Faut-il qu’il y ait le feu à la maison UMP et que des informations affolantes remontent de la base ! François Fillon est un adversaire intransigeant de la droite nationale. En mars 2011, lors des élections cantonales il appelait encore à voter contre les candidats frontistes: « Nos électeurs doivent faire le choix de la responsabilité dans la gestion des affaires locales. Et tout ceci conduit à voter contre le Front national. » Depuis, par petites touches, sous l’effet de la radicalisation de l’électorat, du résultat des élections partielles, mais aussi du duel interne l’opposant à Jean-François Copé qui se drape dans une posture plus droitière, l’ex Premier ministre a mis de l’eau dans son vin. Dimanche, petite révolution, sur le plateau du Grand rendez-vous Europe 1-Le Monde-I Télé, M. Fillon a conseillé aux électeurs de son parti, dans l’hypothèse d’un duel FN-PS au deuxième tour des élections municipales, de voter « pour le (candidat le) moins sectaire ». A la question de sa voir si un socialiste pouvait être « plus sectaire qu’un Front National », il a répondu: « Cela peut arriver, je ne dis pas que c’est toujours le cas, mais ça peut arriver. »
Certes, François Fillon a juré que « jamais » il n’y aurait de fusion des listes UMP et FN au second tour des élections municipales mais cela ne l’a pas empêché de se faire tacler par le PS et le vigilant Alain Juppé. « S’il y a un réel danger de victoire du FN , je ne mets cependant pas l’extrême droite et le PS sur le même plan. » a déclaré le lendemain sur le site de L’Express l’ex Premier ministre de Jacques Chirac.
M. Juppé duit ce qu’il veut mais il est chaque jour davantage en plein déni du réel, incapable de voir que les consignes de « front républicain » ne fonctionnent plus. Et surtout en décalage complet avec l’évolution rapide du corps électoral, le déplacement du centre de gravité de l’opinion vers des préoccupations et des positions nationales, identitaires, sécuritaires, protectionnistes et conservatrices au sens noble du terme…
Exemple frappant, la dernière enquête Ifop-Fiducial pour le JDD enregistre une nouvelle progression des intentions de vote pour le FN à Marseille où les nationaux se retrouveront dans quelques jours pour l’Université d’Eté. Dans la deuxième ville de France, où Marine Le Pen avait obtenu 21,22 % des voix lors du premier tour de la Présidentielle, la liste frontiste conduite par Stéphane Ravier est ainsi créditée de 25 %. Elle se situe pour l’instant derrière celle de l’UMP qui serait conduite par le maire sortant Jean-Claude Gaudin (34%) mais devant celle du PS qui ne recueillerait que 21% des suffrages.
Interrogé au micro d’ Europe 1 sur le résultat de ce sondage, M. Gaudin qui visera peut être un quatrième mandat, a affirmé que cette poussée du FN « n’est pas inhabituelle dans cette ville. Il est arrivé que Jean-Marie Le Pen fasse encore beaucoup plus. »
Il explique que la focalisation des médias sur « Marseille la violente » contribue à cette hausse des intentions de vote en faveur du FN. Jean-Claude Gaudin devrait pourtant savoir que les Marseillais n’ont pas besoin d’enquêtes journalistiques sur la délinquance dans leur ville pour la constater et la subir !
Mais en politicien roublard il affirme encore qu’il « (pensait) que le FN ferait plus encore (dans les sondages, NDLR) … Car il a été fait la semaine dernière, une semaine où, hélas, Marseille a dû supporter un bashing extraordinaire venu de toute la presse nationale. »
Une insécurité que pas plus Manuel Valls que ses prédécesseurs Claude Guéant, Brice Hortefeux ou Nicolas Sarkozy n’ont réussi à juguler, faute de s’attaquer résolument aux causes de celles-ci, aux racines du mal.
Selon un long article du Figaro assez détaillé, et malgré les dénégations bien malhabiles du principal intéressé, « le nouvel outil d’analyse de la délinquance », « le nouveau tableau de bord» voulu par M. Valls, « avec de nouveaux indicateurs d’activité des forces de l’ordre », traduit un échec patent du matamore du gouvernement Ayrault.
« Dans le baromètre Valls, ce qui grimpe figure en rouge. Or, sur un an, d’août 2012 à juillet 2013, période qui démarre quand la gauche assume pleinement la conduite des affaires, tout ou presque vire à l’écarlate: les atteintes à l’intégrité physique (+2,9%) et, parmi celles-ci, les violences sexuelles (+10,4%) ; les atteintes aux biens (+3,5%), parmi lesquels les cambriolages (+9,3%) ; enfin, les infractions économiques et financières (+5,9%).
La «grande criminalité» « augmente depuis un an (+5,2%), », « du règlement de comptes (+10%) à la fausse monnaie (+14,5 %), en passant par les attentats à l’explosif contre des biens privés (+33,7%) ou les vols à main armée contre des commerces (+8,4%) (…). S’y ajoutent les trafics et reventes de stupéfiants (+10,2%), avec 6321 infractions constatées sur l’année écoulée contre 5735 précédemment. »
Quant aux «infractions à la réglementation», « celles liées à la police des étrangers », « elles connaissent une chute vertigineuse: les constats sur douze mois des infractions aux conditions d’entrée et de séjour sont passés de 79.445 sous Sarkozy à 34.267 aujourd’hui (-56, 8%). »
C’est tout dire quand on se rappelle du laxisme du gouvernement Fillon dans ce domaine, pour « Brice Hortefeux, l’affaire est entendue» indique encore Le Figaro, « c’est le signe que la France a ouvert les vannes de l’immigration» !
Tout aussi peu réjouissant, «le taux de réussite passe de 18% à 17,7%. Dans le détail, la plupart des taux d’élucidation baissent: homicides (de 89 à 77%), vols à main armée (de 37 à 36%), vols avec violences sans arme (de 12,3 à 12,1%), cambriolages (de 12 à 11%), vols liés à l’automobile et aux deux-roues (de 8 à 7%), vols simples (de 10,3 à 10,1%). »
Enfin, cet article constate encore que le département des Bouches du Rhône, « détient la troisième place au palmarès des faits commis, juste derrière la Seine-Saint-Denis (29.000). Ailleurs en Ile-de-France, pas un seul département ne déclare moins de 10.000 faits (…). Seuls 15 des 96 départements métropolitains échappent à la hausse des violences (…) . Les DOM ne figurent pas dans le tableau, mais la délinquance y explose. »
Alors oui, constate Bruno Gollnisch, tous les indicateurs sont dans le rouge et les Français n’ont pas besoin de baromètre pour le constater. S’ils veulent sortir de l’impasse des politiques actuelles, s’ils veulent que ça change, un avenir d’espoir pour leurs enfants, ils devront voter national, sanctionner comme il se doit les politiciens coresponsables de cette tiers-mondisation de la France dans tous les domaines.
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