Dans un (long) entretien accordé au Figaro magazine et à paraître demain, Nicolas Sarkozy confirme sa candidature imminente et sa certitude selon laquelle l’élection se gagnera « à droite », c’est-à-dire en parvenant à (r)amener au bercail UMP les électeurs frontistes. « La pierre angulaire de son programme reprendra le triptyque de son élection de 2007 affirme le quotidien Le Parisien : travail, responsabilité et autorité. Immigration, droits des étrangers, devoirs de chômeurs, questions sociétales : le chef de l’Etat fait un virage à droite, reprenant les thèmes emblématiques du Front National. Le presque candidat distille quelques-unes de ses propositions concrètes, notamment l’organisation de deux référendums, sur l’emploi et le droit des étrangers. Il se prononce également contre le droit de vote des étrangers, le mariage homosexuel et l’euthanasie. »
Une tentative d’opa qui porterait tous ses fruits (?) dans l’éventualité d’un second tour face à M. Hollande, mais aussi car celui-ci n’est pas certain, surtout si Marine Le Pen était empêchée de concourir à cette élection estiment certains stratèges du candidat de l’UMP.
Invité ce matin sur Europe 1, Louis Aliot, a ainsi indiqué que la collecte de signatures n’a pas progressé depuis la semaine dernière puisque la candidate de l’Opposition nationale ne dispose que de « 340-350 » promesses de parrainages ; soit, « 70 ou 80 de moins qu’en 2007 » à la même époque pour Jean-Marie Le Pen. « Nous ramons » a avoué le vice-président du FN.
Dans le même temps se profile la menace de voir la visibilité des candidats alternatifs à l’UMPS se réduire encore s’inquiète Bruno Gollnisch. Nous savons que selon les règles du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), les différents médias doivent respecter la stricte égalité du temps de parole entre tous les candidats. Et ce à partir de la date à laquelle le Conseil constitutionnel communique la liste des candidats (qui ont déposé leurs parrainages), à savoir entre le 19 et le 21 mars.
Or, dans une lettre adressée lundi à Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, les dirigeants de RTL, France Inter, France Bleu, France Info, France Culture, Europe 1, RMC, BFM Business et BFM TV ont demandé un assouplissement de cette règle de stricte égalité entre candidats. Les chaînes souhaitent que celle-ci, qui porte aujourd’hui sur les cinq semaines précédant le premier tour de l’élection, « soit limitée à la période de campagne officielle c’est-à-dire aux deux semaines» avant le 22 avril.
Il s’agirait donc de faciliter le travail des rédactions de ces médias concernés… Il est certain que la vie serait beaucoup plus simple pour de nombreux journalistes et leurs amis politiques, si la France abandonnait définitivement sa ringardise et optait pour un cool bipartisme à l’américaine. Une solution tellement plus confortable et dans « le sens de l’histoire, avec des débats sans aspérités, ni dérapages, bien aseptisés et vidés de leur sens, et peu importe si l’abstention augmente, le principal c’est qu’une figure du sérail l’emporte à coup sûr…
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