Le site du journal Les Echos a publié le 2 juillet un dialogue entre le député PS Bruno Le Roux et l’ancienne patronne du Medf et dirigeante de l’Ifop Laurence Parisot. Nos deux sommités ont sans surprise, à qui mieux mieux, conspué Marine Le Pen et le FN, le « simplisme », la « démagogie » de son programme, « ses idées folles et fausses ». « Il y a au FN une base de fachos, de racistes, d’antisémites (…). L’idée qu’il serait nécessaire de se replier est une forme de nationalisme qui conduirait au suicide s’il était appliqué » (Le Roux). Au regard des résultats proprement dramatiques de la cogestion de la France par la droite et de la gauche euromondialistes depuis des décennies, nous serions en droit d’attendre un peu plus d’humilité et de réserve… Même son de cloche du calamiteux président du groupuscule socialo-trotskyste SOS racisme, Dominique Sopo. Un « pote » qui réussi l’exploit d’être autant méprisé dans les banlieues plurielles qu’ignoré par le gaulois lambda. Son psittacisme antinational lui vaut bien évidement une assez large complaisance médiatique. Le quotidien gratuit 20 minutes lui a de nouveau ouvert ses colonnes hier pour qu’il puisse crier au retour des heures les plus sombres dans les mairies FN. Faute d’arguments tangibles à l’appui de sa thèse, et tapant toujours sur le même clou, il a donc débité pour l’occasion sa formule fétiche qu’il ressert dans tous ses entretiens: « le FN n’est pas un parti normal, il distille des anormalités, petit à petit, et n’a pas renoncé à sa matrice de haine ».
Affirmation que la version française du site new yorkais slate (slate.fr), fondé par se parangons d’honnêtes hommes que sont les journalistes Jean-Marie Colombani, Éric Leser, Johan Hufnagel, et l’essayiste-plagiaire-économiste planétarien Jacques Attali, fait régulièrement sienne.
Aujourd’hui le site a mis en ligne un article commis par l’avocat Jean Petrilli et « l’Inspecteur général des affaires culturelles honoraire » François Braize. Etait-il vraiment nécessaire de s’y mettre à deux ? Sans préjuger du talent respectif des deux auteurs, ce papier a au moins l’intérêt de rappeler que la tentation d’une interdiction légale d’un FN en pleine dynamique est plus que jamais présente au sein du Système.
Nos Laurel et Hardy de la lutte contre le FN expliquent ainsi, l’antienne est connue, que « la préférence, ou priorité, nationale » défendue par le FN « n’est ni la République, ni la France » (sic). « Le Front National est donc avec cet élément fondamental de son programme clairement hors des clous du pacte républicain ».« La doctrine du Front National, est clairement, en droit strict, hors la loi et que les pouvoirs publics ont la possibilité juridique d’interdire ipso facto tout parti ou mouvement qui la prône » (…). Le droit français permet déjà, en droit strict, la dissolution du Front National », mais celle-ci apparaît en fait, concèdent-ils « aujourd’hui impossible sans base constitutionnelle ».
Aussi pour empêcher le FN d’arriver au pouvoir, éventualité faut-il le rappeler qui découlerait de la volonté du peuple souverain –un détail pour nos deux humanistes ?- « il faut sceller un Pacte républicain dans la Constitution et l’imposer aux partis qui veulent concourir à l’expression du suffrage universel ». Elaborer « une réforme de la Constitution », pour se protéger « dans des conditions convenables » ( sic), des visées d’un parti (…) dont le programme n’est aujourd’hui pas conforme au Pacte républicain ».
Un pacte qui inclurait bien sûr « la lutte contre le racisme et les discriminations », mais aussi des « engagements fondamentaux internationaux en particulier vis-à-vis des étrangers présents régulièrement sur notre territoire (droit d’asile, regroupement familial) ». « Enfin, y serait aussi en bonne place l’objectif de construction européenne, qui deviendrait dès lors constitutionnellement irréversible d’un point de vue français en tant qu’objectif de paix et de développement économique et social pour notre pays »…
Une bel exposé d’esprit totalitaire tendant à empêcher « légalement » au nom des immortels principes d’une république hors-sol, les Français de recouvrer la maîtrise de leur destin ; les défenseurs de l’identité et de la souveraineté nationales d’accéder au pouvoir et même de concourir aux élections !
