« Nul ne ment plus qu’un homme indigné » notait Nietzsche. Une remarque parfaitement applicable aux manœuvres judiciaires actuelles de M. Mélenchon. Lui et ses amis crient au scandale et visent à rendre inéligible Marine Le Pen (ils en seront pour leur frais), dans l’affaire abracadabrantesque du tract distribué à Hénin-Beaumont lors de la dernière législative. Celui-ci reproduisait une citation du patron du Front de Gauche en faveur de la poursuite de l’immigration. Bref, les diversions habituelles pour couvrir la voix du FN, notamment lorsqu’il prévient nos compatriotes, comme vient de le faire Marine, de tractations autrement plus inquiétantes pour leur avenir que sont les tous derniers accords de l’OMC à Bali… Indignations, diversions toujours, hypocrites et mensongères elles aussi, de quelques journalistes et militants d’extrême gauche qui ont fulminé à propos de notre article consacré à l’Afrique du Sud post Mandela. Tout à leur volonté (leur rêve) de pointer des failles qui n’existent pas au sein du FN, ils ont tenté d’y voir la preuve de la divergence politique majeure entre le « nouveau Front » et Bruno Gollnisch, qui, comme de bien entendu, multiplierait « les provocations » pour exister, l’antienne est connue !
Le blog du député européen frontiste rend pourtant hommage, sur la même longueur d’onde que la présidente du FN, à la figure exceptionnelle que fut Mandela. Ce fut sa présence qui empêcha pour beaucoup la RSA de plonger dans une guerre civile totale lorsque cessa l’hégémonie politique de la minorité blanche. Qui peut le contester ?
Notre article expliquait aussi les raisons objectives pour lesquelles le FN ne sombra pas à l’époque dans l’admiration pour l’ANC marxiste, condamna le terrorisme de son aile militaire approuvé par Mandela ; ce que beaucoup de médias ont également rappelé mais sans replacer la position du FN dans la perspective historique qui permet de la comprendre.
Il constatait aussi que les successeurs de Mandela n’ont à l’évidence ni sa hauteur de vue, ni son intelligence, ni son charisme. Mais derrière les postures et les faux-procès des indignés, ce qui est reproché à Bruno Gollnisch c’est de ne pas communier dans l’extatisme de rigueur sur la nouvelle société arc-en-ciel en place depuis vingt ans en RSA.
Nous renvoyons ceux qui sont intéressés par ce sujet aux travaux érudits de l’africaniste Bernard Lugan et à l’article étayé qu’il a publié sur son blog vendredi 6 décembre…Une lecture qui ne peut pas faire de mal non plus aux pitres sentencieux, comme le père la morale professionnel du Parti de Gauche, le sans-culotte Alexis Corbière.
Alors oui, confessons-le, nous ne sommes pas des nostalgiques de l’apartheid (« une utopie » comme le notait déjà Jean-Marie Le Pen) ; alors oui, la gestion de ce pays ravagé par la misère, le sida, la corruption, les haines interethniques et l’ultra violence, maux qui n’ont cessé de s’aggraver au détriment de tous les sud-africains depuis 1994, n’est pas non plus notre modèle politique. Est-il permis de le dire ?
Au rayon des procédés pour le moins tendancieux notons encore celui, souvent employé, consistant à donner à un article un titre ne correspondant pas à la réalité qu’il décrit. Une méthode dont le FN et ses personnalités font souvent les frais. Un exemple nous en a été donné par le site de l’Express le 4 décembre avec un entretien intitulé « Pourquoi les catholiques résistent aux sirènes du FN ».
Or, il ressort de celui-ci, en l’espèce les questions posées par la journaliste Marie Caroline Missir au politologue Philippe Chriqui, président de l’institut Paradoxe Opinion, que les préventions contre le FN sont plutôt en net recul chez les catholiques.
