Barack Obama poursuit la politique de ses prédécesseurs visant à garrotter la Russie poutinienne renaissante après 70 ans de communisme et les mauvaises années Elstine. Washington est aujourd’hui à l’œuvre dans le jardin russe, dans une vaste entreprise de déstabilisation de l’Ukraine, comme ce fut le cas hier ( ?) en Asie centrale. Cela n’empêche pas le président des Etats-Unis, depuis le sommet du G7 en Bavière hier lundi (la Russie en a été de nouveau exclue) de s’en prendre à son homologue russe. Il a poussé ses alliés à prendre de nouvelles sanctions contre Moscou, les précédentes ayant été maintenues en mars dernier par l’Union dite « européenne »… Du haut de sa politique impériale, de sa faramineuse dette publique et de ses quarante millions de pauvres, M. Obama a pris la pose du donneur de leçons : « (Vladimir Poutine) doit prendre une décision. Souhaite-t-il continuer de ruiner l’économie de son pays et l’isoler davantage au nom de la recherche insensée de la gloire passée de l’empire soviétique, ou peut-il admettre que la grandeur de la Russie ne dépend pas de la violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté d’autres pays ? ». Dans la bouche d’un président américain le propos ne manque pas de sel !
C’est Israël qu’a choisi pour sa part Nicolas Sarkozy, il y effectuait un nouveau déplacement hier et a été reçu par le président israélien Reuven Rivlin et le Premier ministre Benjamin Netanyahou, pour attaquer la société française de téléphonie Orange. Celle-ci est actuellement en conflit avec l’opérateur israélien Partner Communications Company, par le biais duquel, via une franchise, elle est implantée dans l’Etat hébreu. Orange entend en effet retrouver la maîtrise totale de sa marque. Une mauvaise idée ? En déplacement au Caire le 3 juin, Stéphane Richard, PDG d’Orange, avait déclaré que si cela était possible il cesserait les activités d’Orange en Israël tout en critiquant les « activités (de Partner) dans les colonies juives du territoire palestinien de Cisjordanie».
Une déclaration assimilée à une demande de boycott du type de la campagne BDS initiée et soutenue en France principalement par l’extrême gauche, qui a déclenché la fureur des responsables israéliens contre M. Richard. Depuis Jérusalem, Nicolas Sarkozy a fait savoir que « Stéphane Richard viendra ici s’expliquer ». « Le boycott d’Israël est inadmissible. Je ne dis pas qu’il y avait une volonté de boycott de la part de cette entreprise (Orange), mais je dis que ce n’est pas comme ça qu’on fera la paix ».
Benjamin Netanyahou avait intimé l’ordre à l’ambassadeur d’Israël en France de rompre tout contact avec Stéphane Richard, lequel devant le tollé international, a pris le chemin de Canossa et promis au vice-Premier ministre israélien, Silvain Shalom, de ne pas réitérer de tels propos à l’avenir. «M. Richard a présenté ses excuses concernant les remarques qu’il avait faites lors d’une conférence en Égypte et m’a affirmé être un ami d’Israël. Il a personnellement présenté ses excuses, ainsi qu’au nom de sa société, et a affirmé qu’ils condamnaient toute forme de boycott» a précisé M. Shalom.
« La sécurité d’Israël est le combat de ma vie » déclarait encore il y a peu M. Sarkozy, qui, reprenant quasiment mot à mot le discours de M. Netanyahou, a critiqué l’éventuel accord sur le nucléaire iranien que les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne tentent de boucler avant la fin du mois. « L’accord qui est en train d’être discuté est condamnable, à la fois sur la méthode de négociation et sur l’accord. Avec cet accord, j’affirme qu’on reconnaît à l’Iran maintenant explicitement le droit de poursuivre l’enrichissement et de conduire des activités de recherche et de développement (…). C’est un changement profond de la mise en œuvre du régime de non-prolifération qui ouvre potentiellement la voie à un risque grave de course aux armements nucléaires dans la région », notamment pour des pays comme « l’Arabie saoudite » et « la Turquie » a affirmé président des Républicains lors d’une conférence stratégique à Herzliya.
Rappelons de nouveau que les leçons de prudence de M. Sarkozy sont assez sidérantes émanant du responsable de la catastrophique liquidation de la Libye, laquelle a conduit à une explosion du terrorisme, de l’immigration clandestine, à la déstabilisation de toute une partie de L’Afrique. Si aujourd’hui risque de prolifération nucléaire il y a affirme Bruno Gollnisch, le plus dangereux émane de l’Etat islamique (EI), qui chercherait à se procurer l’arme atomique notamment via des contacts noués au Pakistan.
EI, ce Frankenstein islamiste qui viole, mutile, torture, assassine indistinctement chiites, sunnites, alaouites, chrétiens et yézidis qui résistent ou refusent la dhimmitude. Un Golem djihadiste crée, modelé, instrumentalisé largement par les Etats-Unis, comme l’avait d’ailleurs indiqué le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’Ecole de Guerre, lorsqu’il avait été auditionné devant une commission parlementaire de notre assemblée nationale. Une politique que M. Sarkozy a alors suivi, en fidèle vassal atlantiste, lorsqu’il a été décidé d’armer les miliciens extrémistes pour faire tomber le régime laïque syrien, mission sacrée poursuivie par François Hollande et Laurent Fabius…
Un rapport de la Defense Intelligence Agency qui a été déclassifié en mai par la justice américaine suite à un procès intenté à l’administration fédérale par un groupe conservateur, l’a confirmé. Il est précisé dans ce document daté d’août 2012, que les Etats-Unis et leurs alliés désireux de liquider Bachar-el-Assad ne pourraient que se féliciter de l’installation d’un califat salafiste sur au moins une portion du territoire syrien.
Un vœu partagé, au nom d’une synergie d’intérêts mais répondant à des motivations diverses, par la Turquie, une partie au moins des stratèges, géopoliticiens et politiciens au pouvoir en Israël, « nos amis » qataris et saoudiens… D’ailleurs nous n’avons guère entendu les droits de l’hommistes de l’RPS sur la peine confirmée par le justice saoudienne ce dimanche à 10 ans de prison et 10 000 coups de fouet échelonnés pour insulte à l’islam à l’encontre du blogueur Raef Badawi. Après tout et selon le bon mot d’Eric Zemmour, il est vrai l’Arabie saoudite peut être appréhendée comme « un Etat islamique qui aurait réussi »…
alvarez dit
Enfin le commentaire que j’attendais d’un politicien. Merci