Discours de Bruno GOLLNISCH à l’occasion des 40 ans de la Fédération du Rhône du Front National
Bien Chers Amis,
Que de chemin parcouru depuis les temps héroïques ou fut fondé le Front National, à l’initiative de celui qui est aujourd’hui notre président d’honneur, et que nous avons tant de plaisir à accueillir aujourd’hui !
La Fédération du Rhône du Front National, ce ne fut d’abord que quelques militants, acceptant de donner leur nom à ce qui n’était encore qu’une formation politique marginale, ultime sursaut d’une Droite Nationale écrasée par ses défaites et par la puissance des partis dominants.
Patriotes ayant préféré résister en France plutôt qu’à Londres, et proscrits pour cette raison, combattants ayant compris avant tous les autres le caractère diabolique du système bolchevique, vrais résistants de droite à la conquête allemande, dont l’héroïsme avait été occulté par la propagande marxiste, défenseurs de l’Empire français conçu comme une fraternité de peuples divers mais unis par la communion aux valeurs de notre civilisation française, trahis en Indochine comme en Algérie, artisans, commerçants, travailleurs indépendants écrasés de fiscalisme et de bureaucratie, jeunes gens dont je fus, dressés en 1968 contre l’odieuse imposture marxiste qui avait gangrené l’intelligence française, l’enseignement, les média, la recherche, les arts, les lettres, l’université : ils n’étaient cependant qu’une poignée quand ils auraient du, déjà, être des millions !
Le Front National, en France ce n’était encore que peu de chose : 0.74 % à l’élection présidentielle de 1974, lors de laquelle, par une cassette magnétophonique, envoyée de Kyoto au Japon où je terminais à l’époque ma thèse de droit international, j’adjurais ma famille de voter pour le candidat Le Pen et non pour quelque autre candidat conservateur, comme le Maire de Tours, Jean Royer, honorable certes, mais ne présentant pas les mêmes états de service à la défense de la Nation.
Impossibilité de toute candidature à l’élection présidentielle de 1981, du fait du quintuplement des parrainages exigés ! Appareil réduit ici à quelques correspondants dont firent partie notamment le garagiste Serrière, M. Berthemy de Villeurbanne, également membre de l’association pour la Défense de la Mémoire du Maréchal Pétain. Flambeau du Rhône qui fut repris brièvement par M. Dumez, par notre ami Pascal Marion, et par Mme Germaine Burgaz, alors dépêchée en mission depuis la Drôme. Elle avait su par Marie-France Stirbois, ma camarade de faculté de Nanterre dans les infernales années 1968 et suivantes, et par Roger Holeindre dont nous fréquentions à Paris le « Bivouac du Grognard », pour y trouver une ambiance différente de celle que nous imposait à l’université M. Cohen Bendit et ses complices, qu’un jeune universitaire devenu par le hasard des carrières Professeur de Japonais, puis Doyen de Faculté à Lyon, était un ami. Elle vint donc me chercher, en manque de personnalités pour accueillir au Palais des Congrès aujourd’hui détruit les assises du FN, qui faisaient suite au premier succès des campagnes de Dreux, d’Auray, et du 20eme arrondissement de Paris. Ces quelques campagnes électorales laissaient présager un renouveau de la Droite Nationale, après l’échec du libéralisme avancé de Giscard d’Estaing et la prise du pouvoir en 1981 par la gauche socialo communiste.
« Nous voudrions que vous acceptiez de siéger à la tribune aux cotés de Jean-Marie Le Pen », me dit-elle. Honneur redoutable, et dont les conséquences sur ma vie professionnelle ne pouvaient guère, au moins à court terme, être très favorables. D’où les conseils d’abstention des amis et collègues bien intentionnés, qui paradoxalement achevèrent de me décider. Et nous voici partis pour la grande aventure : soirée enthousiaste et enthousiasmante, ou l’on sentait poindre le réveil de la France française. « Quelles qu’en soient les conséquences », dis-je à Jean-Marie Le Pen, « cela valait le coup » !