Le sondage publié jeudi dans le magazine La Vie et réalisé par Paradoxe Opinion démontrerait que seulement 7 % des catholiques pratiquants en France -contre 13 % des Français- se sentent proches du Front National, alors que 42 % se disent proches de la droite «pro européenne » et ouverte à la mondialisation.
Il est souligné ici, mais cela reste globalement vrai pour les autres catégories de la population, que le FN souffre encore «d’un manque de crédit économique». Un constat qui a poussé Marine ces dernières années à mettre l’accent dans ses interventions sur notre programme économique alternatif à l’euromondialisme. Projet frontiste dont de larges pans, faut-il le redire, sont validés et inspirés par les travaux d’économistes de tout premier plan.
Pour autant, le FN marque bien des points au sein de l’électorat catholique car est-il déploré,« sur le terrain des valeurs sociétales, les catholiques se caractérisent par une crispation identitaire, notamment face à l’islam, mais elle est aussi celle de l’ensemble des Français. A la question, l’islam menace-t-il l’Occident ?, ils étaient 30% à répondre tout à fait en 2012, une proportion qui atteint 41% aujourd’hui. 37% sont tout à fait d’accord avec l’idée qu’il y a trop d’immigrés en France contre 25% en 2012. Il y a évolution, mais surtout radicalisation. »
Or cette radicalisation va s’accentuer indique M. Chriqui, car « si on regarde les clivages générationnels, les jeunes catholiques sont plus sensibles que leurs aînés à la banalisation opérée par Marine Le Pen. Le véritable risque est là : que la digue cède face à cette stratégie de banalisation développée par (le FN) ».
Bruno Gollnisch avait déjà relevé le décalage grandissant entre les positions idéologiques d’un clergé français vieillissant et les pratiquants, notamment au sein des nouvelles générations.
Pour preuve, au lendemain du premier tour de la présidentielle de 2012, le sondage Harris-Viadeo pour l’hebdomadaire La Vie, indiquait que les jeunes catholiques avaient voté à 37 % pour Nicolas Sarkozy, mais aussi à 27% pour Marine Le Pen, en deuxième position devant François Hollande.
Or, abstraction faite des questions migratoires, la ligne de « défense des valeurs traditionnelles » qui est celle du FN séduit aussi les Français, bien au-delà des six millions de catholiques pratiquants réguliers ou occasionnels.
Nous évoquions sur ce blog l’enquête d’opinion publiée peu avant le premier tour de la présidentielle de 2002 dans Le Monde qui fut corroboré par le sondage TNS Sofres de décembre 2006. Celui-ci indiquait déjà que la «défense des valeurs traditionnelles» par le FN et Jean-Marie Le Pen était l’aspect thématique le plus approuvé par les Français, avec 39 % d’avis favorables (53 % d’avis contraires).
En février 2010, ce même institut publiait les résultats de son enquête dans le cadre du «grand débat sur l’identité nationale». Il était relevé qu’au sein des 65% de Français qui considèrent que l’identité française a tendance à «s’affaiblir», les raisons principales dudit affaiblissement citées en premier étaient « la perte des valeurs » (29%), devant « l’immigration » (25%) et « la diversité culturelle et ethnique » (18%).
Enfin, un sondage opinion way paru en mars 2011 indiquait qu’en tête des appréciations élogieuses, 38% des personnes interrogées considéraient Marine Le Pen comme la candidate «d’une droite patriote attachée aux valeurs traditionnelles ».
Ce sont aussi ses valeurs là qui fondent l’engagement politique de Bruno Gollnisch, qui expliquent notamment son combat actuel contre le rapport Estrela au Parlement européen. Valeurs civilisationnelles qu’il défend et promeut dans l’exercice de ses mandats électoraux, dans sa campagne municipale à Hyères comme il le fera dans la campagne européenne qui s’annonce.
