A 150 jours des élections municipales, nouveau coup de semonce pour l’UMPS, nouvelle démonstration de force pour les nationaux ce dimanche lors du premier tour de la cantonale partielle de Brignoles (Var). Certes, un taux d’abstention très fort (66,65% contre 56,86% et 61,89% lors des précédentes élections de 2011 et 2012), une grève des urnes toujours pénalisante pour l’opposition nationale, a entrainé une baisse du nombre de voix recueilli par le FN, mais le candidat frontiste Laurent Lopez est arrivé largement en tête avec 40,4%. Malgré la candidature de l’ex FN Jean-Paul Dispard (9,1% sous l’étiquette du Parti de la France ), lequel a appelé à voter UMP pour le second tour, Laurent Lopez a amélioré très sensiblement le pourcentage obtenu en 2011 puis en 2012 par le candidat frontiste (32,97% et 34,9% des voix). Il devance la championne de l’UMP Catherine Delzers (20,8% des voix), dans ce canton gagné par la gauche en 2012. Sont éliminés du second tour le candidat du Parti communiste, Laurent Carratala, soutenu par le Parti socialiste, qui a obtenu 14,6% des voix, et la candidate d’Europe Ecologie Les Verts, Magda Igyarto-Arnoult (8,9%), elle-même bénéficiant localement du soutien de certains socialistes.
Le PC, le PRG, les personnalités du PS (Harlem Désir, Michel Sapin, Vincent Peillon, David Assouline, Arnaud Montebourg…) ont immédiatement appelé à voter UMP pour faire «barrage au FN».
Le PC a par ailleurs retourné sa hargne contre les écolo-gauchistes, leur faisant porter la responsabilité de leur défaite humiliante, de « la division à gauche provoquée par la candidate d’EELV».
Mieux encore, Jean-Luc Mélenchon, qui a refusé lui d’appeler à voter UMP, a estimé hier sur RTL que c’est le soutien du PS au candidat communiste qui a plombé la candidature de celui-ci, tant le rejet de la politique sociale démocrate de François Hollande est fort dans l’opinion. Une politique estime-t-il encore qui est la première responsable de la bonne santé électorale de l’opposition nationale: « le principal pourvoyeur des voix du FN est à l’Elysée»…
Ce qui est certain c’est que dans les conversations entendues à la sortie des bureaux de vote dimanche à Brignoles, comme dans celles des Français depuis des mois, reviennent sans cesse les mêmes constats traduisant la même exaspération. A savoir le ras-le-bol devant le matraquage fiscal délirant du gouvernement Ayrault, l’échec de Manuel Valls à juguler l’insécurité (une forte hausse notamment dans le canton) ; le tout sur fond de poursuite des flux migratoires qui ici comme ailleurs ont bouleversé le paysage…
Cette incompétence socialiste qui fait écho à l’impuissance de l’UMP est relevée implicitement par Jérôme Fourquet de l’Ifop qui constate que Manuel Valls –qui débute aujourd »hui une tournée anti FN par un déplacement à Forbach– « gagne sur le terrain de la communication, pas sur celui de l’action ».
M. Fourquet commentait le sondage pour le Figaro publié hier indiquant que 84% des Français ont le sentiment que la délinquance a augmenté ou beaucoup augmenté au cours des derniers mois ; 75% des sondés estiment aussi que le projet de loi pénale présenté par la ministre de la Justice Christiane Taubira, ne permettra pas de lutter efficacement contre la délinquance.
Cette panique du Système se constate aussi avec la levée de bouclier contre la réitération par Marine Le Pen ces derniers jours, de son refus de voir accoler le terme extrême droite à celui du FN pour le qualifier.
Samedi, le président de Debout le République (DLR), Nicolas Dupont-Aignan (1,79% à la présidentielle de 2012), a déclaré que « Marine Le Pen n’a pas aujourd’hui des propos d’extrême droite. Mais son parti reste d’extrême droite puisque son président (d’honneur) reste toujours Jean-Marie Le Pen ».
« Ma ligne est très simple : je suis patriote et gaulliste. Et les gaullistes ne peuvent pas s’allier à un parti dont Jean-Marie le Pen est toujours président d’honneur. Ce n’est pas possible »(sic).
« Ce n’est pas à moi de changer. Je suis patriote et républicain. C’est au Front National de changer. Marine Le Pen doit choisir ». Bref l’union des patriotes ne sera possible que « quand, justement, le Front National ne sera plus d’extrême droite. C’est tout ». a-t-il encore avancé.
Notons pour notre part que c’est pourtant M. Dupont-Aignan qui a changé en quittant, non sans parfois certaines ambiguïtés, les rivages de la droite européiste se proclamant elle aussi gaulliste. C’est lui qui a repris à son compte il y a déjà plusieurs années des pans entiers du programme de résistance patriotique et de souveraineté nationale défendu historiquement par un FN, alors présidé par un certain Jean-Marie Le Pen.
