La plupart des médias font mine (?) de s’étonner de la volonté du FN, décrite comme nouvelle, de traiter des thèmes environnementaux, à l’occasion du lancement officiel le 10 décembre, d’un nouveau collectif, le «Collectif Ecologie», selon le souhait de la présidente du FN. «C’est un des axes stratégiques empruntés par Marine Le Pen pour élargir sa base électorale et muscler son programme en vue de 2017» indique ainsi Le Huffington Post. « Sa lettre de mission (dudit collectif, NDLR) est double: d’une part, rassembler les patriotes en phase avec la ligne nationale-étatiste du FN et sensibles à la question du développement durable; de l’autre, plancher sur le programme environnemental de la future candidate à l’élection présidentielle». En réalité, le vœu de Marine s’inscrit là aussi dans une parfaite filiation frontiste. Bruno Gollnisch l’a souvent rappelé, les questions environnementales ont toujours occupé une place importante au FN. L’écologie fut ainsi le thème de la première publication du Front National en 1974. Ce n’est pas de notre fait si les faiseurs d’opinion ont toujours voulu réduire le programme du FN aux questions touchant à l’immigration et à l’insécurité.
Les nationaux n’ont pas attendu l’irruption de l’écolo-gauchisme sur la scène politique pour se préoccuper d’écologie véritable, et le FN a multiplié propositions et prises de position dans ce domaine depuis quarante ans. L’écologie bien comprise est une «science de droite » par excellence et le lien est évident entre la défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore.
Les valeurs portées par le FN, son refus de la marchandisation du monde en font par essence un mouvement écologiste, l’écologie étant la défense de l’harmonie entre la nature et l’activité humaine. Or, comme le relevait Jean-Marie Le Pen, « le matérialisme effréné (…) a détruit cette harmonie. Ceux qui se réclament aujourd’hui de l’écologie n’ont pas arrêté ce phénomène, car ils utilisent le mot pour recycler trois idéologies particulièrement toxiques : le communisme, le mondialisme et le nihilisme».Bref, l’écologie est une question trop sérieuse pour la laisser en France aux mains d’officines l’instrumentalisant à des fins antinationales ou à la nébuleuse altermondialiste…
Incarnation de la gauche progressiste euromondialiste, Manuel Valls était hier soir l’invité du JT de France 2. Non pas pour parler écologie, puisqu’il s’est cantonné à dire que dans les dossiers du barrage de Sivens ou de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes « force doit rester à la loi ». Il a préféré confirmer les orientations économiques de son gouvernement symbolisées par la nomination du banquier Emmanuel Macron et l’extension du travail le dimanche. Le Premier ministre a également tenu à affirmer qu’il entend rester à Matignon même après la déroute annoncée pour le PS lors des élections départementales en mars prochain. Il a également appelé sans surprise à la mobilisation de tous, comme Bernard Cazeneuve qui souhaite en faire une «priorité nationale», contre l’antisémitisme après l’odieuse agression d’une couple à Créteil commise par des racailles la semaine dernière.
Mais M. Valls ne s’est pas contenté de rappeler au passage qu’il s’était senti assez esseulé dans son combat contre Dieudonné (décidemment une fixation), il a aussi tenu à sermonner/ mettre en garde nos compatriotes. En février dernier, il évoquait déjà des « forces obscures » à l’œuvre, « une fronde des anti : anti-élites, anti-Etat, anti-impôts, anti-Parlement, anti-journalistes… Mais aussi et surtout des antisémites, des racistes, des homophobes… Tout simplement des anti-républicains», jugeant le climat comparable avec celui des « années 1930 ».
Hier sur France 2, il a dénoncé dans le même esprit un climat politique plombé, le succès du livre d’Eric Zemmour et la puissance électorale du FN. Faut-il s’en étonner ? A l’aune de cette dynamique patriotique et nationale, le Premier ministre a tenu à préciser que la promesse du Président de la République d’introduire la proportionnelle sera «compliqué à faire».