Laurent Joubert dit
Bravo de ne pas sombrer dans le politiquement correct sur l »‘icône » Mandela et les résultats calamiteux de sa politique, et surtout de ses successeurs. C’est aussi pour ça qu’on vote FN!
Voir le blog de Guilluale Faye J »ai tout compris: Dans la catégorie des icônes planétaires, coqueluche de la bien-pensance larmoyante, élevé au rang de Saint et de héros, on aura rarement vu mieux que Nelson Mandela. Encore plus délirant qu’avec Che Guevara, cet autre héros de pacotille qui était en réalité une fripouille. Mandela fascine les pucelles antiracistes, les politiciens et les intellectuels qui rabâchent comme des perroquets la vulgate idéologique du Système. Personne n’ose déboulonner l’idole.
« Mandela a payé dans sa chair ses idées » explique le pseudo-philosophe et essayiste cucul Frédéric Lenoir, auteur du pensum La guérison du monde (Fayard). Il le compare aussi à Socrate et à Gandhi. « Il s’est sacrifié comme Jésus », peut-on entendre répété en boucle. Tu parles… Le faux martyr Mandela a passé 27 ans en prison pour des faits de droit commun et de terrorisme et n’était nullement un prisonnier politique. Il dirigeait la branche militaire de l’ANC, l’UWS, spécialisée dans les sabotages et les attentats, au mépris des victimes innocentes.
La succession de Mandela donne lieu, au sein de sa famille (la descendance de ses trois épouses), à une lutte de clan sordide, uniquement pour l’argent. Car Mandela n’a pas oublié, comme tous les satrapes africains, de faire fortune en piquant dans la caisse. Sa seconde épouse, la sulfureuse Winnie, n’aurait pas déparé parmi les voyouses de la cour de Néron. En réalité, la légende Mandela est un montage médiatico-idéologique mondial remarquable, un acte de propagande magistral ; qui passe sous silence non seulement la véracité du personnage mais son action politique, catastrophique : la transformation d’une république autoritaire (la RSA), ethniquement scindée mais prospère et sûre, en un pays officiellement multiracial et démocratique mais miséreux, inégalitaire, anarchique, corrompu, où il ne fait pas bon vivre.
En effet, Mandela, une fois à la tête de l’État, a mis fin au régime de l’apartheid et à la domination blanche. Mais pour le plus grand malheur du pays, l’Afrique du Sud. Depuis que les Noirs sont au pouvoir, la RSA – c’était prévisible – a plongé dans une sorte de chaos de basse intensité : criminalité explosive, services publics et infrastructures à la dérive, coupures électriques incessantes, créations de ghettos blancs protégés. Sans compter l’incurie de l’État noir et la corruption endémique de l’ANC,African National Party (le parti unique de fait, despotique, clownesque et incompétent) : les milliards de rands alloués pour la réhabilitation des townships noirs d’Alexandra et de Soweto ont atterri dans la poche des mafieux. Résultat : la misère, la crasse, les égouts bouchés, la délinquance, 40% de chômage chez les jeunes, etc.
