Le patron de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, réagissant aux derniers chiffres du chômage qui, pour bidonnés qu’ils soient, enregistrent cependant la poursuite de la hausse du nombre des demandeurs d’emploi, a dénoncé hier sur France 2 la «fuite en avant libérale» du gouvernement. Il a fait état aussi des révélations sur l’inquiétante rencontre il ya quelques semaines à l’Elysée, entre François Hollande et l’Allemand Peter Hartz. Ce dernier, a noté Marine Le Pen est « tristement célèbre dans son pays pour avoir passé à la moulinette les droits des travailleurs en généralisant les contrats de travail ultra précaires, allant même jusqu’à créer des euro jobs , payés 1 euro de l’heure !». Au micro de RTL, le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a lui aussi fustigé «notre président de la République (qui) est souvent sous les jupons d’Angela Merkel.» Mais la priorité des grands potentats du syndicalisme reste bien la lutte contre le FN pour préserver un Système UMPS qui tabasse et précarise les travailleurs Français mais qui les nourrit grassement.
Est ainsi organisé ce mercredi soir à Montreuil (Seine-Saint-Denis), par la CGT, la FSU, Solidaires et des pseudopodes rachitiques du PS (Unef, UNL, Fidl), un « grand meeting contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques», précédée d’une journée d’ « ateliers ». Il s’agit de « cibler » «le discours pseudo-social du FN», explique l’apparatchik Pascal Debay, membre du bureau confédéral de la CGT : «On relance une campagne contre ce parti aux idées racistes, qui est vouée à durer autant qu’il faudra. »
Un discours creux, qui a déjà montré toute l’étendue de son inefficacité, de son incapacité à ramener par le col les ouvriers qui ont fui les vieux rafiots socialo-communistes et votent massivement FN depuis vingt-cinq ans.
A l’instar des autres officines, structures et lobbies antinationaux, les prébendiers du syndicalisme s’inquiètent des deux derniers sondages plaçant le FN en tête aux élections européennes, le créditant des voix de près d’un électeur sur quatre.
Marine le rappelait en début de semaine, «les européennes sont une élection très nationale. Si nous arrivons en tête, cela ouvrira une grave crise politique en France. Une crise de contestation de l’intégralité de la construction européenne depuis trente ans. François Hollande sera bien obligé de faire quelque chose», dit-elle, en réclamant «une dissolution de l’Assemblée nationale». C’est bien contre ce scénario, qui ébranlerait le système et menacerait leur hégémonie, que se mobilisent les différents acteurs qui se partagent les gros et gras fromages de la ripoublique.
Dans Le Monde, Abel Mestre s’étonne pour sa part que la présidente du FN ait fait part de son souhait de voir la Ligue du Nord italienne, dont le président est désormais Matteo Salvini, «rejoindre l’alliance emmenée par (elle même) et Geert Wilders (populiste islamophobe des Pays-Bas) pour les élections européennes avec notamment les Flamands du Vlaams Belang et les Autrichiens du FPÖ. » Il y voit une incohérence dogmatique, idéologique, au motif que la Ligue du nord est régionaliste (« séparatiste » affirme même M. Mestre) et «xénophobe».
Bruno Gollnisch qui avait réussi à mettre sur pied avec succès à l’échelle européenne l’AEMN (Alliance européenne des mouvements nationaux) et avant, le groupe ITS (Identité, Tradition, Souveraineté), est bien placé pour le savoir, il est toujours difficile, voire impossible, de réunir des mouvements nationaux campant tous exactement sur les mêmes positions. Et ce pour d’évidentes raisons culturelles, historiques, politiques, géopolitiques ayant trait aux particularismes des mouvements et des pays en question.
Certes le FN, contrairement à la Ligue du Nord, défend résolument l’Etat nation (mais sans jacobinisme outrancier), certes nous ne partageons pas forcément tous les tropismes du parti de M. Wilders. Mais ce qui importe c’est d’essayer de mettre en place un môle de résistance à l’euromondialisme autour de grands principes communs, d’être le grain de sable qui enrayera la machine à broyer les peuples et notre Europe des patries libres.
Refus de la monnaie unique (M. Mestre le concède la Ligue du Nord y est farouchement opposée), de la dictature bruxelloise, des diktats ultra libre-échangistes, de l’immigration-invasion, de la culture de mort; défense de nos libertés, de nos identités, de la famille, des valeurs helléno-chrétiennes…Ce sont autour de ces convictions là que les Européens de bonnes volontés peuvent, doivent se réunir.
Convictions que sont tout simplement celles d’une droite nationale, populaire et sociale dont se réclame Bruno Gollnisch et qui sont le socle du FN. Il est important de le rappeler car les mauvais fantasmes ont la vie dure. En témoigne la lecture du tract baptisé article (involontairement comique) du dénommé blogueur Juan Sarkofrance sur le site de Marianne qui recycle tous les poncifs d’une cellule avinée de militants gauchistes désespérés.
