Florian Philippot le notait hier soir notamment sur BFM TV, le président du Parlement européen, le socialiste Martin Schulz, essaye de voler au secours du paniqué Manuel Valls et d’une gauche française aux abois en jetant la vindicte sur le Front National. A deux semaines du premier tour des élections départementales, la ficelle est tout de même un peu grosse. M. Schulz laisse ainsi directement entendre que des assistants de députés européens frontistes seraient des fraudeurs, car suspectés de ne pas travailler réellement pour l’UE. L’Office européen de lutte antifraude a été saisi.et pour faire bonne mesure Christiane Taubira a été officiellement avertie a précisé le dirigeant socialiste allemand. Marine Le Pen a indiqué sur Twitter qu’elle allait porter plainte contre Martin Shulz pour « dénonciation calomnieuse». En fait de justice, Bruno Gollnisch rappelait samedi sur le plateau de l’émission de Franz-Olivier Giesbert sur France cinq qu’il avait une confiance très limitée en l’impartialité de celle de notre pays.
Exemple parmi beaucoup d’autres, la Cour de cassation vient de rejeter la demande de dépaysement de son procès formulée par Anne Sophie Leclère, ex candidate et membre du FN dont elle a été exclue en décembre 2013. Elle fut accusée de racisme pour avoir hébergé sur sa page facebook une caricature de notre garde des sceaux l’assimilant à un singe, le tout assortie d’une mention peu aimable.
En première instance, Anne Sophie Leclère avait été condamnée à 9 mois de prison ferme ( !) par le tribunal correctionnel de Cayenne ( Guyane). Du fait de son éloignement géographique, et donc du coût financier d’un déplacement, mais aussi du climat de haine qui entourait cette audience, Mme Leclère ne s’était pas rendue à son procès et ne pouvait être défendue avec la sérénité que tout prévenu est en droit d’attendre dans un Etat de droit.
Nous le notions en juillet dernier, Mme Leclère, résidant dans le département des Ardennes, avait été jugée suite à la plainte du mouvement guyanais Walwari fondé en 1993… par la militante indépendantiste Christiane Taubira. Le Front National avait fait une requête en récusation à l’encontre du juge Stéphane Rémy qui présidait cette audience à Cayenne, ce dernier étant membre du syndicat de la magistrature (SM); un syndicat connu pour ses prises de position d’extrême gauche, son militantisme anti-FN et sa collusion avec le pouvoir socialiste. Le premier président de la cour d’appel de Guyane avait rejeté cette demande…
La vindicte, l’esprit de revanche et de haine, le terrorisme intellectuel ou la volonté de mise à mort sociale de l’adversaire sont souvent perceptibles dans les oukases et procès intentés par les représentants du Système ou les officines qui s’en nourrissent grassement. Plus largement l’Europe bruxelloise, ouverte, plurielle, cosmolopolite que Martin Schulz et ses amis veulent pareillement « forte »,« intransigeante », à la pointe du combat droit-de-l’hommiste, antiraciste contre l’intolérance, est une Europe chroniquement molle, apathique, sans énergie ni colonne vertébrale quand il s’agit de défendre ses intérêts vitaux.
Comme le notait notamment Guillaume Faye sur son blogue à propos de la révolution numérique initiée aux Etats-Unis il y a vingt ans, Washington « (compense) un repli stratégique et l’érosion de la Pax Americana par un impérialisme technologique massif ». « La Chine et la Russie essaient de (le) contrer » mais « l’Europe, ahurie et soumise, laisse faire » .
« L’Europe est totalement soumise à l’oligopole de l’Internet américain. (…) Dominante en 2000, l’industrie européenne des télécommunications s’est effondrée. Les institutions européennes se sont montrées aussi efficaces pour interdire l’émergence d’une industrie continentale que pour laisser le champ libre au entreprises américaines », note Nicolas Baverez (dans La guerre d’Internet aura bien lieu, in Le Figaro, 23/02/2015). (…). L’État stratège américain a su promouvoir en quinze ans à peine, à partir de l’écosystème de la Californie et par une politique économique à la fois libérale et souveraine, un instrument techno-économique de domination et de contrôle globaux ».
Pareillement « dans la négociation actuelle du nouveau Traité de libre-échange UE-USA, qui est un scandaleux traité inégal, les Européens sont les seuls responsables de leur propre capitulation. Les Européens n’ont jamais osé sérieusement protester contre les privilèges juridiques internationaux que les Américains s’octroient tout comme les sanctions, punitions, amendes qu’ils infligent unilatéralement aux pays et aux sociétés qui bravent leur imperium ».
« Quant à la nature de la domination culturelle américaine (…) la faute revient entièrement aux Européens qui devraient se poser la question de leur créativité culturelle propre plutôt que de rejeter la faute sur les autres. Songeons en particulier à l’ exception culturelle française, avec son système de subventions quasi-soviétiques d’œuvres médiocres (…) ».