Les autorités et les médias du monde entier (à commencer par Obama en visite dans le pays fin juin) refusent obstinément cette affreuse réalité qui contredit leur idéologie, pourtant reconnue en silence par les Noirs eux-mêmes : ”c’était dix fois mieux du temps du pouvoir blanc, de l’apartheid imposé par les Afrikaners.” Eh oui ! Un journaliste noir sud-africain au chômage avoue, dépité : « Mandela est une icône mais les gens ont faim. Et la question récurrente, c’est comment survivre, jour après jour. […] Mandela a voulu que, nous, les Africains du Sud, soyons tous égaux. Un noble combat, évidemment. » (JDD, 30/06/2013). Il a tout compris…
G. Faye
patrick dit
Pour alimenter le débat, bravo M Gollnisch, longue vie au FN et à Marine. patrick
Par La Voix de la Russie | Nelson Mandela, le premier président noir d’Afrique du Sud, est décédé le 5 décembre à 95 ans. Toute la presse occidentale salue un grand homme qui a œuvré toute sa vie pour les droits de l’homme, contre le racisme. Le parti politique ANC est présenté comme le parti démocratique qui permet de faire évoluer la population d’Afrique du Sud et est cité en exemple par nos médias. Nelson Mandela laisse un pays rongé par le crime et la pauvreté. Les médias occidentaux, comme dans un déni de réalité au moment de la mort de Nelson Mandela, même si l’ANC dit combattre le racisme, le chauvinisme tribal, le sexisme, l’intolérance religieuse et politique, oublient de parler des massacres de fermiers blancs et de la population blanche dans le pays et des meurtres entre Africains. Il ne faut pas toucher au joli décor autour de l’image de Nelson Mandela. En Nouvelle-Zélande ou en Australie, par contre, les conversations sur la situation catastrophique de l’Afrique du Sud sont courantes car la population blanche trouve refuge dans ces deux pays. En Europe, c’est le silence sur une dure réalité très sanglante pour ne pas parler de la situation de la minorité blanche dans ce pays.
Célébrations unanimes. Le président Sud-africain Jacob Zuma a retracé le combat de Nelson Mandela dans un pays qui a connu la ségrégation raciale à l’encontre de la population noire en ces termes : « notre bien aimé Nelson Mandela, le président fondateur de notre nation démocratique, est décédé. Notre nation a perdu son plus célèbre fils. Notre peuple a perdu un père. Le monde a beaucoup de respect pour son combat pour la liberté, son humilité, sa compassion ». Libération fait sa Une en titrant « L’homme qui fit tomber l’apartheid »et oublie de parler de l’apartheid actuel à l’envers. Dans un billet, le directeur de la rédaction de Libération, Fabrice Rousselot, dans une observation des faits en noir et blanc, sans évoquer les massacres des fermiers blancs qui ont lieu au quotidien, vante un homme exemplaire qui « avec Martin Luther King, le héros de la lutte contre l’apartheid faisait partie de ces hommes entièrement dévoués à un combat, qui leur a survécu. Un héros qui, ce n’est certainement pas un hasard, avait commencé par faire de Gandhi son inspiration avant d’avoir recours aux armes pour tenter de défaire son peuple du joug afrikaaner ».
Massacre de fermiers blancs. En 2011, le réalisateur indépendant Rian van der Walt a brisé le silence de plomb sur une réalité en montrant sur les écrans un documentaire intitulé The war of the flea qui documente le massacre des fermiers blancs en Afrique du Sud à partir de la prise du pouvoir par Nelson Mandela. « Le film documentaire dévoile des informations choquantes, très peu connues en Europe, sur le génocide qui a été commis par la mise en place des lois de l’ANC dans cette nouvelle Afrique du Sud à l’encontre de la minorité blanche, les Afrikaners, par le massacre de fermiers ou plaasmoorde», peut-on lire sur le site du film. Des Afrikaners, réfugiés en Europe ou continuant de vivre au pays, remercient le réalisateur pour parler et montrer les faits. « Je viens de voir le film et je vous remercie. Je souhaite que le monde entier puisse voir ce film qui montre notre réalité en tant que « Boer » d’Afrique du sud », témoigne Karen Yssel. « Nous sommes les survivants de 3 attaques contre notre ferme. Nous avons été blessés mais avons survécu. Beaucoup sont morts. Merci d’avoir réalisé ce film. Nous avons finalement quitté l’Afrique du sud en 2008 durant la période de xénophobie quand certains de nos ouvriers agricoles ont été attaqués et tués. Nous avons tout perdu. J’ai eu une fracture du crâne dans les attaques avec des dommages au cerveau. J’ai perdu la mémoire. De nombreux amis, voisins et membres de la famille ont été touchés durant ces années en Afrique du sud et au Zimbabwe », écrit en commentaire du film Jemmas Castle.