Mon apparition cette soirée me valut la « Une » de Lyon-Figaro, et l’intérêt d’autres média s’interrogeant sur les ralliements d’intellectuels. Mais tout restait à faire. Jean-Pierre Stirbois, alors Secrétaire Général, et Jean-Marie me sollicitaient, dans la foulée, d’assumer la responsabilité de la Fédération du Rhône, qui comptait à l’époque 15 adhérents. J’objectais que la direction d’une faculté de 2000 étudiants où l’on enseignait 27 langues, comportant une centaine d’enseignants ou d’intervenants de toutes catégories et une dizaine de personnels administratifs ne me laissait guère de loisirs. On sollicita en conséquence un autre professeur –ce qui prouve que même à l’époque, ils n’étaient pas tous mauvais !- Aimé Grand, principal de collège à Francheville, que sa situation empêchait d’apparaître publiquement, cependant que j’étais censé apparaître dans la sphère publique : relation avec les média, les journalistes, les autorités, etc.
C’est dans ces conditions que notre binôme entreprit de structurer véritablement notre fédération : de réconcilier le petit noyau initial frappé par quelques dissensions, puis de l’élargir par la recherche méthodique de correspondants dans tous les secteurs et par l’élargissement du nombre de ses adhérents. Pour cela la recette était simple : une réunion tous les 2 jours, et même quelquefois tous les jours. Réunion publique dont l’audience était variable. Je me souviens d’une soirée pluvieuse à Saint-Genis Laval. Il y avait une seule personne dans l’assistance ; notre responsable voulait annuler. Je maintins la réunion, et l’on fit l’adhésion à la sortie. Il n’y avait pas à l’époque l’ombre d’un financement public de la vie politique, et les partis institutionnels se finançaient par une corruption massive et quasi officielle. Quant à nous, il fallait faire avec les moyens du bord. Je me souviens de mes premiers collages, avec Francis Rognon, le long de la Montée de Choulans. Il était beaucoup plus expérimenté que moi !
C’est dans ces conditions que nous avons mené nos premières grandes batailles électorales : celle des européennes de 1984, qui furent toutes en butte aux attaques haineuses des gauchistes et de leurs complices. Faute de salle, nous avions loué un immense chapiteau, sous la pluie, fourni par l’ami Albert Rosset. Mais le feu faisait plus que couver, et la flamme nationale embrasait l’horizon politique. Récemment arrivé dans l’appareil, bien que militant depuis mes plus jeunes années, je considérais comme élégant de laisser la place sur la liste à ceux qui s’étaient officiellement engagés avant moi. Je revendiquais et j’obtins la 81eme et dernière place sur la liste européenne, qui put envoyer 10 élus à Strasbourg et Bruxelles, à la stupéfaction générale. J’ai conservé un souvenir ému de la soirée que Jean-Marie organisa à Saint-Cloud pour célébrer ce succès.
Les cantonales sui suivirent furent notre baptême du feu local, nous réussîmes à pourvoir tous les cantons vacants, avec un tract unique, en noir et blanc, de demi format : et comme slogan : « Ne votez pas pour nous »… si vous êtes satisfaits de la situation actuelle. A l’intérieur, une carte du département du Rhône et la photo des candidats que nous présentions sur les divers cantons. Je choisis moi-même de porter le fer à Vaulx-en-Velin, ville tenue par la municipalité communiste dirigé par M. Kapievic, beau-frère de M.Krasuki, alors leader national de la CGT, que je décrivais comme les deux seuls Polonais à être encore communistes, cependant que la ville était une enclave soviétique dans le département du Rhône. Je ne croyais pas si bien dire.
Nos affiches collées la nuit, étaient imperturbablement arrachées par les services municipaux, y compris ce qui est grave, sur les panneaux officiels en aluminium, méticuleusement passés à la ponceuse, de telle sorte qu’on pouvait s’y regarder le matin comme dans un miroir. Mes seuls soutiens locaux étaient un agent de Police, sa compagne portugaise et deux harkis intrépides. A la grande fureur des communistes, nous obtiendrons plus de 20% des voix.