« Globalement, la domination culturelle, technologique, politique des Etats-Unis est davantage le fruit d’un vide et d’une aboulie européenne que d’une brutalité américaine (…) Les deux seules puissances qui, actuellement, font barrage à l’unilatéralisme américain sont la Russie et la Chine. Ayant sacrifié, tout comme leurs ambitions dans l’économie numérique, leurs budgets militaires, les Européens ne doivent pas s’étonner d’être dépendants de l’OTAN et des géants Internet d’outre-Atlantique ».
Cette guerre que l’UE ne veut pas (ne peut pas mener) par pusillanimité idéologique et débilité structurelle, est occultée en France par les effets de manche, les diversions, la propagande, les petites ou grandes opérations Potemkine…
Manuel Valls, décidemment bien agité à défaut d’être efficace, a critiqué ainsi dimanche Michel Onfray. Un philosophe athée, qui n’est pas de notre paroisse, appartenant à la famille de la gauche anti libérale mais qui dit souvent tout le mal qu’il pense d’un gouvernement qui multiplie les actes d’allégeance à l’entité atlanto-bruxelloise ; ou qui nomme ministre de la Culture une femme qui se vante de n’avoir pas lu un livre depuis deux ans. Onfray qui a eu aussi le front de s’attaquer dans le détail à la figure tutélaire, totémique, de Sigmund Freud et à sa pensée magique, ce qui lui a valu bien évidemment l’accusation rituelle et bien fatigante d’antisémitisme.
Invité de France inter dernièrement, M. Onfray a osé dire encore, s’attirant les foudres des Torquemada de la gauche (et de la droite) bien-pensante : « Je préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL et que je préférais une analyse qui me paraisse juste de BHL à une analyse que je trouverais injuste d’Alain de Benoist ».
Propos bien anodins note Bruno Gollnisch, qui ont fait bondir le commissaire politique Valls, invité dimanche de l’antenne d’Europe 1. Comme souvent, il a manié l’approximation et l’amalgame : « Quand un philosophe connu, apprécié par beaucoup de Français, Michel Onfray, explique qu’Alain de Benoist -qui était le philosophe de la Nouvelle droite dans les années 70 et 80, qui d’une certaine manière (sic) a façonné la matrice idéologique du Front National , avec le Club de l’Horloge, le Grece- (…) vaut mieux que Bernard-Henri Lévy, ça veut dire qu’on perd les repères ».
Ce qui est surtout gravissime c’est que Manuel Valls, puisse être influencé et considéré comme un repère un escroc intellectuel comme BHL! Invité à son tour d’Europe 1 M. Onfray a renvoyé le Premier ministre dans ses buts : «J’ai l’impression que Manuel Valls préfère une idée fausse, pourvu qu’elle soit de gauche, à une idée juste si elle de droite.» «J’ai vérifié dans le dictionnaire, ça s’appelle un crétin. Ce n’est pas insultant, c’est familier.»
Et d’ajouter à propos de François Hollande: «Si ce Monsieur oublie ce que je fais depuis treize ans, et plutôt que de m’inviter, on préfère inviter Joey Starr qui boit du whisky ou Julie Gayet ou Yannick Noah, en considérant que ce sont les seuls critères intellectuels qu’on ait à présenter, c’est leur affaire, mais ce n’est pas la mienne», a-t-il déclaré.
Il est grand temps que les Français congédient cet aréopage peu reluisant… et ça c’est notre affaire à tous !
Joseph Cornellas dit
Valls est un crétin hystérique extrêmement dangereux, une chouette majorquine de très mauvais aloi.
Démagogos dit
Pardon de le rappeler, mais pendant ce temps là Taubira court toujours…
Réponse de Taubira à l’affaire Leclère :
« On sait bien ce que pense [le Front national] : c’est les Noirs dans les branches des arbres, les Arabes à la mer, les homosexuels dans la Seine, les Juifs au four et ainsi de suite »
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/10/25/97001-20131025FILWWW00374-le-fn-porte-plainte-contre-taubira.php
…
Pour ce qui est de Valls, en gros il avoue qu’il vaut mieux (pardon, IL FAUT) se tromper avec un homme « de gauche » plutôt qu’avoir raison avec un homme « d’extrême droite », définition même du sectarisme politique et de l’étroitesse d’esprit…
Et ça dirige la 6ème puissance économique mondiale.
Ribus dit
La polémique lancée par Valls qui a voulu « recadrer » Onfray était très intéressante. Valls a montré son absence de culture et le caractère très superficielle de sa propre pensée. Onfray l’a traité de « crétin » et il a eu raison. Mais cela a aussi eu pour effet de parler d’Alain de Benoist qui est connu d’un cercle assez restreint encore mais dont la réputation et l’audience s’étendent.
Pourtant outre ces livres, on peut sur Internet l’écouter de temps en temps sur Radio courtoisie, TV Libertés et le cercle Aristote.
La droite patriote a des penseurs et bien meilleurs que les bobos de gauche comme BHL. Mais ils sont privés des grands médias subventionnés, donc mal connus. Encore un combat à mener.