nombre de décès par an). Les policiers et la médecine légale pourraient également lui apporter de précieux éclairages.
La négation de l’autre ( par le biais du viol conjugal) aurait encore de beaux jours devant elle, si les affaires étaient laissées à ceux qui sont dans la négation – et l’ignorance – des réalités, auxquelles ils préfèrent l’abstractions idéalisée de la Famille.
De quelle Famille parle-t-on, et de quel « mâle », s’ils se sentaient remis en cause ou montrés du doigt lorsqu’on désigne une atteinte odieuse à l’intégrité d’êtres humains ?
Modérateur dit
Anna-Charlotte, nous comprenons que ce sujet puisse avoir pour vous une forte charge émotionelle; pour autant, vous êtes tellement obnubilée par votre démonstration que vous nous avez à l’évidence mal lu et/ou mal compris. L’hypothèse « totalement ahurissante » à laquelle nous faisions allusion ,ce n’est pas l’existence « de maris violents » (une évidence statistique), mais le fait que nous puissions légitimer les violences conjugales. Relisez nous à tête reposée…
Ce que vous appelez « l’abstraction idéalisée de la famille » (sic) nous apparaît a contrario comme le cadre naturel de l’épanouissement des individus, et c’est effectivement le cas pour la très grande majorité d’entre nous. Le lien est d’ailleurs établi entre le délitement de la famille « traditionnelle » et le développement de la délinquance, la perte des repéres moraux et sociaux, les violences faites aux femmes…
Une loi mal ficelée et bancale n’a jamais fait reculer le probléme qu’elle prétend résoudre, c’est tout l’objet du billet d’humeur de Bruno Gollnisch au ton volontairement polémique. A titre d’exemple emblématique en matière « d’atteinte odieuse à l’intégrité d’êtres humains » pour reprendre vos propos, citons le cas de la loi Veil sur l’IVG. Accueillie alors comme un progrés majeur, elle s’est avérée totalement incapable au fil des ans, de réduire le nombre d »avortement ( environ 200 000 par an depuis 1975), ce qui était à l’origine l’objectif annoncé. Bien souvent « qui veut faire l’ange fait la bête… »
Ajax dit
Bonjour,
la loi Veil a réduit pratiquement à zéro le nombre de décès faisant suite à des avortements clandestins, ce qui était justement son objectif.
Cela dit le parallèle n’est pas judicieux car il est à craindre qu’il soit beaucoup plus difficile de réduire à néant le viol conjugal.
Pour autant bien que la loi soit quasiment impuissante il reste choquant qu’elle persiste à ignorer le crime, et le viol conjugal en est un, rendu particulièrement odieux par le fait que l’agresseur a promis assistance à sa victime, et qu’il est en position de renouveler régulièrement son forfait.
Gabriele dit
Mais quelles seraient concrètement les mesures pour enrayer le problème?
Modérateur dit
La plupart des maux dont nous souffrons dans notre pays découlent d’un affaissement dans l’éducation et dans la transmission des valeurs, dont celle du respect de la femme. Répétons-le, les viols, ne sont que très marginalement commis dans le cadre du mariage, et dans cette situation, Bruno Gollnisch a dit ce qu’il fallait en dire. De quoi parle-t-on au fond? Les viols sont le fruit d’une pulsion de prédation qui relève soit d’un dérangement d’ordre psychique, soit plus prosaïquement chez une personne « saine » d’un effacement des repères moraux les plus élementaires, la femme étant considérée comme un simple objet de plaisir. Une image véhiculée par l’explosion de la pornographie, les clips de rap et même pour une large part par la publicité que l’on retrouve… dans les magazines féminin(istes). C’est aussi en réintroduisant du sens dans notre société, le beau, le bien et le vrai pour citer Platon, que nous remettrons la France à l’endroit, dans ce domaine, comme dans d’autres. Un vaste chantier qui ne satisfera pas seulement de quelques mesures!
