Il avait donné comme le Niçois Jean Icart, membre sans étiquette de la majorité municipale du député-maire UMP Christian Estrosi, son parrainage à Marine. Il vient désormais de rejoindre officiellement le « Rassemblement bleu Marine » révélait hier le site du Salon Beige. Olivier Eyraud, c’est de lui dont il s‘agit, conseiller général UMP du canton de Reyrieux (Ain), sera candidat aux Législatives sur la deuxième circonscription de l’Ain sous la bannière du RBM (…) pour réunir des élus de Droite et du Front National». Et le site de rappeler les propos de M. Eyraud en 2010 :«Aujourd’hui, si vous êtes blanc, catholique, que vous avez un travail, que vous payez vos impôts, que vous respectez les règles et autrui, vous êtes redevable de tout et n’avez droit à rien. Nous vivons dans une société où nous ne retrouvons plus les valeurs qui ont fondé notre République, si bien que certains d’entre nous se sentent proprement étrangers chez eux. Nous ne demandons qu’à retrouver notre place dans la société ».
Hier un article paru sur le site du Point évoquait la tentation grandissante au sein de l’UMP d’une alliance avec le FN pour éviter des triangulaires dévastatrices. Et de citer « cette confidence d’un candidat UMP aux législatives – qui tient à conserver l’anonymat pour éviter les pressions : Je rêve que l’UMP surmonte son blocage et qu’elle puisse conclure des alliances avec le FN… Le PS discute bien avec le Front de gauche de Mélenchon, n’est-ce pas ? Au soir du premier tour des législatives, je suis prêt à discuter avec le candidat soutenu par le FN pour éviter que la gauche ne l’emporte au second tour. (…) selon un récent sondage Ifop est-il rappelé, 54 % des sympathisants UMP et 77 % de ceux du FN se disent favorables à des accords aux élections locales. »
« Des accords locaux entre des candidats UMP et d’autres issus des rangs frontistes ne seraient pas une première souligne cet article. Des municipales de Dreux en 1983 aux régionales de 1998, la droite s’est parfois laissé tenter par de telles ententes, mais la digue n’a jamais été rompue au niveau national.»
Mais les lignes bougent au sein de l’UMP. Et ce citer les propos de «Dominique Tian, député sortant et candidat dans la 7e circonscription de Marseille », « Maryse Joissains, députée-maire d’Aix-en-Provence et candidate dans la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône », « Michèle Vasserot, qui se présente dans la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône » qui évoquent des possibilités d’accord, d’un dialogue au second tour avec le FN.
L’ex ministre « Thierry Mariani, chef de file des députés de la Droite populaire (…) estime qu’ « une minorité d’élus de la Droite populaire serait favorable à un rapprochement avec le FN ».
Patrick Buisson, le conseiller « qui a largement inspiré le candidat UMP » confiait pour sa part au Point une semaine avant le premier, tour qu’ « Entre l’UMP et le FN, l’affrontement aura lieu, c’est sûr. Ce sont deux locomotives lancées à toute vitesse sur les mêmes rails. Si Sarkozy est battu, la droite aura les plus grandes difficultés à reconstruire une offre politique compétitive »,
Et « dans l’état-major de l’UMP, on assure que les digues établies avec le FN ne céderont pas », une position nous l’avons vu jugée incompréhensible par la grande majorité des électeurs de droite.
« Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, répète à l’envi qu’il n’y aura pas d’alliance électorale ni de discussion avec les dirigeants du Front National ». « Si, localement, certains passaient outre la consigne, le député-maire de Meaux affirme : On en tirera toutes les conséquences au niveau national, car ce sera contraire à la ligne de l’UMP. »
Ce décalage entre les aspirations du peuple de droite et ses pseudo représentants est criant. On l’a constaté encore dernièrement avec les réactions délirantes aux propos de Bruno Gollnisch qui a simplement souligné, lors d’une conférence de presse à Hyères le 8 mai, « la lourde responsabilité dans la défaite de Nicolas Sarkozy de certains responsables de l’UMP ayant clairement déclaré qu’entre un candidat Front National et un candidat socialiste, ils voteraient pour le socialiste. J’ai dit et je maintiens que je ne voyais pas dans ces conditions comment ceux-là pourraient espérer les voix du Front National pour battre les socialistes ». Un voeu de ne pas voir se porter sur les excités du combat anti FN à l’UMP les suffrages des patriotes, qui s’est transformé dans la presse en une « liste noire » (sic).
Hormis la réaction toujours aussi pathétique de la piètre Rama Yade, première vice-présidente du Parti radical qui a évoqué alors « une liste noire que n’auraient pas désavoué les Vichystes de 40 ! », Christian Estrosi a aussitôt apporté sa pierre à l’édifice. « Vous vous rendez compte ? Le mot liste, le mot noir, tout ce que cela peut signifier, incarner dans notre histoire » (sic) . Bonne nouvelle, M Estrosi aurait donc lu au moins un livre d’histoire dans sa vie ( ?), ce qui lui fera un sujet de conversation avec Nadine Morano !