A la lecture de cet article, qui annonce clairement la couleur (franchise dans l’exposé de la propagande mondialiste qui est aussi à porter au crédit de M. Attali) nous revient à l’esprit l’éditorial d’Eric Brunet au ton volontairement polémique et provocateur, paru dans Valeurs actuelles le 16 juin dernier. Il pointe ce refus de la grandeur, du sursaut, ce fatalisme, cet aquoibonisme, cette frilosité, ce culte de la médiocrité qui sont instillés, inculqués à nos compatriotes, plus ou moins sournoisement, par la caste politico-médiatique. Happé dans le maelstrom de la mondialisation, soumis à l’idéologie transnationale au nom du « sens de l’histoire », notre pays n’aurait d’autre choix que de confier à d’autres, à l’immigration planétaire et aux gauleiters atlanto-bruxellois, le soin de sa destinée.
« Hollande, écrit-il, c’est la face émergée de notre médiocrité collective. Et je parie que le successeur que nous lui choisirons en 2017 sera du même tonneau que lui et moi : lâche et nul. Le problème de la France, c’est les Français. Nous sommes devenus un peuple de fond de tiroir (le quadragénaire français est le moins instruit d’Europe). Et un peuple de beaufs (nous sommes les plus gros consommateurs de McDo au monde après les Américains) ».« Hollande est moyen. Vous êtes moyen. Je suis moyen. C’est comme ça ! Dans l’ADN français, il n’y a plus un seul chromosome de Du Guesclin ou de Clemenceau. Nous ne sommes plus des conquérants, des héros, des résistants (…) . Nos héros sont morts et enterrés. Sans descendance. Et s’ils réapparaissaient demain, ils demanderaient à être déchus de la nationalité française ».« En fait, si nous sommes en train de couler démocratiquement, c’est parce que nous sommes tous des François Hollande. Et nous ne méritons pas d’autre avenir que celui que nous tricote ce président qui nous ressemble tant ».
Alors, la France est-elle morte ? Le coq gaulois déjà décapité continue-t-il de courir encore emporté par son élan, avant de s’écrouler irrémédiablement ? Le FN, et c’est sa raison d’être, refuse cette idée affirme Bruno Gollnisch. Non par esprit bravache, ni même pour faire Camerone, mais au nom de la certitude qui nous anime selon laquelle aux heures difficiles, la France, qui a souvent été au bord du précipice au cours de sa très longue histoire, a toujours su trouver en elle l’énergie providentielle pour s’arracher à sa mort annoncée. Oui la France n’est pas un pays comme les autres…
Le constat de M. Brunet, celui d’une France frileuse, moisie, communiant dans la pathétique sociale démocratie, la décadence libérale-libertaire, n’est que partiellement vrai. Certes, les faiseurs d’opinion, les grands maîtres de la société du spectacle s’acharnent à lobotomiser les Français. La pensée unique, dominante, interdit de dire que la France a encore un avenir Français, que nos libertés, notre souveraineté sont nos biens le plus précieux.
Mais nous faisons, nous au FN, le pari que les ressources, les grands talents, les qualités des Français, les richesses matérielles, morales, spirituelles aussi, de notre peuple, de notre nation, de notre civilisation, n’attendent que d’être mises en forme, aiguillés, portés par un gouvernement patriote pour renaître à la vie.
Nous ne renoncerons pas à nous battre, à expliquer, à convaincre. La rhétorique haineuse qui s’abat sur l’opposition nationale, la crainte que nous inspirons à nos adversaires sont autant de preuves, parmi d’autres, que ce combat là n’est pas perdu et qu’il est légitime. Que vive la France !