Si Nelson Mandela a mené un combat contre l’apartheid qu’il est nécessaire de dénoncer, il ne faudrait pas oublier de mentionner que l’ancien apartheid est remplacé par un nouveau du même nom et que même avec l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela, le pays a sombré dans la misère et la violence. De voir la France mettre le drapeau en berne sous la décision de François Hollande pour honorer la mémoire de Nelson Mandela, n’est-ce pas une volonté de gommer les faits historiques et un acte de récupération politique simpliste alors que la ségrégation avec des meurtres racistes a lieu dans l’autre sens comme nous le montre le réalisateur de The War of the fleaet qui invite les visiteurs de son site à signer une pétition pour dénoncer les meurtres des fermiers blancs ? N
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2013_12_06/Afrique-du-Sud-les-massacres-de-fermiers-blancs-oublies-3065/
hubert dit
Vous dites la vérité Bruno Gollnisch, elle n’est pas agréable à entendre pour les socialo-bobos, l’UMPS mondialiste et beucoup de nos compatriotes enfumés par la propagande médiatique. Mais si le FN ne relaie pas les analyses objectives, qui d’autre le fera? Courage on les aura! Hubert
Selon le meilleur Africaniste :: BERNARD LUGAN ;;;
“TITRE : « Nelson Mandela : l’icône et le néant » (B. Lugan, vendredi 6 décembre 2013)
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ARTICLE :
« Né le 18 juillet 1918 dans l’ancien Transkei, mort le 5 décembre 2013, Nelson Mandela ne ressemblait pas à la pieuse image que le politiquement correct planétaire donne aujourd’hui de lui.
Par delà les émois lénifiants et les hommages hypocrites, il importe de ne jamais perdre de vue les éléments suivants :
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1) Aristocrate xhosa issu de la lignée royale des Thembu, Nelson Mandela n’était pas un « pauvre noir opprimé ».
Eduqué à l’européenne par des missionnaires méthodistes, il commença ses études supérieures à Fort Hare, université destinée aux enfants des élites noires, avant de les achever à Witwatersrand, au Transvaal, au cœur de ce qui était alors le « pays boer ». Il s’installa ensuite comme avocat à Johannesburg.
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2) Il n’était pas non plus ce gentil réformiste que la mièvrerie médiatique se plait à dépeindre en « archange de la paix » luttant pour les droits de l’homme, tel un nouveau Gandhi ou un nouveau Martin Luther King. Nelson Mandela fut en effet et avant tout un révolutionnaire, un combattant, un militant qui mit « sa peau au bout de ses idées », n’hésitant pas à faire couler le sang des autres et à risquer le sien.
Il fut ainsi l’un des fondateurs de l’Umkonto We Sizwe, « le fer de lance de la nation », aile militaire de l’ANC, qu’il co-dirigea avec le communiste Joe Slovo, planifiant et coordonnant plus de 200 attentats et sabotages pour lesquels il fut condamné à la prison à vie.
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3) Il n’était pas davantage l’homme qui permit une transmission pacifique du pouvoir de la « minorité blanche » à la « majorité noire », évitant ainsi un bain de sang à l’Afrique du Sud. La vérité est qu’il fut hissé au pouvoir par un président De Klerk appliquant à la lettre le plan de règlement global de la question de l’Afrique australe décidé par Washington. Trahissant toutes les promesses faites à son peuple, ce dernier :
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– désintégra une armée sud-africaine que l’ANC n’était pas en mesure d’affronter,
– empêcha la réalisation d’un Etat multiracial décentralisé, alternative fédérale au jacobinisme marxiste et dogmatique de l’ANC,
– torpilla les négociations secrètes menées entre Thabo Mbeki et les généraux sud-africains, négociations qui portaient sur la reconnaissance par l’ANC d’un Volkstaat en échange de l’abandon de l’option militaire par le général Viljoen[2].
