Les résultats de « la grande enquête conduite dans toute l’Europe par l’Ifop à la demande du Mouvement pour la France (MPF), du souverainiste Philippe de Villiers » ont été publiés par France Soir le 4 juillet. Elle est intéressante car elle montre nos compatriotes tiraillés entre leur souhait de « croire » encore au modèle européen bruxellois qui leur a été vendu et matraqué comme un horizon indépassable depuis trente ans, et leurs inquiétudes devant l’évolution de ce même modèle et son incapacité à les protéger des ravages de la mondialisation.
Ce sondage indique ainsi que les Français sont les plus nombreux en Europe, ex aequo avec les Britanniques ( 50 %), à souhaiter que l’on revienne sur les accords de Schengen et que soient rétablis des contrôles aux frontières.
Cette enquête relève également que « 61 % des Français tiennent à l’Europe », « 71 %, à l’euro »…mais que « 88 % d’entre eux » sont « formidablement inquiets devant l’évolution du continent, le poids de la dette, le montant des déficits »
« 61 % des sondés (dont 69 % des 35-49 ans, 70 % des ouvriers et 76 % des sympathisants du Front national) pensent que la France, sur la pente actuelle, n’est pas à l’abri d’un destin grec. Les seuls – et cela en dit long – qui s’estiment protégés sont les Allemands : 64 % n’y croient pas pour eux (soit 10 points de plus qu’en décembre 2010). Du coup, ils sont 59 % à estimer que leur pays a déjà beaucoup fait et n’a aucune raison d’aider la Grèce davantage. En fait, les plus compréhensifs envers la Grèce sont les pays qui se disent qu’ils pourraient avoir besoin un jour d’une aide de ce type ou que, sans cette aide, eux-mêmes basculeront, dans l’ordre : l’Italie, la France, l’Espagne. »
Le problème c’est que si cette aide devait être sollicitée, elle se chiffrerait au bas mot à 2500 milliards d’euros pour les pays concernés et que l’on voit mal les Allemands, les seuls en mesure de payer, accepter de passer au tiroir caisse. D’où l’hypothèse avancée par certains d’une Allemagne quittant la zone euro pour ne pas avoir à régler l’addition. Certes, nous n’en sommes pas là, pas encore ?
Laisser un commentaire