Tartempion dit
J’aime cet article, qui attaque le fond des problèmes … le fond DU problème.
Car, … que voyons nous, … en nous promenant ?
Ceci :
je ne crois en rien, … tu ne crois en rien,… ils ne croient en rien, … nous ne croyons en rien.
Défense, d’ailleurs, de croire à quoi que ce soit : … C’est interdit par le mondialisme !
Dès que vous mettez quelque chose au dessus d’une autre chose …
dès que vous établissez une hiérarchie entre les choses, … entre les « valeurs », …
oh la la ! : la république est en danger, … c’est de la discrimination, … de l’absolutisme, … de la ringardise, … de l’intégrisme, … du fondamentalisme …
Avec ça, on ne peut rien faire, rien construire !
C’est la « méthode protestante », … du « libre examen », poussée jusqu’à ses délires extrêmes,
pendant que « la méthode jésuite », … pourtant réputée Papiste, … ne songe qu’à mieux en couler la Fonction.
Puisque nous ne savons plus quoi faire … tenez, priez ! …
Priez comme vous savez le faire, … comme vous êtes, … et , à force, … ça finira par venir !
simon dit
Finalement, le problème n’est il pas que la nation française soit défendue par des gens de droite comme Brunet ? Ces gens là mélangent tout; dans le cas présent du Guesclin et Clémenceau, comme si ce n’était pas antinomique et contradictoire ? C’est dangereux car en définitive cela cautionne nos adversaires.
Ou bien Brunet ne connait pas l’histoire de France et des idées ou bien c’est un idiot utile voire un sous marin du système.
Tartempion dit
Je ne serai pas aussi sévère que vous. …
Certes, Du Guesclin et Clémenceau … n’étaient pas animés des mêmes mobiles …
Mais beaucoup de politiques … paraissent être des sous-marins … alors qu’ils ne sont que dans une ignorance partielle … Il faut distinguer les faux vrais … des ignorants relatifs ! … Ces derniers sont cultivés, … mais se promènent dans l’histoire … comme la souris qui se promène dans le grenier … sans connaître l’architecture …
Peu de gens arrivent à comprendre que … depuis 500 ans environ, l’histoire des Pays d’europe est dominée par les illuminations protestantes … et leurs déviations en frimassonneries … Le mondialisme anglo-américain, qui parait « actuel », … est né en réalité il y a 500 ans … Il a fini par s’auto-proclamer gendarme de la paix, … et il est pire que le communisme, … car il est sournois …
Combien de gens comprennent aujourd’hui, ce qu’a été la Première Guerre mondiale ? et son lien avec l’Entente, proposée en 1905 … par les anglais ? … Des scorpions ont pensé … que pour unir les peuples, et les gagner à leurs utopies, … rien ne valait une guerre mondiale ! … (tout comme aujourd’hui on « fait l’europe » … par la mutualisation des dettes !) … au cours de laquelle on ferait s’entretuer beaucoup de paysans « réactionnaires » … C’est tellement gros que personne ne veut y croire ! …
La seconde guerre mondiale était la « réaction » attendue, … destinée à parachever l’œuvre, sous domination anglo-américaine et communiste ! … Et je suis bien étonné que 2014 … ne semble pas vouloir nous apporter la 3ème phase, … peut être parce que les scorpions, … gavés d’orgies, … et gagnés eux-mêmes par la décadence qu’ils ont organisé, … n’ont plus le désir de se risquer …
Ceci dit, je ne connais pas du tout Eric Brunet, … car il y a longtemps que je ne regarde plus la télévision, … et je viens juste de consulter sa fiche Wikipedia !
Mais, si on excepte le rapprochement entre Duguesclin et Clémenceau, qui ne passe pas pour ceux qui savent, … les passages de l’article de Brunet cités par Bruno Gollnisch sont valables, … et on y trouve un discernement … qu’on peut encourager avec courtoisie, … sans devenir pour autant … des umps …