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4) Nelson Mandela n’a pas permis aux fontaines sud-africaines de laisser couler le lait et le miel car l’échec économique est aujourd’hui total. Selon le Rapport Economique sur l’Afrique pour l’année 2013, rédigé par la Commission économique de l’Afrique (ONU) et l’Union africaine (en ligne), pour la période 2008-2012, l’Afrique du Sud s’est ainsi classée parmi les 5 pays « les moins performants » du continent sur la base de la croissance moyenne annuelle, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland (page 29 du rapport).
Le chômage touchait selon les chiffres officiels 25,6% de la population active au second trimestre 2013, mais en réalité environ 40% des actifs. Quant au revenu de la tranche la plus démunie de la population noire, soit plus de 40% des Sud-africains, il est aujourd’hui inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994[3]. En 2013, près de 17 millions de Noirs sur une population de 51 millions d’habitants, ne survécurent que grâce aux aides sociales, ou Social Grant, qui leur garantit le minimum vital.
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5) Nelson Mandela a également échoué politiquement car l’ANC connaît de graves tensions multiformes entre Xhosa et Zulu, entre doctrinaires post marxistes et « gestionnaires » capitalistes, entre africanistes et partisans d’une ligne « multiraciale ». Un conflit de génération oppose également la vieille garde composée de « Black Englishmen», aux jeunes loups qui prônent une « libération raciale » et la spoliation des fermiers blancs, comme au Zimbabwe.
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6) Nelson Mandela n’a pas davantage pacifié l’Afrique du Sud, pays aujourd’hui livré à la loi de la jungle avec une moyenne de 43 meurtres quotidiens.
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7) Nelson Mandela n’a pas apaisé les rapports inter-raciaux. Ainsi, entre 1970 et 1994, en 24 ans, alors que l’ANC était « en guerre » contre le « gouvernement blanc », une soixantaine de fermiers blancs furent tués. Depuis avril 1994, date de l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela, plus de 2000 fermiers blancs ont été massacrés dans l’indifférence la plus totale des médias européens.
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8) Enfin, le mythe de la « nation arc-en-ciel » s’est brisé sur les réalités régionales et ethno-raciales, le pays étant plus divisé et plus cloisonné que jamais, phénomène qui apparaît au grand jour lors de chaque élection à l’occasion desquelles le vote est clairement « racial », les Noirs votant pour l’ANC, les Blancs et les métis pour l’Alliance démocratique.
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En moins de deux décennies, Nelson Mandela, président de la République du 10 mai 1994 au 14 juin 1999, puis ses successeurs, Thabo Mbeki (1999-2008) et Jacob Zuma (depuis 2009), ont transformé un pays qui fut un temps une excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits, le plus souvent dirigés par des Blancs.
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Pouvait-il en être autrement quand l’idéologie officielle repose sur ce refus du réel qu’est le mythe de la « nation arc-en-ciel » ?
Ce « miroir aux alouettes » destiné à la niaiserie occidentale interdit en effet de voir que l’Afrique du Sud ne constitue pas une Nation mais une mosaïque de peuples rassemblés par le colonisateur britannique, peuples dont les références culturelles sont étrangères, et même souvent irréductibles, les unes aux autres.
Le culte planétaire quasi religieux aujourd’hui rendu à Nelson Mandela, le dithyrambe outrancier chanté par des hommes politiques opportunistes et des journalistes incultes ou formatés ne changeront rien à cette réalité.
