« Cette affaire est gravissime. Il faut maintenant que la justice fasse son travail au plus vite », a déclaré au Monde Benoît Hamon. Le porte-parole du Parti socialiste, évoquait ici la publication par Mediapart d’un document selon lequel Mouammar Kadhafi aurait donné son accord de principe pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007…qui n’aurait donc pas eu la reconnaissance du ventre. M. Hamon a été moins disert sur les affaires de corruption répugnantes qui, de la fédération PS du Pas-de-Calais à celle du Bouches-du-Rhône, sont aussi la marque de fabrique du socialisme aux affaires note Bruno Gollnisch.
Alors, sûrs d’eux et dominateurs les socialistes ? Déjà convaincus que le rejet de Nicolas Sarkozy est si fort qu’ils peuvent se permettre de pavaner entre membres de la gauche caviar, mouillés dans les affaires les plus sordides ? C’est la question que l’on est en droit de se poser après les révélations sur la présence de Dominique Strauss-Kahn à l’anniversaire du parrain de SOS racisme, ex militant trotskyste et actuel député PS de l’Essonne Julien Dray, organisé samedi soir rue Saint Denis à Paris, dans le bar «J’ose» (sic), privatisé pour l’occasion. Comme Audiard le faisait dire à Lino Ventura dans « Les tontons flingueurs »: « les cons ça ose tout c’est même à ça qu’on les reconnaît »…
Pour Le Figaro, «Selon les uns, les membres de l’équipe de François Hollande se seraient rapidement éclipsés en apprenant la présence de DSK », « mis en cause dans diverses affaires de mœurs aux États-Unis (agression sexuelle) et en France (proxénétisme en bande organisée) » et qui « fait figure de pestiféré au PS ». « Selon les autres, Manuel Valls et Pierre Moscovici se seraient attardés en sa compagnie. En revanche, tout le monde s’accorde pour assurer que Ségolène Royal a quitté l’endroit à la seconde où elle a appris l’identité de l’invité surprise. »
Sur le plateau de Dimanche + hier, François Hollande a tenté d’allumer le contre-feu: « DSK n’est pas dans la campagne et il n’a pas à y revenir de quelque manière que ce soit. »
« C’est une affaire privée, ça le restera, s’agace Jean-Marc Ayrault, le patron des députés PS. Mais, sous couvert d’anonymat, les socialistes ne cachent pas leur sidération devant la tenue de ce dîner de cons, leur consternation. Tous ont la même expression : Quelle bêtise! Comment peut-on défendre un jour la moralisation de la vie politique et un autre jour participer à une soirée avec un type qui est impliqué dans certaines affaires? interroge, dépité, ce membre de l’équipe de campagne » rapporte Le Parisien.
Reste que la « maladresse » est d’autant plus patente quand on connaît le pedigree de l’apparatchik socialiste qui a invité M Strauss-Kahn. Nous le rappelions en décembre 2009, Julien Dray avait écopé d’un simple rappel à la loi par le parquet de Paris et échappé au renvoi en correctionnelle dans l’enquête sur des mouvements de fonds suspects sur ses comptes et ceux d’associations comme la Fidl (organisation lycéenne proche du PS) et SOS Racisme.
Au terme « d’investigations accablantes sur le train de vie de Julien Dray » dixit Le Monde qui avait fait part d’un « doute sur les motivations réelles de cette soudaine bienveillance » (de la justice), l’enquête avait détaillé le train de vie somptuaire du notable socialiste, les achats de luxe effectués dans différentes capitales, de Paris à Tel- Aviv.
Oh l’aura compris, les Français ne gagneront pas au change avec l’arrivée de la gauche au pouvoir.
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