La bataille suivante fut celle des législatives. En 1986, nous n’avions sur le papier aucune chance d’être élus, du moins, selon les commentateurs avisés et les politologues diplômés –il n’était pas encore question, quelques mois auparavant, de rétablir le système proportionnel. Avec Jean-Pierre Reveau et à l’issue d’une campagne aussi exaltante qu’épuisante, dont se souvient certainement l’ami Serge Voyant, à l’époque notre chauffeur et ange gardien bénévole, nous fumes élus député du Rhône (avec 13% des suffrages) à la stupéfaction générale. Le FN faisait ainsi une entrée fracassante à l’Assemblée Nationale en mars avec 35 députés. Le même jour, j’étais élu Conseiller Régional Rhône Alpes en compagnie de 13 autres candidats frontistes, sur l’ensemble de la Région.
Ce succès éclatant brisait aussi partiellement l’omerta médiatique imposée par nos adversaires politiques, qui refusaient notre présence dans les débats et soirées électorales, menaçant de les quitter si nous y étions invités. Telle était notamment l’attitude de tous les leaders politiques locaux : Michel Noir pour le RPR, Fiterman pour le PC, Poperen pour le parti socialiste. Il me fallut menacer d’invasion les locaux de France 3, et passer à l’acte en y amenant 500 de nos militants le soir même de l’élection, devant le bâtiment des Cuirassiers, pour que les portes s’ouvrent enfin devant Jean-Pierre Reveau et moi-même, pénétrant dans ce cénacle comme le shérif pénètre dans le saloon où se trouvent les malfrats afin de les en chasser.
Après deux ans d’une intense activité parlementaire, la réforme électorale voulue par Jacques Chirac pour nous éliminer, et la dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par F. Miterrand au lendemain de sa réélection, contrairement à ses promesses les plus solennelles, firent disparaître notre groupe de l’Assemblée Nationale. C’était le but. Je dus à la confiance de Jean Marie Le Pen et du bureau politique dont j’ étais devenue membre, d’entrer l’année suivante au Parlement Européen, où nous continuons à nous battre avec acharnement pour la défense des libertés nationales et de l’identité française.
Entre temps, nous avons pu entrer dans les Conseils municipaux, modestement dès les élections municipales de 1989, de façon plus importante en 1995, où cependant notre représentation lyonnaise était artificiellement minorée, par l’effet pervers de la Loi dite PLM, qui ne nous donna que 2 conseillers municipaux sur 72, alors que notre audience électorale aurait du nous en donner au moins 10. Mais deux élus FN se font entendre comme vingt, ainsi d’ailleurs que l’a reconnu le regretté Raymond Barre, qui peu avant sa mort, et au grand dam des bien pensants du politiquement correct, rendit hommage à mes qualités d’opposant. Honneur à celui qui, bien qu’adversaire politique, n’a pas ajouté sa pierre à ma lapidation médiatique quand tant de hyènes et de faux témoins se précipitaient à ce qu’ils croyaient être la curée.
Mais ces succès requerraient le renforcement constant de notre implantation. Nous pûmes fort heureusement bénéficier souvent pour nos points de presse et réunion de bureau, dans un premier temps de l’hospitalité de la brasserie « Le Delta », dont le propriétaire, M. Gorry avait été un officier Algérie Française. Nous pûmes également bénéficier de l’hospitalité bienveillante d’autres établissements. Je pense à ce bar tabac populaire du 9ème arrondissement, voué à la démolition, dont la gérante s’appelait Vénus, et derrière le comptoir de laquelle se trouvaient nos photos et nos affiches, courage dont fit preuve également notre ami Emmanuel Roman dans son établissement de la Chaumière à Saint-Priest. Leur hospitalité précéda celle que nous offrit également en diverses occasion M. Max Blache, dans son excellent établissement de l’Auberge Savoyarde. Ayant enfin recueilli quelque sous, nous pûmes ouvrir une première permanence, rue Marietton, dans un modeste 2 pièces d’un immeuble vétuste voué à la démolition, permanence tenue avec dévouement et ponctualité par Mme Jeanne Marie Pons, rapatriée d’Algérie, et qui connaissait mieux que quiconque le prix inestimable des patries perdues.