Quant à la proportionnelle intégrale aux législatives a-t-il dit, «ce serait une sacrée responsabilité que je ne souhaite pas que nous prenions. Cela ferait rentrer 150 ou 180 députés Front National à l’Assemblée. Et puis, surtout, cela rendrait le pays totalement ingouvernable. Et ça, je crois que c’est une voie que nous ne pouvons pas prendre». Un avis partagé par tous les responsables et dirigeants de l’UMP farouchement opposés eux aussi à l’idée de voir entrer massivement le courant patriotique à l’Assemblée.
Pour être tout à fait précis selon un récent sondage du Figaro, si les législatives avaient lieu en ce moment, avec un scrutin à la proportionnelle intégrale, le FN obtiendrait 158 sièges de députés…et la gauche subirait une déculottée d’une ampleur historique. « Le pays » serait bien évidemment tout à fait gouvernable affirme Bruno Gollnisch, il s’agirait seulement alors de tenir compte de la volonté populaire, exercice auquel répugne il est vrai les caciques de notre démocratie confisquée.
Volonté populaire qui s’est exprimée hier dans la troisième circonscription de l’Aube où avait lieu une élection législative partielle pour succéder à François Baroin, devenu sénateur. Dans ce fief de la droite UMP, la surprise n’est pas venue du score obtenu par Gérard Menuel, adjoint aux finances à la mairie de Troyes et suppléant de François Baroin depuis 1993, qui est arrivé en tête avec 40,76% des suffrages.
Le coup de tonnerre est bien la qualification pour le second tour de notre camarade, Secrétaire départemental et Conseiller régional Bruno Subtil qui a obtenu 27,64%des voix. Il devance dans tous les cantons le candidat du Parti socialiste Olivier Girardin -sauf dans celui de la Chapelle-Saint-Luc dont il est maire-, lequel obtient 14,69% des suffrages. Le PS recule de 14 points par rapport aux législatives de 2012. Le PC (7,46%) et EELV (4,47%) confirment ici une nouvelle fois leur absence d’ancrage populaire.
Notons encore que si le taux d’abstention a dépassé hier les 75%, malgré ce handicap, Bruno Subtil a augmenté de près de 10 points le score du FN par rapport au premier tour des législatives de juin 2012. « Il est bien évident que nous profitons d’une dynamique nationale » a-t-il déclaré en appelant les abstentionnistes à se mobiliser: «Nous ne sommes pas favoris mais on peut espérer, au minimum, une augmentation significative du nombre de votes et pourquoi pas la victoire… ».
La presse locale a rapporté que «les militants socialistes appellent à faire barrage au FN en votant pour l’UMP dimanche prochain ». Un front ripoublicain qui écœure les Français, de plus en plus contreproductif pour le Système, mais qui matérialisant la collusion UMPS, a au moins le mérite de la clarté.
JO dit
J’espère que l’électeur aubois refusera ce « front (soi-disant) républicain » (traduire « front extrémiste ») et sera plus … subtil !! Bon courage aux patriotes durant cette semaine de campagne…
Ribus dit
Marine Le Pen a parfaitement raison de créer des structures visant à collecter des idées et des propositions. La première en la matière serait peut être de dire que l’écologie n’est pas une invention de la Gauche.
Vous soulignez à juste titre que nos anciens qui ont fait nos paysages, cultivé la terre, érigé des talus, entretenu les bois et les forêts, étaient des écologistes avant l’heure. De surcroît, ces hommes et ces femmes avaient une autre distinction morale que les voyous de Notre Dame des Landes et Sivens.
Car la première des écologies est le respect de la nature et des règles qui la régissent ; la seconde, c’est de respecter les êtres vivants à commencer par les hommes et à se respecter soi-même en étant propre, habillé correctement et bien élevé.
Les écologistes sont tout sauf cela. Moi, j’aurai choisi un autre titre à ce collectif : « collectif Nature » par exemple, justement pour rompre avec cette racaille.
JO dit
et vous oubliez de dire que quand on est écologiste, on doit défendre le petit être dans le sein de sa mère donc être opposé à l’avortement, dans tous les cas ! (j’ai bien dit tous, sinon ce n’est que de l’hypocrisie, chaque être ayant autant besoin d’être défendu que les autres)