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Hadrien dit
J’approuve M. Gollnisch votre position mesurée sur Mandela, dont la stature dépasse de très loin celle des fous furieux incapables et corrompus de l’ANC cela vous donne le droit de dire que l’Afrique du sud dirigée par l’ANC est tout sauf un paradis. L’analyse de M Lugan me paraît la plus proche de la réalité. J’avais été d’un des voyages organisé en 1987 par les Amitiés France Afrique du Sud regroupant des élus RPR et FN principalement soutenant le régime sud africain au nom de la lutte contre la subversion marxiste. Ce pays géré de manière très remarquable pour un pays africain m’avait fait une forte impression et les communautés y vivaient bien mieux qu’aujourd’hui. Pour entretenir à mon tour le devoir de mémoire je rapporte ici une petite recension sur le Mandela à l’époque de l’apartheid publié dans le Bulletin d’André Noël. Des vérités jamais dites sur les grandes chaînes et dans les journaux bien comme il faut. Amitiés Françaises, Hadrien Z.
Le bulletin d‘André Noel :
« Le saviez-vous ? Ce n’est qu’en 2008, soit 18 ans après la fin de l’apartheid et
14 ans après son élection à la présidence de la République sud-africaine que Nelson Mandela a pu se rendre aux Etats-Unis sans la « permission spéciale » qui était imposée à tous les membres de l’ANC, l’organisation de Mandela. Si, exceptionnellement ce dernier a pu aller, en 1994, aux Etats-Unis, ce ne fut qu’au terme de difficiles négociations. L’autorisation a dû être délivrée par le Secrétaire d’Etat en personne. Pour quelle raison ? Parce que l’ANC était toujours considérée alors comme une organisation terroriste. Mandela était un terroriste pour Reagan, Bush senior, Margaret Thatcher et même Giscard !
Pas étonnant, dira-t-on, ce sont des gens de droite ! Oui ! Mais Amnesty international, pourtant d’une extrême indulgence à l’égard des militants « progressistes » avait toujours refusé de l’adopter comme « prisonnier de conscience » du fait qu’il ne rejetait pas la violence.
On a oublié tout cela ! Nelson Mandela croule sous les fleurs, son procès de canonisation laïque est sur les rails, c’est déjà une sorte de saint. On le compare à Gandhi ! Pourtant, il a du sang sur les mains et du sang innocent.
Rien qu’entre 1961 et 1963, quelque 190 attaques à main armée sont répertoriées, principalement à Johannesburg, à Durban et au Cap, toutes à l’initiative de Mandela. Communiste, il a suivi une formation militaire en Algérie nouvellement indépendante pour se parfaire dans la technique du terrorisme, comme le pratiquait le FLN.
Lors de son procès, il a plaidé coupable pour 156 actes de violence publique, essentiellement par le dépôt de bombes dans des endroits très fréquentés, notamment la gare de Johannesburg, où de nombreuses femmes et autant d’enfants qui attendaient le train laissèrent la vie. A plusieurs reprises, le président Botha lui a proposé d’être libéré de sa prison s’il renonçait à la violence terroriste : il a toujours refusé.
Nelson Mandela n’a nié ni renié aucun de ses actes criminels. Dans son autobiographie, « Un chemin de liberté », il reconnaît avoir organisé, en 1993, l’attentat à la bombe de Church Street qui fit 19 morts et 200 blessés, des innocents, tous des civils. On nous dira peut-être que cette violence-là répondait à celle que les Blancs exerçaient depuis des décennies sur les Noirs.
La Commission des droits de l’homme, formée après la fin de l’apartheid par le gouvernement noir, a estimé à 21.000 le nombre de personnes tuées pendant les 43 ans que dura ledit apartheid. Chiffre également admis par la Commission sud-africaine « Vérité et réconciliation ». Or, ces commissions reconnaissent que seules 518 personnes ont été abattues par les forces de l’ordre, alors blanches. Le reste (92%) a été tué par des Africains, des noirs qui s’affrontaient pour des raisons politiques ou privées.
Nombre d’entre eux (des « traîtres ») furent victimes des tueurs de l’ANC qui leur infligeaient le supplice particulièrement cruel du pneu enflammé autour du cou (necklacing) prôné et pratiqué avec enthousiasme par la cruelle première épouse de Mandela, Winnie. »