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Gardons le pouvoir de leur dire non !

Marine Le Pen, Florian Philippot, les dirigeants du FN  l’ont  martelé en cette rentrée politique, l’opposition nationale entend bien  être le fer de lance du combat contre le Traité européen. Derrière les vertueux prétextes avancés, il s’agit bien d’une fuite en avant, d’une  véritable camisole budgétaire pour les Etats de la zone euro  qui abaisse encore un peu plus notre souveraineté nationale. La dénonciation par le FN de figures emblématiques du système mondialiste qui ont leur part de responsabilité et/ou qui ont  sciemment œuvré à la catastrophe économique que nous subissons,  aux attaques contre des Etats européens, n’a pas l’heur de  plaire non plus à certains…

Dans un article paru dans le nº 267 de Riposte laïque, revue de  la structure  éponyme  de la  gauche islamophobe, le dénommé Lazare Zylbergleitt se livre dans ce registre à une charge d’une rare violence contre le Mouvement de Marine Le Pen.

Non content d’énoncer que les  cadres du FNJ (Front National de la Jeunesse, NDLR), « sont alter mondialistes, partisans de Hugo Chavez et des palestiniens » (sic), il s’en prend avec  rage  au député frontiste Marion Maréchal-Le Pen.

Il s’insurge du fait que celle-ci, lors d’une récente intervention à l’Assemblée nationale à l »occasion  d’un débat évoquant notamment l’ « aide » apportée à la Grèce  ait  déclaré :

« Au travers de ce compte d’affectation spéciale, qui retrace seulement une partie des sommes que nous devons engager pour maintenir de force la Grèce dans l’Euro, nous payons les conséquences des manœuvres comptables orchestrées par la tristement célèbre banque d’affaires Goldman Sachs qui a conseillé le Gouvernement grec lors de son entrée dans la zone euro, en 2001, l’invitant, pas des mécanismes sophistiqués dits de swap, à masquer une partie de sa dette déjà préoccupante. »

«  Sans ces dissimulations, relevait-elle encore avec raison,  la Grèce n’aurait probablement pas rempli les critères de convergence et nous n’en serions pas là. » « Cette même banque accumule parallèlement des profits indécents à coup de milliards de dollars sans pour autant voir sa responsabilité recherchée. Guère étonnant lorsque l’on constate que, de la BCE au département du Trésor américain en passant par la présidence du conseil italien, les ex-dirigeants de cette firme tentaculaire sont partout aux avant-postes. »

Pour M. Zylbergleitt qui projette ici de bien mauvais  fantasmes,  Marion Maréchal-Le Pen reprend « les arguments des antisémites grecs d’extrême gauche comme Mikis Théodorakis et des altermondialistes », mais aussi «  les fielleuses et lâches explications (du vice-président du FN)  Florian Philippot, qui comme son maître Chevènement, est un pro-arabe inconditionnel, qui a tendance à mettre tous les malheurs du monde sur le dos des juifs. »

La jeune élue frontiste serait coupable d’avoir « (cité)  comme seule responsable des manœuvres comptables qui permirent à la Grèce de tricher la seule banque américaine Goldman Sachs dite aussi chez les traders la banque juive, et cela sans que le président de l’Assemblée nationale ni les députés de gauche ni d’ailleurs de droite n’émettent la moindre critique, car évidemment ils pensent tous que cette jeune députée a raison. Décidément le bon vieux complot américano-juif a, avec cette jeune députée du Vaucluse et la majorité socialiste de l’Assemblée nationale de beaux jours devant lui. »

Peu importe que le FN dénonce bien  évidemment dans leur globalité, et cela ne date pas de la crise de 2008,  TOUS les responsables  de ce système à broyer les peuples, sans distinction de  race, de religion ou de nationalité !

N’en déplaisent  à  ce Monsieur auquel  Riposte laïque a offert une tribune  et aux  partisans plus ou moins paranoïaques  de la théorie du complot rouge-brun qui, tel le serpent de mer, ressurgit régulièrement  de l’écume médiatique, les faits sont têtus.