Les justifications avancées par le président de DLR pour refuser la main tendue par le FN, ressemblent surtout à une peur certaine de franchir le Rubicon, que n’ont pas de nombreux électeurs français. A commencer par les électeurs souverainistes, pour ne rien dire de beaucoup d’ adhérents de DLR qui n’hésitent à braver frontalement le politiquement correct…
Cette volonté d’agiter les peurs et les fantasmes, de faire perdurer un cordon sanitaire autour du FN, notamment par l’utilisation du qualificatif d’extrême droite a été actée de nouveau par le ministre Arnaud Montebourg, dimanche soir sur BFM : « Le Front National c’est un extrémisme dans toutes les solutions. »
Le Front National «reste une formation politique d’extrême droite» que «tout» rattache à ce camp, a accusé lui aussi samedi le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, avant l’ouverture du Forum «la République face aux extrémismes».
Dans un long article paru sur le site du magazine politis, le journaliste et militant anti FN Michel Soudais, a rappelé que le refus de Marine de voir le FN « être étiqueté d’extrême droite et ses menaces de poursuivre en justice ceux qui s’obstineraient à le qualifier ainsi n’ont rien de nouveau. »
Déjà en 1995, Jean-Marie Le Pen avait envoyé à plusieurs directeurs de journaux (Le Monde, Libération), « par lettre recommandée avec accusé de réception », un courrier dans lequel il informait qu’il entendait utilisait un droit de réponse «chaque fois que les mots extrême droite et extrémiste qualifieront le Front National dans vos colonnes ». En vain. La justice l’avait débouté, considérant qu’il s’agissait, de sa part, d’un «abus de droit», visant, «de façon délibérément dissuasive, à censurer le vocabulaire du journaliste».
Dans une lettre du 31 octobre 1995, envoyée à plusieurs quotidiens, il rappelait aussi qu’ « en science politique, (l’extrême droite) a une définition bien précise ». Celle-ci évoquerait « les ligues et les mouvements fascistes d’avant guerre », et se caractériserait par « le refus de la démocratie et des élections, l’appel à la violence, le racisme et la volonté d’installer le parti unique ». « Or sur chacun de ces points, écrit Jean-Marie Le Pen, le Front National se distingue de l’extrême droite et même s’oppose à elle. »
« Dans le monde médiatique, souligne encore Jean-Marie Le Pen, l’extrême droite est toujours associée à la violence.» « Quand il y a un attentat, un incendie, un meurtre, des violences, on dit : On ne néglige pas la piste d’extrême droite , et on associe toujours ce mot à ces images. Après, il suffit de l’associer systématiquement au Front national pour obtenir une espèce d’image subliminale, une image politiquement connotée ».
Dans son livre Les Français d’abord (1984), il notait encore, non « sans fondement » concède M. Soudais que «l’extrême droite est une notion floue, imprécise, équivoque, d’usage plus polémique que scientifique. On s’en sert comme d’une arme dans un combat où les mots tuent parfois plus sûrement que des balles (…). Le concept d’extrême droite est si vague, aussi bien dans l’espace que dans le temps, que le Grand Larousse encyclopédique ne s’est même pas risqué à en donner une définition. Indéfini, il se prête donc admirablement à tous les amalgames historiques ou idéologiques. »
« La sémantique n’est pas neutre, puisque l’adjectif d’extrême gauche est: gauchiste, et que l’adjectif d’extrême droite est: extrémiste de droite, ce qui laisse entendre qu’elle mettrait au service d’idées extrémistes ou révolutionnaires des méthodes extrémistes ou terroristes, fait observer Le Pen en répétant inlassablement que son parti n’est extrémiste ni dans ses idées ni dans ses méthodes ».
« Pour le FN, l’enjeu est d’importance. Les luttes politiques sont des luttes sémantiques, expliquait ainsi Bruno Gollnisch dans une tribune libre publiée dans le Figaro (le 21 juin 1996). Celui qui impose à l’autre son vocabulaire lui impose ses valeurs, sa dialectique et l’amène sur son terrain, à livrer un combat inégal. Le secrétaire général du parti lepéniste le sait d’autant plus que son mouvement invitait dès 1989 ses militants à engager la bataille du vocabulaire ».
Pour autant, c’est un autre spécialiste « es extrême droite », Renaud Dély, qui vend la mèche en indiquant le 5 octobre dans Le Nouvel Observateur la vraie raison de la diabolisation de l’ogre FN. La preuve irréfragable que le Front National est bien un mouvement extrémiste réside dans son refus de l’immigration de peuplement, dans « sa conception de l’identité nationale immuable, figée, éternelle (…) ».