CHAPUIS dit
Je suis absolument monsieur Gollnisch dans son analyse. En l’an 2011, la femme aurait conquis l’égalité en droit avec l’homme et malgré tout elle m’aurait l’air de souffrir des mêmes, si ce n’est plus, maux qu’auparavant, es qualité ?
Dans ce domaine, quand j’entends à la télévision des femmes raconter leur mise en ménage avec des hommes issus d’internet qu’elles ne connaissaient pas huit jours auparavant, je comprends l’existence du phénomènr de viol conjugal, en fait extraconjugal ces victimes n’étant pas forcement mariées.
Compte tenu du relachement des moeurs proné par les médias et le Pouvoir, des parents conscients de leur devoir devraient remplacer la danse classique, pour leurs filles, par une formation au close-combat. Leurs partenaires n’étant plus soumis aux obligations militaires, elles ne prendraient plus aucun risque.
.
bephana dit
« Quand on voit la dame en question, d’un abord à rendre
impuissant le célèbre érotomane Rocco Siffredi, on se dit cependant qu’elle, au moins, doit être immunisée contre ce risque. »
Dois-je en déduire qu’une femme moche qui porte plainte pour viol est forcément une menteuse ?
Dois-je déduire de cet article qu’une femme est obligée de se plier aux envies sexuelles de son mari quand bien même elle n’en aurait pas envie ?
Dois-je en déduire qu’un homme qui viole son épouse est dans son bon droit puisqu’après une femme n’a aucune excuse valable pour refuser un rapport sexuel avec son mari ?
Et ne dois-je pas en déduire qu’un homme qui en arrive là, c’est a dire qui n’arrive pas à respecter le fait que la femme qu’il aime (théoriquement) puisse refuser un rapport, est dangereux ? Si ce n’est malade ?
Ne peut-on donc pas protéger les femmes ?
Merci
Modérateur dit
Non Bephana, vous ne devez pas en déduire cela. Les réflexions de Bruno n’ont pas pour objet de nier et/ou de légitimer les violences faites aux femmes. Son propos est ailleurs.
Pour être tout à fait clair, nous vous invitons à lire nos réponses aux courriels de Mathilde, Rennaise ou Anne-Charlotte qui sont publiées dans les commentaires de ce billet d’humeur , puisque ces dernières nous font part de préocupations similaires aux vôtres.
Merci d’avoir pris la peine de nous écrire.
Cordialement
PL24 dit
@ Mathilde
» Mathilde 30 juin 2011 à 12 h 39 min (UTC 2)
Si un « mari se montre brutal », c’est-à-dire s’il porte atteinte à l’intégrité physique d’une personne, ne doit-il pas être PUNI, au même titre que tous les autres criminels ? »
—-
Le viol, c’est à dire les relations sexuelles sans consentement, sont une faute.
Dans le cas de gens mariés, cette faute est d’abord une faute civile portée devant le Juge aux Affaires familiale et sanctionnée par la séparation de corps, voire le divorce pour faute avec prestation compensatoire.
Si il s’avère que les comportements de l’un des époux relèvent du délit ou du crime (violences, sévices, tortures, chantages, inceste,..), le juge aura le devoir de le signaler au ministère public qui ouvrira une information et qualifiera la faute qui est criminelle.
C’est comme pour les fautes professionnelles (mensonge, insulte, tricherie, larcin,..): elles relèvent d’abord d’une procédure civile devant le juge des prudhomme qui peut appliquer les sanctions prévues dans le cadre du contrat de travail: licenciement sans préavis ni indemnité. Et si il s’avère que les fautes sont des délits ou des crimes, comme le vol dans la caisse, le ministère public sera saisi.
