Sur l’antenne de BFMTV-RMC, Martine Aubry a déclaré hier qu’elle était en droit de recueillir les suffrages qui se sont portés au premier tour des primaires du PS sur Arnaud Montebourg. En effet a-t-elle affirmé « Arnaud, finalement, derrière des mots qui ne sont pas ceux que j’aurais utilisés, propose à 90 % ce que j’ai proposé : le juste échange, la régulation des banques et la République nouvelle ». Mme Aubry a pris soin de préciser que si le « protectionnisme », « ça ne marche pas », la définition de ce concept qui serait celle du député de Saône-et-Loire recoupe la proposition qu’elle a fait « voter dans le projet socialiste ».
Une manière de signifier de nouveau que François Hollande serait bien le candidat de la « gauche molle », coupable d’ores et déjà de toutes les compromissions, sur le dos des travailleurs français, avec l’idéologie ultra-libérale, les « banques », le monde de la finance, du capitalisme spéculatif. Dérives, a souligné Bruno Gollnisch, dont la gauche s’est si bien accommodée depuis trois décennies, notamment à l’époque où Mme Aubry était ministre du gouvernement Jospin…
A bien y regarder, et de nombreux blogs « de gauche » n’ont pas manqué de le relever, il y a une quasi complète identité de vue entre François Hollande et Martine Aubry, seulement une différence de discours et de positionnement stratégique pour remporter cette élection.
Comme Pascal Lamy, Alain Minc, Dominique Strauss-Kahn Jean-Claude Trichet , Jacques Attali, Claude Bébéar, Édouard de Rothschild, François Bayrou, Éric Besson, Jean-Pierre Chevènement (dans le rôle de l’alibi souverainiste qui appellera comme il se doit à voter PS en 2012…), Jean-François Copé, Laurent Fabius, François Fillon, Alain Juppé, Bernard Kouchner, Pierre Moscovici, Jean-Pierre Raffarin, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls, ou Laurence Parisot, François Hollande et Martine Aubry sont au nombre des 500 membres du club Le Siècle.
« En 40 ans, rappelait Emmanuel Ratier, cela fait environ 2000 personnes qui s’y sont succédés, ces 2000 personnes, sont celles qui ont dirigé la France et qui dirigent notre pays depuis 40 ans. Il s’agit des principaux hommes politiques, des patrons de journaux et présentateurs de télévision, des grands hommes d’affaires et des financiers. Ils représentent la quintessence du pouvoir oligarchique français, concentrant entre leurs mains l’essentiel du pouvoir et sans doute près de 90% du PIB français. On y compte des personnalités aussi bien de droite que de gauche (chaque gouvernement comprend au moins la moitié de membres du Siècle, en général le Premier ministre et presque tous les présidents de la République)».
Si à « l’ombre des projecteurs, la complicité des oligarques transcende les clivages politiques », les verts, les communistes comme les frontistes sont absents des agapes du Siècle (une mise à l’écart que l’on retrouve d’ailleurs au dîner du Crif !) et il est à noter que ni Arnaud Montebourg ni Ségolène Royal n’ont souhaité intégrer ce club «transcourant ». Tout juste peut on reprocher à M. Hollande d’avoir été moins discret que Mme Aubry. Le blog laïque de champs rappelle de son côté « l’existence d’un projet de société fondamental (défendu par François Hollande) qui transcende les partis politiques ». « Lors d’une université d’été du PS » le rival de Martine Aubry « a proclamé la nécessité d’un nouvel ordre mondial que nous portons depuis des années, les socialistes mais pas simplement les socialistes….. »
Alors adepte d’une « gauche molle » François Hollande ? Qu’importe puisque « le mondialisme dur » reste bien comme à l’UMP la boussole du PS et du vaste parti de l’étranger auquel il se rattache. Et ce ne sont pas les exigences de « l’internationaliste » Montebourg qui changeront quoi que ce soit à cette réalité là.
Malgré l’écran de fumée déployé par les socialistes, il appartient au FN d’expliquer aux Français que la gauche ne saurait être une réelle alternative au sarkozysme. C’est le règne de l’oligarchie anti-nationale qu’il s’agit de remettre en cause relevait ce blog en mars dernier. Soit la domination de l’hyper-classe mondialiste qui a toute sa part de responsabilité dans le déclenchement de la crise financière et économique actuelle ; la volonté de ses acteurs de faire passer leurs obsessions idéologiques, leurs intérêts financiers, politiques avant ceux de notre nation.
Philippe dit
Comme le dirait un auteur politiquement incorrect; il faut connaître l’ennemi, son but et ses méthodes. De plus, il ne faut pas avoir peur de le dénoncer.. C’est ce que vous faites et vous êtes le seul homme politique à le faire. Merci.