Notre croissance aidant, nous nous installâmes au 10 rue du Plat, derrière la Place Bellecour, dans un bel immeuble 19ème, et dans des locaux repeints bénévolement pour la circonstance par notre ami Cruz, peintre en bâtiment. Puis, la fédération s’étant agrandie sous l’impulsion de celui qui m’avait succédé au secrétariat départemental, Denis de Bouteiller, nous nous installâmes 51 cours de la République à Villeurbanne, avant que de constituer, grâce au concours de nombreux adhérents, une société civile immobilière qui put faire l’acquisition d’un imposant local à Satonay Camp, où Jean-Paul Henry put déployer ses talents de maquettiste pour la préparation de nos documents.
Notre excellente organisation nous permit de remporter plusieurs succès, notamment lors des élections régionales de 1998 qui, compte tenu du caractère proportionnel de la représentation, nous firent envoyer au Conseil Régional pas moins de 35 élus de Rhône Alpes, dont 10 du département du Rhône, nous plaçant ainsi en situation d’arbitres de la politique régionale. On vit bien à cette occasion que ceux des conservateurs ou libéraux du RPR et de l’UDF, qui d’ailleurs n’avaient rien conservé et rien libéré, mais nous avaient témoigné un mépris constant, étaient prêts à venir solliciter notre appui dans l’espoir de conserver leurs places. Une aide que nous étions prêts à leur apporter en Rhône-Alpes comme ailleurs, mais à la condition bien sûr, qu’ils acceptent de satisfaire, au moins pour partie, les exigences légitimes de nos électeurs.
Hélas, les aventures humaines présentent rarement un progrès linéaire. Il y a des échecs, des épreuves, des revers, des trahisons. Comme toutes les autres en France, notre fédération fut éprouvée par la désastreuse scission de 1998, dont les fallacieuses promesses avaient séduit plusieurs cadres. Il fallait reconstruire et nous nous mîmes à la tache. Sous l’énergique impulsion de Liliane Boury et avec l’aide de Jacques Berjon, notre ancien conseiller régional, qui mit gracieusement une chambre à notre disposition, nous entreprîmes de reconstituer la fédération. Puis nous reprîmes le contrôle de la Société civile propriétaire du local, ayant regagné la majorité des adhérents à la légitimité de notre action. Mais Sathonay était devenu trop grand et trop cher. Par un coup d’audace, nous décidâmes de faire l’acquisition d’un ancien restaurant thaïlandais en faillite, petit local bien situé à Perrache, cours de Verdun au centre de Lyon, bientôt agrandi par l’acquisition du tènement voisin, cependant que, grâce à la gestion avisée du gérant Pierre Terrier, nous pûmes enfin vendre Sathonay sans qu’aucun des associés de la SCI en soit lésé. Je tiens à rappeler à ce sujet que la Fédération du Rhône, depuis 20 ans, sollicite ses conseillers régionaux de verser chaque mois une contribution importante qui s’ajoute à celle qu’ils versent à notre siège national, et qu’ils s’en acquittent alors même que leur situation personnelle ou familiale justifierait qu’ils conservent pour eux leur indemnité d’élu. Une indemnité qui parfois ne compense que partiellement la perte qu’ils subissent sur le plan professionnel.
La Fédération du Rhône en revanche n’a pas souffert de la campagne interne pour la succession de Jean Marie Le Pen à la tête du Front national puisque, candidat moi-même à cette fonction, je me suis incliné devant la décision de la majorité des adhérents de notre mouvement, faisant passer sans états d’âme la défense de nos convictions et l’unité de notre mouvement avant toute ambition personnelle.