Dans le cas d’un mariage ou d’un contrat de travail, les fautes sont d’abord privées, donc moins graves: voler une rame de papier à son bureau ou traiter son chef de connard, relève de la transgression du règlement intérieur et des clauses du contrat de travail, ça n’a pas la même gravité que de voler une rame de papier dans un magasin ou d’insulter un quidam dans la rue. De même le refus de consentement entre époux enfreint les règles du mariage, ce n’est pas aussi grave qu’avec un voisin, un client, un élève ou une collègue de bureau avec lesquels on n’est pas sensé avoir de relations sexuelles.
Le cas de Kerviel est typique de cette dérive: il est accusé par son employeur de ne pas avoir respecté les consignes de son entreprises, il aurait dû être assigné devant les prudhommes, et pas du tout devant les juridictions pénales, comme si c’était un quidam qui avait pénétré dans le système informatique d’une banque où il ne travaillait pas pour détourner de l’argent ou lui nuire. Du reste, il n’a pas détourné d’argent, il n’y avait donc pas de vol.
Même chose pour l’enseignant ou le chauffeur de bus qui donne une gifle à un élève ou un usager, et qui devrait relever d’une procédure strictement disciplinaire, et pas d’une action publique. Si il y a lieu de verser des dommages et intérêts à à l’élève, ça devait être au collège ou au lycée qu’ils devraient être réclamés (par le tribunal administratif ou civil), et pas directement à son employé. C’est l’employeur qui est responsable des fautes de ses employés, il est d’ailleurs souvent assuré pour ça, pas l’employé.
Mettre la vie conjugale sous la compétence directe des juridictions criminelles revient à nier l’existence de la société familiale et de ses règles internes.
Est-ce que vous saisissez la différence?
Imala dit
« De même le refus de consentement entre époux enfreint les règles du mariage, ce n’est pas aussi grave qu’avec un voisin, un client, un élève ou une collègue de bureau avec lesquels on n’est pas sensé avoir de relations sexuelles. »
Donc si mon conjoint me sodomise contre mon grè jusqu’à causer des lésions internes c’est moins grave que si c’est le voisin ? Ok d’accord.
C’est sympa le Moyen-âge ? Tu m’enverras une carte postale ?
Modérateur dit
Nous t’enverrons une carte postale « Imala » le jour ou tu auras appris à lire correctement…bon courage! gollnisch.com
Claude dit
« Comme par hypothèse, et sauf exceptions, l’intimité conjugale se déroule normalement sans témoins, inutile de dire qu’il n’y a pas de limite à la dénonciation calomnieuse ». Cet argument me semble un tantinet fallacieux, étant donné que le viol « non conjugal » se passe aussi de témoins en règle générale… Faudrait-il revoir la législation plus globalement ?
Je constate aussi en lisant les réponses aux commentaires que beaucoup de gens (généralement contre l’idée générale du billet) n’ont visiblement pas compris les propos de M. Gollnisch. Peut-être que ces propos sont mal écrits puisque tant de gens n’en saisissent pas le sens ? Comment peut-on s’assurer que les personnes qui sont d’accord ont, eux, bien compris ?
Modérateur dit
Comment peut-on aussi s’assurer aussi Claude, que la totalité des électeurs comprennent « le sens » des programmes défendus par les candidats des différents partis en lice aux élections? Vaste débat! Mais nous ne pensons pas pour autant , rassurez-nous, que vous remettez en cause la légitimité des régimes démocratiques…Merci de votre courriel; gollnisch.com
Claude dit
La réponse est simple : on ne peut pas ; il faut faire confiance à une majorité d’électeurs pour être curieux et aller chercher l’information au delà des discours nécessairement résumés ou simplifiés qui peuvent être publiés ou défendus publiquement tous médias confondus. Or ici, j’ai l’impression qu’on est dans ce genre de cas de figure.