« Dans son projet, il (le FN, NDLR) scinde et oppose les citoyens en trois catégories : les Français à part entière, qu’il juge de souche, les Français de papier, c’est-à-dire issus de l’immigration, et les étrangers. Cette conception maurrassienne se traduit par un programme d’extrême droite qui repose sur un précepte foncièrement anti-républicain : la fameuse préférence nationale, rebaptisée priorité nationale, colonne vertébrale du projet frontiste» écrit M. Dély.
Cette défense de l’identité culturelle, civilisationnelle, mais aussi physique du peuple français, ici bien caricaturée, suffit en effet à être relégué dans le camp du Mal par la caste mondialiste autoproclamée « républicaine », œuvrant à la disparition des nations et des peuples enracinés.
Bruno Gollnisch le rappelait sur son blog, pour nos adversaires nous sommes forcément et par nature extrémistes, anti-républicains, anti-démocrates , anti-laïcs et même racistes puisque nous défendons non pas une vision abstraite de la France, réduite à une république des droits de l’homme née en 1789 , et de son peuple, vu comme un simple agrégat d’individus, mais une identité française qui n’est pas hors sol mais faite de chair et de sang.
La caste politico-médiatique entend interdire d’examiner avec le sang froid nécessaire le type d’invasion que subit la France sous le nom d’immigration, d’évaluer les dommages déjà faits à l’identité française et de décider de la forme que doit prendre la résistance. Le but de cette grosse diversion, l’opération antiracisme, dont les grands prêtres prononcent les sentences d’excommunication et les accusations d’extrémisme , est de faire en sorte que la situation ne soit pas examinée.
L’antiracisme des idéologues français au nom duquel le FN est combattu, chez ceux qui ont réellement un projet, correspond à une volonté politique de modifier la teneur de la population française. Elle ferait que le terme France, en cas de réussite de cette opération d’invasion acceptée, change tout à fait de sens. Mais comme nous l’avons souvent souligné, le mot France n’a justement pas le même sens pour eux et pour nous.
Supposons cette opération réussie, l’idée de la France comme œuvre historique de lignées où le regard rétrospectif de l’observateur peut discerner quelques chose comme une volonté, comme une collectivité ayant une mémoire, étant un passé et se concevant elle-même comme le présent et le passé, cette idée est effacée. Il n’y a plus de France.
Des signes encourageants se multiplient qui tendent à indiquer que les mensonges du Système ne tiennent plus devant la prise de conscience générale de la situation, le choc du réel. Il est donc évident que notre combat pour une renaissance française passe aussi clairement par la bataille du vocabulaire, tant il est vrai que les mots ne sont pas neutres.
BS dit
À propos de l’incohérente position de M. Dupont-Aignan, je répète une fois encore que moi qui suis et reste gaulliste, j’adhère au Front national de Madame Le Pen depuis 2011 au vu de ses discours et de son programme, constamment répétés depuis. Qu’on relise aussi la charte du RBM de décembre 2012.
Il n’y a dans tout cela absolument rien qui aille à l’encontre des principes fondamentaux de la politique du général de Gaulle : souveraineté et indépendance nationales, respect démocratique de la volonté nationale exprimée par référendums, etc.
M. Dupont-Aignan ne saurait prouver le contraire.
Au contraire ce sont les gens de l’UMP qui, de Maastricht à Lisbonne et ensuite, ont trahi cet impératif de souveraineté nationale et qui ne peuvent plus se prétendre « gaullistes » qu’en mentant effrontément.
Seule Marine Le Pen sera capable un jour de libérer la France de ces entraves.
Je ne parle pas de ceux qui, évidemment de mauvaise foi, assimilent toute distinction entre citoyens français et étrangers à du racisme, ce à quoi répond fort justement Madame Le Pen dans sa lettre au Nouvel observateur.
BS
Henri Rallon dit
Si l’on veut donner une information plus complète, le Parti de la France a demandé de voter pour le candidat FN au second tour
David dit
Je cite JMLP dans un de ses ouvrage: Sémantiquement, le mot gauche s’emploie pour désigner la maladresse, sinistra en Italien.
Droite, destra, indique une droiture qu’elle soit physique ou bien morale.
