Le tristement célèbre groupe d’activistes baptisé Femen, désormais basé à Paris avec la bénédiction du gouvernement français, comporte en son sein des prostituées si l’on en croit des informations ayant circulé sur la « toile ». Les militantes progressistes de cette structure ont encore attiré l’attention dimanche en urinant, dépoitraillée et à la vue de tous, sur une photo du président Viktor Ianoukovitch, devant l’ambassade d’Ukraine à Paris. Mais elles ne sont pas la cible principale de la loi qui sera votée aujourd’hui, qui divise députés de gauche et de droite, sur ce qu’il est convenu d’appeler le plus vieux métier du monde. Le Sénat n’examinera pas ce texte avant le mois de juin. A dire vrai, les Français ont d’autres chats à fouetter et surtout sont en droit d’attendre que leurs élus s’attèlent à de sujets autrement plus urgents en cette période de crise. Cette loi est cependant un nouvel exemple de l’hypocrisie de ce système, et de la célèbre formule de Pascal selon laquelle « qui veut faire l’ange fait la bête »…au détriment une nouvelle fois des contribuables français.
Sous la précédente majorité UMP, nous l’évoquions le 5 novembre sur ce blog, des mesures visant à criminaliser les clients des prostitué(e)s avaient été édictées. Mais le délit de racolage passif avait été aussi institué en 2003, qui pénalisait les prostituées. Avec cette nouvelle loi, le client se verrait passible désormais d’une amende de 1500 euros, le double en cas de récidive.
Un «stage de sensibilisation à la lutte contre l’achat d’actes sexuels» est même prévu, qui, pour des raisons pratiques, a bien évidemment toutes les chances de finir dans les cartons. Pour autant, le ministre du droit des femmes, Najat-Vallaud Belkacem, a annoncé la création d’une aide de 20 millions d’euros par an pour les prostituées afin qu’elles bénéficient d’un logement et d’une formation professionnelle. Un vrai plus en cette période de crise du logement et de chômage massif, qui ne manquera pas de développer des effets pervers, au vu de la nature actuelle de la prostitution, comme nous allons le voir…
Pour autant, ce projet n’entend pas interdire la prostitution qui restera légale. Bref un ou une prostituée sera toujours libre de louer pour un temps donné une partie de son corps, mais il sera interdit par la loi de la lui payer…
Une loi fourre-tout, mal ficelée, empreinte de moraline sociale-démocrate, qui s’inspire d’un texte législatif édicté en Suède il ya quatorze ans pénalisant les clients. Une fois n’est pas coutume la co-présidente du groupe des Verts, Barbara Pompili, a parfaitement résumé son inanité : «Cette loi mélange la question des réseaux et la question de la vente d’un service sexuel, du coup ça n’est pas un vrai débat». Un constat similaire a été opéré par une association comme Médecins du Monde, qui craint que la surveillance contre les clients pousse les prostituées à la clandestinité.
Si notre pays croule sous les lois, peu ou pas appliquées du tout, il est aussi assez évident que ce texte socialiste visant à s’acheter une bonne conscience progressiste à moindre frais et aux effets délétères (à l’instar de celle pour le mariage pour tous), viendra rejoindre le rayon poussiéreux des accessoires et autres gadgets législatifs jamais utilisés.
Les policiers qui sont en première ligne pour faire respecter la loi dans la rue, le clament haut et fort. Christophe Crépin, responsable de la communication de l’Unsa-Police le dit avec une pointe d’ironie : «Comment caractériser la contravention? Comment distinguer celui qui promène son chien de celui qui achète une relation sexuelle? Que le législateur vienne sur le terrain nous expliquer comment appliquer cette loi… ».
Le commandant Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-officiers, est encore plus direct : «Vous pensez vraiment que les policiers en tenue vont se planquer dans les fourrés et faire de la police de bidet? Ils refuseront tout bonnement de verbaliser les clients».
Pire encore, il estime que l’abrogation, actée par cette nouvelle loi, du texte de 2003 faisant du racolage un délit, porte un coup sévère à la lutte contre les mafias qui investissent dans les réseaux de prostitution. En effet, la garde à vue des prostituées arrêtées (en baisse constante depuis 2004), constituait la « base juridique », un point de départ permettant aux enquêteurs de travailler au démantèlement des réseaux en question.
Enfin, cerise sur le gâteau, Mme Vallaud-Belkacem a bien pris acte que 90% des travailleuses du sexe en activité en France sont étrangères, le plus souvent clandestines, originaires d’Europe de l’Est, d’Afrique, de Chine et d’Amérique du Sud. Aussi, a-t-elle pris soin de préciser que si elle entendait « réduire le nombre de personnes prostituées », cela ne passait pas par une réduction de l’immigration clandestine, le retour dans leur pays d’origine de ces dernières.
En complément de l’enveloppe de 20 millions d’euros évoquée plus haut, le ministre du droit des femmes souhaite qu’il soit accordé un titre de séjour de six mois renouvelable aux prostituées… « Sans en contrepartie porter plainte contre les réseaux » déplore le député UMP Jean Leonetti, qui ignore peut être cependant que les mafias ont des moyens de représailles sur les familles des prostituées dans leur pays d’origine.
C’est donc plus logiquement le seul fait d’accorder ce titre de séjour qui est condamnable en soi affirme Bruno Gollnisch. Il suffira en effet à une candidat(e) à l’immigration « légale » en France de se déclarer prostitué(è) pour obtenir de fameux permis de séjour. Sans qu’il soit possible de vérifier la véracité de cette « activité » puisque les procès- verbaux pour « racolage passif » vont disparaître du fait de l’abrogation par cette nouvelle loi de ce délit…
L’efficacité socialo-progressiste dans toute sa splendeur !
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