Ce qui me gêne est qu’on entretient l’idée qu’il suffit de déposer plainte pour que la personne soupçonnée d’abus soit condamnée à une peine aggravée. Or, l’existence des circonstances aggravantes et la fin du consentement implicite date de la loi 2010-769 et les affaires jugées depuis n’ont pas démontré un abus de ce droit. La condamnation d’Aix-en-provence en 2012, par exemple, s’était basée sur des expertises médicales et non sur les seules déclarations de la plaignante. Exactement au même titre que le viol classique.
De plus, la « sagesse traditionnelle » semble érodée depuis quelques temps déjà, c’est la loi 80-1041 qui étendu implicitement la notion de viol au domaine conjugal. En 1980, M. Gollnisch avait, certes, sans doute fini son droit mais pas depuis si longtemps que cela.
Sasha-Touille dit
Bonjour
Mais je viens de lire quelques commentaires vraiment aberrants..Non de Zeus,
Ce n’est pas fait pour détruire la famille, le compagnon ou mari violeur s’en étant déjà chargé.C’est fait pour défendre une femme nom de Zeus…Que feriez vous si cela vous arrivant dans le cadre familial? Vous diriez : non pitié n’envoyez pas mon compagnon, violeur en prison ..Cela détruirait la famille?
Non lais je rêve, j’hallucine!!!Il n’y a pas de comparatif à faire entre un violeur qui le fait dans une rue et un mari ou compagnon le faisant dans le cadre familial.Les deux doivent être punis!!!
Maurice dit
Je découvre l’existence de ce blog suite à la dernière démonstration d’exemplarité de M. Gollnisch, que l’on pourrait également appeler « Bruno et le parapluie » en version bande dessinée pour les enfants (ne savait-il pas que ces images allaient être diffusées?), et je me pose tout de même un certain nombre de questions sur les propos de ce billet, mais aussi certains propos que l’on peut lire dans les commentaires.
À commencer par les propos sexistes de type « la dame en question, d’un abord à rendre impuissant le célèbre érotomane Rocco Siffredi ». Placée en introduction, cette phrase, qui a le mérite d’être gratuite (profitons-en pour applaudir le courage de l’auteur), suffit pour comprendre immédiatement que tout ce qui va suivre sera profondément impertinent. Je me demande ce qu’il en penserait si des propos de ce type devaient viser, par exemple, Setsuko Takeuchi (citée par hasard!).
De nature curieuse, j’ai quand même lu la suite, et je vais moi aussi m’arrêter sur « libre à elle d’y mettre fin en demandant la séparation de corps voire le divorce ». J’ai cru rêver. Entre naïveté et ignorance, mon cœur balance. Monsieur Gollnisch, n’avez-vous jamais entendu parler du syndrome de Stockholm, ni de toute la difficulté pour une femme victime de violences conjugales? Une femme en meurt tous les 2,5 jours, et une femme sur 10 en est victime. Peut-être ne connaissez-vous que 9 femmes?
On retrouve l’ignorance, assaisonnée d’un peu de paranoia, dans des commentaires tels que « Ces nouvelles dispositions affligeantes n’ont uniquement vocation qu’à saccager la famille française !! » ou « Cette loi et la propagande qui en découle, dénoncée à juste titre par Bruno Gollnisch, est un bon moyen d’émasculer encore un peu plus les hommes ». Si on ne peut même plus violer nos femmes en paix, où va le monde?
Non, mais en fait, on se trompe, parce que « ce à quoi Bruno Gollnisch entendait réagir c’est au régne du deux poids deux mesures que laisse transparaître l’évolution législative en cours, à l’instrumentalisation perverse qui est faite de cette violence là afin de porter un nouveau coup à la famille traditionnelle, chargée de tous les maux ». Modérateur, M. Gollnisch, relisez-vous, bon sang! Vous dénoncez quoi, au juste? Un complot féministe? Pensez-vous vraiment que le seul objectif d’un gouvernement en place est d’émasculer les hommes? Ou entendez-vous simplement récolter les voix des nombreux auteurs de violences faites aux femmes? J’avoue avoir du mal à comprendre. Moi qui pensais que la loi servait à protéger les plus faibles de notre société, voilà que j’apprends qu’elle sert en fait à faire des hommes les esclaves des femmes. Heureusement que le seul parti de France dirigé par une femme me l’apprend! (Appréciez l’ironie…)
M; Gollnisch serait-il sociopathe? Car si ce billet traduit une chose, c’est bien son ignorance en la matière et peut-être même une absence totale d’empathie pour toutes les victimes de viol conjugal.