C’est en gardant depuis toujours cette attitude « d’extrême droiture » que le FN s’acharne à faire respecter nos libertés et nos valeurs. CQFD.
alejer dit
« des flux migratoires qui ici comme ailleurs ont bouleversé le paysage… » est un propos d’extrême droite (5e paragraphe). Tout comme la volonté de hiérarchiser les Français ( de source, de fraîche date…), l’interdiction de manifestations dans certains cas, la stigmatisation de certaines populations (les musulmans récemment)…
Bref vous méritez cette étiquète d' »extrême droite »
Modérateur dit
C’est votre opinion « Alejer », elle n’est pas partagée par tous et nous avons tenté ici d’expliquer ce que recouvre cette « étiquette » « d’extrême droite » et les (vraies) raisons pour lesquelles elle ait associé au Front National. gollnisch.com
David dit
Réponse à Alejer: Tu démontres ce que naguère le Général disait à propos des Français: » Les Français ont la contradiction de maudire les effets tout en chérissant les causes! »
Je te conseille de lire l’excellent ouvrage de son amiral de fils: » De Gaulle mon père ». Tu découvriras, si tu aimes lire, et j’en doute, la pensée du Général concernant l’immigration musulmane, non soluble dans notre société car trop éloignée de notre culture. Ne disait-il pas également qu’il ne souhaitait pas que Colombay-les-deux-églises devienne « Colombay-les-deux-mosquées » ?
Il y a des évidences qui ne peuvent échapper à toute personne sensée, et des lois naturelles, lois qui ont permis à l’espèce humaine de perdurer. Pourquoi nous, occidentaux, devrions accepter ce que la majorité des peuples refusent à savoir: La disparition de leur patrimoine culturel et cultuel au profit d’une immigration de repeuplement.
Quant à une éventuelle loi interdisant toutes manifestations de clandestins, elle me paraît légitime dans un pays de droit. Un clandestin est un délinquant et doit être considéré comme tel.
David dit
Faut-il rappeler que l’extrême droite, historiquement, a toujours été anti-parlementaire. Maurras, l’idéologue absolu de ce courant, privilégiait un parti unique et éventuellement un rétablissement de la monarchie.
Le fascisme italien, porté au pouvoir par les bourgeois, par de nombreux financiers juifs et par l’immense majorité des paysans hostiles à la collectivisation de leurs terres, a connu ses heures de gloire dans la lutte anti-bolchevique.
( La compagne de Mussolini, Clara Petacchi était juive).
C’est principalement un différent avec la France sur le partage des colonies Africaines qui a alimenté le pacte entre l’Allemagne et l’Italie.
Je rappelle également aux champions du patriotisme que l’auteur de l’attentat raté contre Laval s’appelait Paul Collette, militant d’extrême droite, membre de de la Cagoule, alors que les principaux Vichyssois qui entouraient Pétain venaient soit de la SFIO, soit du PC. Alors méfions nous des clichés et des amalgames un peu faciles !
La distorsion de l’histoire au profit du courant gauchiste et la méconnaissance par le vulgaire de ces faits, alimente cette polémique autour d’un vocable sorti de son contexte.
Mais il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et de sourd que celui qui ne veut pas entendre…
Jacques dit
David,
« Maurras, l’idéologue absolu de ce courant, privilégiait un parti unique et éventuellement un rétablissement de la monarchie. »
Mauras en était arrivé à l’idée que seule la Monarchie pouvait surmonter les clivages politiques. C’est pour cela qu’il était devenu monarchiste.
« … qui entouraient Pétain » « qui entouraient le Maréchal Pétain » si vous permettez. Il n’y a que les gauchistes qui ne mettent pas cette notion devant son nom. 😉
David dit
Je rajoute à mes précédents commentaires que le concept de préférence nationale a été initié par le Front Populaire et repris en vain par Georges Marchais en 1980 et nullement par je ne sais quel mouvement ou parti d’extrême droite !
Encore une preuve supplémentaire du reniement des partis de gauche, devenus partis de l’étranger au détriment des classes populaires.
La lutte des races a remplacé la lutte des classes au fur et à mesure que le tissus industriel s’est délité, pour le plus grand profit d’une hyper classe dominante soutenue par toute une classe politique corrompue et cela pour de sales raisons électoralistes et surtout bassement économiques.
Le combat acharné que mène ces traîtres à la nation envers le seul parti national et populaire ainsi que le terrorisme intellectuel entretenu insidieusement par les médias n’a pour objet que d’asservir les classes laborieuses afin de mieux les contrôler.
Le gauchisme est mort avec l’union soviétique. La nation revivra des cendres de la mondialisation car l’histoire est un perpétuel recommencement !
David dit
Mon cher Jacques.
Je vous remercie d’avoir ajouté cette précision, à savoir que Phillippe Pétain était avant tout Maréchal de France, un des plus grand chefs de guerre que le monde moderne ai connu. ( Verdun, le Chemin des Dames, le Rif )
Il est regrettable que ce vénérable vieillard ait fait porter la responsabilité de la faillite française à une partie de la population sans considération pour le sang que beaucoup d’entre eux avaient versé 20 ans plus tôt.
L’histoire, hélas ne retiendra que les rafles et la déportation d’innocents alors que les principaux acteurs de la débâcle étaient pour la plupart en exil.
Mais je reste persuadé qu’en ce qui le concerne, son grand âge aura été pour lui la cause de son naufrage…