Dans le même registre, toujours sur le site de Marianne, le blogueur Elie Arié « graphomane » (sic) socialo-chevènementiste, s’efforce lui aussi d’écrire l’avenir du FN à la lumière de sa boule de cristal. Il s’inquiète de ce que « l’idéologie («d’extrême droite classique» soit ) «toujours présente (au FN) dans l’importante minorité regroupée autour de Bruno Gollnisch.»
Il suppute aussi l’impasse dans laquelle serait le FN, «coupé de toute alliance possible », «de toute possibilité d’accéder au pouvoir», en l’absence d’ «accords de désistements réciproques» avec la droite classique aux législatives.
«Ce jour-là, avance le prophète Elie Arié, la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen aura vécu; on verra le courant Gollnisch reprendre le pouvoir au FN, et celui-ci réintégrer en son sein la droite de la droite, celle qui manifestait dimanche dernier, porteuse de ces valeurs classiques constitutives de l’extrême-droite française que sont le catholicisme intégriste, la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme…mais qui l’écarteront, de ce fait, elles aussi, de l’accès au pouvoir.»
Tant d’aveuglements, de mensonges, d’approximations peuvent énerver, mais donnent aussi le sourire. Cette incapacité des adversaires de l’opposition nationale à appréhender l’avenir, les vœux des Français, autrement qu’à la lecture de schémas dépassés, cette impossibilité des antifrontistes à sortir de leurs raisonnements binaires, manichéens, simplistes, en un mot débile au sens étymologique du terme, ne contribue pas peu à ouvrir un boulevard au courant patriotique que nous incarnons.
Bernard dit
Deux remarques sur l’article de ce jour de M. Gollnisch.
1°) À propos des alliances avec divers partis d’autres nations, au sein du parlement européen.
1.a) L’essentiel est la souveraineté de chaque peuple national et par conséquent l’accord sur la nécessité de lutter contre le totalitarisme anti-national du soviet bruxellois.
1.b) Quant à l’organisation interne de chaque nation, elle dépend de l’histoire et des préférences de chacune. La France est et doit rester un État-nation unitaire, mais elle peut fort bien s’accommoder d’une Italie, d’une Allemagne, d’une Espagne plus ou moins fédérales, à condition qu’on ne prétende pas nous imposer à nous Français ce modèle ou menacer notre unité nationale par des régions françaises à compétences « européennes ».
2°) À propos des tendances « traditionnelles » au sein du Front national.
Je m’en moque et je fais confiance à Madame Le Pen pour s’en arranger.
J’ai déjà dit que moi (né en 1944), Gaulliste et le restant, j’avais adhéré au Front national en janvier 2011 et que je demeure adhérent sans réticence au vu du programme du Front : souveraineté et indépendance nationales, souveraineté du peuple français, respect de ses intérêts et de ses volontés (référendum, élections…), respect de toutes les traditions nationales de notre État-nation unitaire (de la Gaule aux Républicains, en passant par l’Empire…), respect aussi des principes humanistes classiques (respect de la famille, de l’égalité juridique des citoyens – des nationaux, donc – , de la liberté d’opinion et d’expression, de la propriété privée, etc.).
Je me moque des motivations initiales du Front national d’il y a quarante ans, sur des questions qui ne sont plus d’actualité (sous réserve de ne pas y revenir par des jugements blessants). Seules comptent maintenant la volonté de rétablir la souveraineté et la prospérité nationales, et la capacité de rompre nos chaînes internationales…
Je compte sur le Front national actuel pour attirer et accueillir toutes les bonnes volontés « nationales » sans exclusive. Les premiers succès aidant, j’espère que ces « adhésions » se feront de plus en plus nombreuses.
Bernard
Elie Arié dit
« Schémas dépassés », dites-vous? Allons, tant mieux! Si même vous, vous avez évolué, tous les espors sont permis…
Modérateur dit
Ce sont surtout les Français qui ont évolué M. Arié, et c’est principalement en cela que tous les espoirs sont permis…gollnisch.com
Elie Arié dit
En tous cas, il fut un temps où vous étiez plus aimable à mon égard:
https://gollnisch.com/2011/09/07/patriotisme-europeen-une-reponse-a-la-crise/
Modérateur dit
Mais nous pouvons bien évidemment être d’accord avec certains de vos jugements et analyses M. Arié! Souffrez cependant que cela ne puisse pas toujours être le cas. Pour autant , nous vous félicitons pour la rectification (judicieuse car moins puérile) apportée par vos soins à votre présent courriel par rapport à celui envoyé trois minutes auparavant. On gagne toujours à réfléchir! Merci en tout cas de l’intérêt que vous portez à notre blog; gollnisch.com
Elie Arié dit
Il n’y a pas beaucoup de blogs d’hommes politiques qui s’intéressent à ma pensée…En fait, vous êtes le seul…ce qui ne plaide pas en faveur de votre haut niveau!
A la prochaine, peut-être…
Modérateur dit
Ne soyez pas si modeste M. Arié! Comment imaginer sinon que le site du magazine Marianne héberge un blog comme le votre?… Au plaisir de vous lire…gollnisch.com