Plus connu pour ses manifestations anti-FN, entre autres lors de l’université d’été du FN en juillet dernier à Nice, et ses prises de positions communautaristes, notamment en faveur du mariage homosexuel, que pour ses qualités de décideur politique –son passage au ministère de l’Industrie en témoigne cruellement- M. Estrosi est emblématique de l’état d’esprit d’une large partie des dirigeants de l’UMP.
Mais que des militants, des cadres, des élus sincères de ce parti ouvrent les yeux, à l’instar d’Olivier Eyraud, prouve en tout cas que le règne sans partage que la gauche nous promet pour dix ans n’est pas une fatalité. Et que le FN peut être demain un élément central, incontournable de la recomposition de notre paysage politique. Il en va de la survie de la France française.
DAILLE Gérard dit
La phrase que vous citez de Monsieur Eyraud est tout à fait révélatrice de ce que la majorité, silencieuse, invisible, ignorée de tous les pouvoirs, ressent. Nous nous sentons exclus, non seulement sur notre sol par une immigration pléthorique, mais aussi, en ce qui concerne notre devenir car exclus des décisions politiques qui sont prises, elles-aussi, par des puissances étrangères et sur lesquelles il nous est interdit de faire obstacle, à queque degré que ce soit. D’un pays libre, souverain, il ne resre rien, que des hochets, des épouvantails à moineaux qui s’agitent au gré du vent et des turpitudes venues d’ailleurs, ce sont nos dirigeants politiques. Cela ne vous a pas échappé, la seule souveraineté qu’on nous reconnaisse, cest la « dette souveraine »
Il faut espérer qu’à force d’inverser les valeurs, d’adresser des louanges au laid, à l’absurde, aux spectacles dégradants de l’anti-chrétien, de la compassion au violeur face à sa victime,aux meurtiers de l’innocence, au mariage qui a assuré la pérennité de notre société, de chanter l’anti-Patrie, l’anti-France, l’anti-gloire de nos aïeux, l’anti-chrétienté qui a cimenté l’europe occidentale, en un mot l’anti-tout ce qui a fait notre grandeur passée, il faut espérer que nos compatriotes qui ont encore au fond d’eux-mêmes un sens du devoir vont enfin ouvrir les yeux et consentir à nous donner une lueur d’espoir, vont enfin apporter un peu de renouveau et freiner cette spirale de la dégradation.
D’avance, merci à vous.
Jean dit
Bonjour M. Gollnisch,
J’ai quelques questions pour lesquelles je souhaite sincèrement avoir votre réponse car c’est très important pour moi et les électeurs du FN en général.
1/ Le FN va présenter ses candidats sous l’étiquette RBM aux legislatives: En cas de ralliement avant le 1er tour de candidats issus de l’ump ou autres partis, est ce à dire que le candidat « vrai » FN supposé se présenter dans telle ou telle circonscription va s’effacer au profit d’un candidat fraichement rallié au RBM (autrement dit, le FN va t’il retirer son candidat avant même le 1er tour) ? je précise, il s’agit d’une question pas d’un jugement.
2/ En cas de « fameuse » triangulaire très serrée avec l’ump (à 1% près), et après accord (si accord il y a) entre les deux tours avec le dit ump, quelle va être la position du FN: se rallier au candidat ump devenu « RBM » ou bien ce dernier demander à ses électeurs de voté pour le candidat FN mis en place?
3/ Question plus subjective: Ne pensez vous pas que les élus UMP se ralliant au FN (RBM) ne vont pas le faire principalement pour sauver leur siège (et ce que va avec) plutôt que par réel esprit patriotique?
4/ Enfin, s’il y a des élus (de la dernière heure) rallié au RBM, qu’est ce qui garanti que c’est derniers à l’Assemblée Nationale vont suivre la ligne du FN ?
En conclusion, cela doit être limpide pour vous, pour ma part je suis un peu dubitatif sur des gens se ralliat au RBM sans prendre la carte au FN.
Je vous remercie.
Modérateur dit
Bonjour Jean
1/ les candidats du RBM seront présents quel que soit le cas de figure au premier tour dans 572 circonscriptions.
2/ Dans le cas de figure que vous évoquez le candidat UMP ne devient pas celui du RBM! Nous sommes ici dans une situation qui ne peut être tranchée pour l’instant, puisque nous verrons au cas par cas l’attitude à tenir dans les circonscriptions éventuellement concernées par votre hypothèse au lendemain du premier tour.
3/ Encore une fois cette question sera bien sûr étudiée dans l’élaboration de notre « verdict » si le cas de figure se présente.
4/ Les « ralliés » au RBM ont manifesté un soutien sincère à Marine , nous n’avons pas pour l’heure le moindre motif de douter de leur sincérité et de leur volonté de suivre « la ligne du FN » s’ils sont élus à l’Assemblée.
Cordialement
gollnisch.com
Nico-du-01 dit
Je connais personnellement Olivier Eyraud et c’est un homme de paroles, je veux croire en ce qu’il apportera au FN et le soutenir malgré la diabolisation dont il est victime dans la circonscription ou il est candidat…
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