D’autres épreuves aussi sont venues de l’extérieur. J’ai mentionné nos réunions publiques, presque systématiquement attaquées par les nervis de l’extrême gauche, chaleureusement encouragés par les Cambadelis, Mélenchon et autres. Quel contraste entre l’absence totale de réaction médiatique à ces violences systématiques que nous avons subies, et le concert de pleureuses que l’on entend aujourd’hui au motif que les militants opposés à l’infâme mariage homosexuel ont chahuté à Nantes la militante du lesbianisme et de l’extrême gauche Caroline Fourrest!
Ici, on a même été jusqu’à poursuivre judiciairement ceux qui n’avaient fait que se défendre contre l’agression, comme nos amis Renault André et Bruno Valls, assaillis à Thizy en pleine campagne électorale par une bande de magrébins multi-récidivistes, et faisant l’objet de la part du Tribunal de Villefranche sur Saône d’une extravagante condamnation heureusement très réduite en appel, pour le seul crime de s’être défendus.
Je passe sur les persécutions professionnelles que je ne suis spas le seul à avoir subies, et de quelle façon ! Que ce soit à l’occasion du montage de Carpentras, contre tant de militants innocents, ou sous prétexte d’imposer à toute force une lecture de l’histoire dont les contours ne sont cependant jamais définis avec précision comme le recteur Morvan à mon encontre, heureusement condamné pour atteinte à la présomption d’innocence puis pour injure, et enfin débarqué de ses fonctions, sans que soit réparé pour autant le préjudice dont il avait été à l’origine. Persécutions, humiliations, dictature morale du politiquement correct… Du plus humble de nos militants, au plus en vue de nos dirigeants, que d’épreuves, que d’humiliations, que de difficultés professionnelles, mais aussi parfois conjugales ou familiales. Et que dire des dégradations répétées de notre permanence, du cours de Verdun, à laquelle le Préfet de Police du Rhône à cependant refusé ne serait-ce que l’installation d’une caméra de vidéo surveillance, au motif qu’elle nous permettrait d’apercevoir la rue, c’est-à-dire le domaine public. Où va-t-on en effet, si l’on peut photographier les voyous qui s’en prennent à vous !
Aujourd’hui, la fédération du Rhône est dirigée avec sérieux et compétence par un homme d’une grande valeur morale et politique, qui est aussi un ami, Christophe Boudot. Il avait beaucoup à apprendre ; il a déjà beaucoup appris. Je vous demande avant de vous interroger, sur ce que nous n’avons pas encore été capables de faire, ou sur ce que vous souhaiteriez que nous fassions –ce qui est légitime en soi- de reconnaître avec bienveillance tout ce qu’il a déjà fait.
Je n’oublie pas, cela va sans dire, tout ceux qui ont participé à notre combat, leurs efforts, leurs dévouements, leurs sacrifices, souvent très grands. J’en ai déjà cité quelques uns. Je sollicite par avance votre indulgence car je ne puis les citer tous. Ils sont en effet des centaines. Que dis-je, des milliers ! Je voudrais cependant ajouter à ceux que j’ai déjà cités nos anciens conseillers régionaux : Marie Christine de Penfentenyo (et son époux le Colonel de Penfentenyo, militant toujours ardent aux tâches les plus humbles), Jean Pierre Barbier, notre élu du Beaujolais, Albert Rosset, mais aussi ceux qui ont tenu leur place dans la fédération à un titre ou a un autre : Georges Labouche, le Docteur Hubert Barral et son épouse Jacqueline à Sainte Foy, Jean Colas à Saint Symphorien , Christian Saint Martin et Guy Danière à Caluire, Gérald et Jacqueline Massot à la Croix-Rousse, la famille Starck et Maurice Ligoud à Saint-Priest, Patricia Chicard, Maurice et Mathilde Depierre, dans le 8eme arrondissement, où leur a succédé le Professeur Morin, M. et Mme Jacques Montégu, M. et Mme Jean Berthier à Charbonnières, M. de Laborie à Saint Genis Laval, Paul Genoux à Bron, M. et Mme Massot, nos avocats Maître Nivière et Alain Chevalier, MM. Gérard Derréal et Henri Venard, collaborateurs de notre journal de fédération…Et bien sûr ceux et celles qui depuis longtemps déjà ont assumé ou assument les travaux de notre permanence et de notre secrétariat : Isabelle Ové devenue l’épouse de notre ami Hugues Petit, Corinne Morel, Magdeleine Veyret, Bernard Jaouen, Agnès Henry, Nathalie Caternet.
