Du discours de politique générale prononcé par Manuel Valls, hier, Marine Le Pen a dit ce qu’il fallait en penser dans un communiqué publié sur le site du Front National. Au-delà des effets de manche, « de ce discours sans envergure il n’y a qu’une seule chose à retenir: le gouvernement socialiste envoie la France dans le mur, en poursuivant une politique bruxelloise déjà mise en œuvre par l’UMP, et qui, chaque jour, fait un peu plus la preuve de ses échecs. Et ce ne sont pas les annonces d’allègements de charges patronales et salariales non financés qui tromperont quiconque : ces promesses ont un fort goût électoraliste à quelques semaines du scrutin européen… »
Il ne suffit pas en effet à Manuel Valls d’invoquer les mânes du tigre Clemenceau ou de son mentor progressiste Mendes-France (qui occupa les fonctions de président du Conseil pendant seulement sept mois, puis fut un très bref ministre sans portefeuille du gouvernement Guy Mollet…) pour se mettre la gauche républicaine dans la poche. Ni de citer Pascal et de se dire patriote et fier de sa naturalisation pour rassurer tous les Français.
Dans le droit fil de ses obsessions développées au fil des réunions communautaires et/ou antiracistes dont il est l’invité récurrent, M. Valls y a été aussi de son couplet contre l’homophobie, le racisme, en faveur du vivre ensemble et de la diversité qu’il entend défendre avec le MEDEF en maintenant à très haut débit les filières de l’immigration dite « légale ». Immigrés qu’il s’agit ensuite de transformer en électeurs socialistes ; même si ce processus de transformation connaît parfois des ratés, nous l’avons vu.
En novembre dernier, lors d’un meeting antiraciste du PS, Manuel Valls confessait son vœu de «de faire de la naturalisation de nouveau le vecteur de l’intégration parce que non seulement nous sommes fiers d’accueillir de nouveaux Français, mais parce que nous savons que ces citoyens qui viennent de tous les continents du monde sont fiers d’appartenir à cette nation qui a toujours un message universel ».
Reprenant les discours du lobby immigrationniste aux manettes à Bruxelles, d’un Clinton ou d’un Obama, Manuel Valls précisait qu’ « il n’y a pas de noms, de prénoms, d’origine, de couleur de peau qui prédestinent à être français. Être français n’est pas qu’une question de filiation, c’est aussi l’expression d’une volonté celle d’intégrer de prendre part à un projet ». Un projet dont les Français ne veulent pas quand il est clairement exprimé, mais de cela les dirigeants de l’Etat profond UMPS se contrefichent…
Cette vision bien désincarnée de la nationalité française, d’une France qui a commencé en 1789,réduite aux immortels principes droits de l’hommiste, a été réitérée devant l’Assemblée par le Premier ministre. Évoquant son cas personnel, il a affirmé «qu’il y a peu de pays au monde qui permettent à des citoyens nés à l’étranger, qui ont appris les valeurs de la République , de prendre les plus hautes fonctions de l’Etat.» Citer les valeurs de la République, comprendre ici celle de la gauche hors-sol des idéologues cosmopolites, permet comme toujours dans la bouche des membres de la caste de faire commodément l’impasse sur les valeurs de la France éternelle…
Une saillie qui s’inscrit finalement dans la même veine que les propos du maire PS de Strasbourg, Roland Ries, qui a déclaré « servir des repas halal dans les écoles par respect pour la diversité, mais pas de poisson le vendredi par respect pour la laïcité. »
Ce trait d’esprit ( ?) lui vaudra peut être de se voir décerner cette année le prix du jury du « Press club, humour et politique ». Si un maire, a fortiori un élu FN, avait déclaré ne pas servir de repas halal la semaine par respect de la laïcité mais servir du poisson le vendredi par respect pour la diversité , gageons que personne n’aurait trouvé cela très drôle…
Cette parenthèse étant fermée, soulignons aussi que le nouveau Premier ministre a pris grand soin de rester dans le flou sur la manière dont il entend mener son plan d’économie de 50 milliards. 50 milliards d’euros rappelle Bruno Gollnisch, cela correspond à ce que l’Etat français doit verser annuellement au titre des seuls intérêts de notre dette, fruit empoisonné de décennies de cogestion gauche-droite, qui se chiffre à 2000 milliards d’euros, 11 140 milliards de francs ! 50 milliards d’euros donnés à nos créanciers et qui viennent de l’emprunt…lequel augmente d’autant notre dette et gonfle mécaniquement les intérêts.
Il n’est pas nécessaire de sortir de l’ENA pour comprendre les effets dramatiques de ce cercle vicieux. Tous les ménages français savent pertinemment que s’ils concédaient de nouvelles dettes pour payer les plus anciennes, ils seraient immédiatement mis en faillite; bref, qu’un foyer ne peut vivre indéfiniment au dessus de ses moyens, avec ou sans oukases de la Commission européenne.
Jean Rouxel le notait aujourd’hui sur le site des Quatre vérités, si « MM. Valls et Hollande n’ont cessé de nous chanter les louanges de l’UE », « ils sont incapables d’en respecter les règles !». «A peine les résultats des élections municipales connus, François Hollande lançait des appels du pied à Bruxelles pour obtenir de nouveaux délais pour la réduction des déficits publics », notre déficit public étant de l’ordre de 4%, sachant que « seuls le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et Chypre font moins bien que nous »…
« (…) Nous sommes désormais tenus de passer sous les 3 % en 2015. Et, de fait, vu notre situation actuelle, on voit mal comment le gouvernement pourrait y arriver – sauf à employer les méthodes expérimentées à Chypre de spoliation des épargnants ».
Jean Rouxel s’arrête aussi sur un fait largement occulté par les médias à savoir que « la nouvelle directrice du cabinet de Manuel Valls, Véronique Bedague-Hamilius (qui a travaillé au FMI, avant d’être secrétaire générale de la ville de Paris…), est mariée avec un proche de Jean-Claude Juncker, le grand manitou luxembourgeois de la zone euro. Comme quoi, on peut être socialiste, pour ponctionner l’argent des contribuables, tout en goûtant les charmes de l’économie de marché… ».
« Cette soumission à Bruxelles conclut-il va être au cœur de l’actualité politique et économique des prochains mois. » Et ajouterons-nous, au cœur de la campagne du FN pour les élections européennes. Qui mieux que l’opposition nationale a en effet la légitimité pour dénoncer sans démagogie opportuniste cette inféodation au Moloch euromondialiste qui tue nos forces vives, accable notre économie et nos entreprises ?
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