Malgré le tam-tam médiatique, le rassemblement de soutien à Charlie Hebdo organisé dimanche à Paris sur la place de l’Hôtel-de-Ville pour défendre « le droit au blasphème » a été un vrai bide. Seulement quelques centaines de personnes ont tenu à manifester leur solidarité avec l’hebdomadaire, dont Nicolas Demorand directeur de la rédaction d’un quotidien de l’oligarchie, Libération de M.Rothschild, et le philosophe Alain Finkielkraut. Un raout raté auquel le président d’honneur du MRC, Jean-Pierre Chevènement, n’a pas souhaité se rendre, lui qui annonçait la veille officiellement sa candidature à la présidentielle de 2012. Ce qui ne manque pas de susciter une certaine perplexité puisqu’il a pris soin dans le même élan de préciser qu’il n’était « pas candidat contre François Hollande », lequel défend pourtant une vision du devenir de la France diamétralement opposée à la sienne…
Le leurre anti-mondialisation du PS, Arnaud Montebourg, qui s’est rallié à la candidature du vainqueur euromondialiste des primaires, était le mieux placé pour tenter de trouver sinon une logique, du moins une certaine utilité de rabatteur ramasse-miette au candidat Chevènement. Le député de Saône-et-Loire a d’ailleurs présenté le scénario à venir dans les prochains mois : « mon travail sera d’aider à faire ce pont » (entre Hollande et Chevènement). « Le mieux, ce serait que François Hollande reprenne une partie de ses idées », et ainsi « de rendre inutile la candidature de Jean-Pierre Chevènement »…
Le membre du Grand orient et candidat immigrationniste du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, a voulu lui aussi voir quelque avantage au petit tour de manège promis par l’ancien ministre socialiste : « soit il maintient sa candidature, il va agiter des idées et il va d’une certaine manière apporter de l’eau à notre moulin. S’il se retire, je dirai aux gens: si vous avez aimé Chevènement, vous aurez mieux avec le Front de gauche ».
Il n’est pas non plus interdit de penser, estime Bruno Gollnisch, que les souverainistes cohérents et attachés à l’identité de la France, soucieux de faire réellement entendre leur voix, porteront plus vraisemblablement leurs suffrages sur Marine Le Pen. Cela s’est déjà vérifié au fil des derniers scrutins ou beaucoup d’électeurs souverainistes, y compris « de gauche », ont fait savoir qu’ils votaient désormais FN. A l’instar de l’ex député européen Paul-Marie Coûteaux ou du cofondateur du Mouvement des citoyens de Chevènement, Bertrand Dutheil de La Rochère, qui se sont tous deux ralliés à l’équipe présidentielle de la présidente du FN
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