Notre DPS, si nécessaire surtout au début pour la protection de nos activités et de nos personnes fut structuré par Daniel Falcoz, Alain Staville puis Jérôme Guigue en s’assurant le concours de militants fidèles et courageux tel Harry Bréant, et bien d’autres…
Vous me permettrez aussi, sans pouvoir les citer tous de rendre hommage à ceux qui nous ont quittés, et dont le souvenir demeure cher à nos cœurs :
– Noël Simian, agriculteur, homme de la terre et de l’esprit ;
– Bernard Degardin, notre veilleur de la rue du Plat ;
– François Taveau, le gentleman de Charbonnières ;
– Jospeh Ledant, trésorier scrupuleux, rapatrié d’Algérie et responsable du Cercle des Combattants ;
– Jacques Berjon, grand seigneur qui ne séparait pas le combat temporel du spirituel ;
– Roger Revellin, lui aussi conseiller régional, ancien maire adjoint de Mostaganem, Maire de Saint Laurent de Mure,
– Elizabeth, de Saint-Roch dite Babette ;
– Le jeune Molina, colleur d’affiches ;
– Roxane Chevalier, jeune militante du FNJ, fille de notre ami Alain Chevalier ;
– Gilbert Durand de Villeurbanne ;
– Le docteur René Morel, du 6ème arrondissement ;
– Serge Morin de Meyzieu ;
– Le Colonel Yves de Régis et son épouse Annick ;
– Jacques Merle, père de Virginie Merle, plus connue sous le nom de Frigide Barjot ;
– M. Rabah Bennouar, de Rilleux ;
– Georges Henry, ancien marin puis para d’Indochine et père de nos amis Jean-Paul et Agnès,
– Le Professeur Philippe Bret, neuro-chirurgien exceptionnel, membre de notre Conseil Scientifique ;
– Abel Boudon, ancien bijoutier de Lyon,
– André Blanc, qui me conduisit durant de nombreuses années, et me rendit bien des services ;
– Jean-Louis Lallier de Vaulx en Velin ;
– Le Colonel Leprêtre ;
Tout récemment encore, Danika Petkovic, Conseillère Municipale de Vénissieux d’origine Serbe, prématurément ravie à l’affection des siens, tout comme Nicolas Florès, de Francheville, que nous avons accompagné hier pour son dernier voyage.
Si j’ai cité les anciens, et plus encore les disparus, ceux qui sont aujourd’hui en pointe dans notre combat actuel, ne m’en voudront pas. Ils savent ; vous savez, qu’autre est celui qui sème, autre est celui qui moissonne, et que nos modestes existences ne sont qu’un maillon dans l’immense chaîne des épreuves, des sacrifices, mais aussi des succès, qui sont nécessaire au triomphe de notre juste cause. En ce qui me concerne, des circonstances personnelles et l’exercice de mon mandat européen me contraignent à regret à m’éloigner quelque peu de la région lyonnaise. C’est provisoirement une distance matérielle, mais pas morale.
Aujourd’hui, une part chaque jour croissante de nos compatriote ouvre les yeux –enfin !- sur la décadence de notre pays, et aspire plus ou moins confusément à un renouveau. C’est à ce renouveau, c’est à cette renaissance, que le Front National est ordonné. C’est à ces nobles idéaux que la Fédération du Rhône doit prendre toute sa part, sous le vieux cri de ralliement des Lyonnais : En avant ! en avant Lyon le Melhor ! Longue vie à la Fédération du Rhône, Vive le Front National ! Vive la France !
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