Modérateur dit
A l’évidence « Maurice », votre lecture de ce billet d’humeur ne s’embarasse pas de finesse et se révèle bien caricaturale…Vous tombez aussi dans ce travers bien connu et d’ailleurs très répandu chez les adversaires du FN, consistant à envisager chez celui qui ne pense pas comme vous une maladie malade, en l’espèce Bruno Gollnisch serait « sociopathe » (sic). En URSS en effet, les dissidents du paradis socialiste étaient envoyés en asile psychiatrique… »Relisez vous bon sang » Maurice! Vous desservez très maladroitement la cause que vous prétendez défendre; merci de votre courriel, gollnisch.com
Maurice dit
À l’évidence « Modérateur », vous usez d’une stratégie bien connue chez les adhérents du FN (mais rassurez-vous, ceux des autres partis politiques ne sont pas en reste) que l’on pourrait appeler « de toute façon, vous pouvez pas comprendre ». En effet, répondre à un message en le qualifiant de « travers (…) bien répandu chez les adversaires du FN » ne témoigne pas d’une ouverture d’esprit particulière. Ce n’est rien de plus qu’un vulgaire « tais-toi », pour rester poli.
Je constate que mon utilisation du terme « sociopathe » vous a fait réagir, j’espérais qu’elle vous fasse réfléchir. Évidemment que je ne pense pas que M. Gollnisch est un sociopathe! Ou plutôt, je n’en sais rien. J’essaie simplement de comprendre ce billet et ce qui se cache derrière, car ce que je constate, outre un sexisme ostensible, c’est bien un manque d’empathie.
Mettez-vous à la place d’une femme qui, tous les jours, vit dans l’angoisse de recevoir des coups ou de se voir contrainte de consentir à des rapports sexuels, qui n’ose pas porter plainte ni demander le divorce par crainte d’être rejetée de la société, de perdre ses enfants ou même de subir encore plus d’atrocités. C’est cette situation qui est visée par la législation, et il ne s’agit en aucun cas de transformer les hommes en esclave et de prendre en otage la famille traditionnelle. Il s’agit de lutter contre des cas plus fréquents qu’il n’y paraît où le domicile n’est plus un lieu sûr.
Non, vous vous trompez de cible. La famille traditionnelle, dont je suis moi aussi un défenseur sans pour autant rejeter tous ceux qui choisiraient un mode de vie différent (pour vous citer, « envisager chez celui qui ne pense pas comme vous une maladie malade »), n’est pas prise en otage par les femmes et ceux qui souhaitent les défendre, mais bien par certains hommes (et il est vrai, quelques femmes) à cause de qui une grande partie de la génération à laquelle j’appartiens ne croit plus au mariage et à ses valeurs.
Modérateur dit
Nous prenons bonne note de votre analyse Maurice, tout de même plus mesurée que la précédente…gollnisch.com
odezsa dit
Miam encore un beau tas de conneries servies sur un plateau par un ignorant.
Je ne m’embarrasse même pas de détruire ce ridicule billet point par point, quand on est autant enfoncé dans sa stupidité, plus rien ne peux être sauvé.
Cela reste une énième tentative des hommes de montrer à quel point les féministes sont de dangereuses sauvageonnes lesbiennes, et les femmes de vulgaires objets sexuels.
Modérateur dit
Vous n’avez décidément rien compris! gollnisch.com