Ce n’est  pas NPI   mais le magazine américain Rolling Stones qui a publié en juillet 2009 l’article du journaliste politique Matt Taibbi. Celui-ci   a accusé GS, ,spécialisé dans  le financement d’entreprise, les investissements de capitaux,  le commerce de biens, et notoirement connu pour sa  fabrication de produit dérivé financier pendant la crise des subprimes et lcrise de la dette grecques, d’avoir provoqué la plupart des « manipulations de marché » ou bulles, lors de ces 80 dernières années.

En avril 2010,  ce n’est pas Hugo Chavez mais la Securities and Exchange Commission qui a engagé des poursuites contre  Goldman Sachs et Fabrice Tourre, un de ses vice-présidents, pour fraude dans les événements entourant la crise des subprimes; « une affaire qui pourrait avoir coûté plus d’un milliard de dollars aux investisseurs. »

En mai 2010,  ce n’est pas l’Autorité palestinienne, mais le Département de la Justice des États-Unis qui « a ouvert une enquête pénale sur Goldman Sachs au sujet de vente de titres adossés à des crédits hypothécaires à risque ».

Le 2 septembre 2011, ce n’est pas le gouvernement  de Vladimir Poutine mais celui des États-Unis  qui a entamé des poursuites judiciaires contre Goldman Sachs pour son rôle dans la crise des subprimes.

En octobre 2011, c’est le quotidien  La Tribune,  et non pas Minute, qui a publié un article dans lequel sont  exposés  les soupçons sur  Goldman Sachs et  d’autres gros acteurs du marché des matières premières, accusés  de créer artificiellement, avec la complicité du London Metal Exchange, une pénurie de zinc et d’aluminium et ainsi spéculer à la hausse sur les cours.

En février 2010, c’est le New York Times et non pas le Bureau Politique du FN, qui a affirmé comme l’a  signalé notamment, nous l’avons vu,  Marion Maréchal-Le Pen, que la banque new yorkaise porte une responsabilité directe dans l’aggravation de la crise de la dette publique grecque. « Elle aurait aidé le gouvernement grec à camoufler sa dette grâce à des outils financiers qui lui auraient permis de dissimuler ses transactions tout en renflouant ses comptes avec l’aide d’autres banques américaines. Goldman Sachs en aurait tiré 300 millions de dollars de bénéfices. »

C’est  le Wall Street Journal  et non pas  le blog de Bruno Gollnisch,  qui a rapporté que le 16 août 2011, Alan Brazil, stratégiste haut placé de Goldman Sachs, dans  un rapport remis aux centaines de clients institutionnels de la firme, «  recommande aux Hedge Funds de tirer profit de la situation en spéculant sur une aggravation de la crise de la dette en Europe ».

C’est l’ONG  Oxfam qui  appelle entre autres choses  à limiter la spéculation dans les marchés agricoles et une autre ONG  World Development Movement (WDM), et non pas le site d’Alain Soral,  qui affirment  que des  banques comme  « Goldman Sachs, Morgan Stanley et Barclays ont appauvri et plongé dans la famine des millions de personnes dans les pays en voie de développement.»

Goldman Sachs,  banque ayant également «  inventé le miroir aux alouettes des « BRIC » rapportait dernièrement Xavier Raufer/2011/12/16/reve-fantasme-et%e2%80%a6 cauchemar-bresilien/-, n’est donc pas uniquement un bouc-émissaire par défaut, mais synthétise jusqu’à la caricature toutes les tares d’un système devenu fou.

Comment reprocher alors aux nationaux,de s’inquiéter de ce que  le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi (voir l’intervention de Bruno Gollnisch sur ce point au PE : /2011/06/24/rapport-bowles-sur-la-nomination-du-president-de-la-banque-centrale-europeenne), et le président du Conseil européen, Mario Monti, soient  tous deux anciens collègues de Goldman Sachs ?

Comment ne pas voir, comme l’a fait Bruno Gollnisch dans l’hémicycle du Parlement européen le 30 novembre dernier, le caractère aberrant que  « Les peuples (soient) aujourd’hui administrés, comme en Grèce, en Italie ou ailleurs, par des techniciens, par les fondés de pouvoir de la banque Goldman Sachs » ?

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