Le génial Charles Baudelaire qui, à l’évidence, n’était pas fait pour pratiquer cet art de la répétition qu’est (aussi) la politique, jugeait que «rien n’est plus fatiguant que d’expliquer ce que tout le monde devrait savoir ». Force est de constater, pour ne parler que de l’actualité brûlante, que de la crise de notre monde agricole à l’invasion migratoire massive que connait l’Europe ces dernières années, mois et semaines, le Front National avait vu juste. Il est la seule formation politique d’envergure à avoir, de très, très longue date, averti nos compatriotes des conséquences des choix idéologiques des partis du Système au pouvoir. Le seul à avoir prédit, analysé et anticipé la chaotique situation actuelle. Si dans la Grèce antique on réservait aux porteurs de mauvaises nouvelles un sort néfaste, dans notre monde moderne, la classe médiatique cloue au pilori ceux qui ont le front de refuser de parler le langage du politiquement correct et qui dénoncent la doxa multiculturaliste et immigrationniste.
Ce mois d’août la rubrique Désintox (sic) de Libération, journal du milliardaire Patrick Drahi, digne successeur de son précédent propriétaire M. Rothschild, a ainsi accusé Bruno Gollnisch de mensonge, au motif qu’il aurait détourné de leur sens véritable, sur l’antenne d’Europe 1, les propos de Federica Mogherini, en charge de la question des migrants et « chef de la diplomatie de l’Union européenne », propos tenus « le 11 mai dernier (…) devant le Conseil de sécurité de l’ONU, à New York. »
Le député européen aurait ainsi eu l’audace de relever, cite Libération, « ce propos absolument incroyable» de Mme Mogherini: Il doit être acquis qu’aucun migrant ne sera renvoyé contre son gré. Cette phrase là, elle a fait absolument le tour de l’Afrique. On sait absolument partout que, quelle que soit la façon dont on arrive dans nos pays européens, on ne sera jamais expulsé. Ce sont des propos criminels» affirmait le responsable frontiste.
En l’espèce, Bruno Gollnisch aurait fait preuve de duplicité puisque Federica Mogherini, ce serait en fait contenter « d’assurer les membres du Conseil de sécurité de l’ONU que les droits de la convention de Genève seraient respectés pour les migrants interceptés en mer (et notamment le principe du non-refoulement selon lequel les migrants ne peuvent être renvoyés dans leur pays d’origine ou tout autre pays dans lequel il existe un risque de persécution, de torture ou d’autres préjudices graves) ».
« D’ailleurs, le 13 mai (…) Federica Mogherini était revenue sur sa déclaration lors d’une conférence de presse : Ce à quoi j’ai fait allusion lors de ma déclaration devant le conseil de sécurité de l’ONU, c’est à la convention de Genève, à laquelle je crois nous adhérons tous, et le principe basique du non-refoulement, qui est au coeur de l’action de l’Union européenne. Nous n’avons aucune intention de contrevenir à la convention de Genève. Ce n’est pas seulement ma position personnelle, c’est notre position commune (…). Evidemment, cela ne veut pas dire quiconque arrive en Europe est autorisé à y demeurer. Mais ce qui est sûr, c’est que les gens qui sont sauvés en mer ne seront pas renvoyés, en particulier dans les pays non sûrs, avant d’être identifiés et que leur cas ne soit examiné».
Une précision qui n’infirme bien sûr en rien la véracité de la réflexion de Bruno Gollnisch puisque chacun sait pertinemment que, sous le règne de François Hollande comme auparavant sous celui de Nicolas Sarkozy, seul un nombre infime d’immigrés illégaux sont expulsés.
Le laxisme est don bien réel et il est criminel en ce qu’il encourage, nous l’avons maint fois répété, les millions de candidats au départ vers l’eldorado européen, pseudo terre de cocagne en voie de tiers-mondisation, avec son lot de drames épouvantables en Méditerranée.
Drames qui alimentent les propagandes les plus écœurantes visant à désarmer les réflexes de survie d’un nombre croissant de Français et d’européens devant l’invasion migratoire, en jouant sur la culpabilisation, la mauvaise conscience des habitants de nos contrées, en faisant appel à l’émotivité pour court-circuiter la raison.
Bruno Chossat le notait déjà dans la défunte revue Identité il y un quart de siècle, et le propos est plus pertinent que jamais : « exacerbation des passions par des flux d’images chocs, de mots d’ordre et de slogans et, en même temps, absence de réflexion. Les médias déversent sur le public une avalanche d’informations, mises bout à bout. Leur objectif ? Toucher la fibre émotionnelle du citoyen. Accaparé par l’événementiel, ce dernier ne dispose pas du recul nécessaire pour procéder à une analyse correcte de la situation, pour mettre les événements en perspective et leur donner un sens. Le sensationnel est ainsi chaque jour davantage privilégié aux dépens de la réflexion. »
Dernier exemple en date, le cliché surnommé « la photo de la honte». Posté sur les réseaux sociaux hier, il montre le corps d’un petit Kurde de Syrie de trois ans, prénommé paraît il Aylan Kurdi, échoué sur une plage turque. Le garçonnet fuyait avec sa famille, faut-il là aussi le rappeler, un chaos sanglant largement généré par la politique menée par les directeurs de conscience euro-atlantistes qui nous donnent aujourd’hui des leçons de morale, de bon goût et d’humanité…
« Si cette image ne modifie pas l’attitude de l’Europe face à la crise des migrants, qu’est-ce qui le fera ? » s’interrogeait le quotidien britannique The Independant. Certes, mais certainement pas dans le sens ou l’entend ce conformiste journal d’outre-manche.
C’est en envoyant un signal de fermeté, de refus de toute immigration illégale que l’on commencera à tarir ce flux continu et les morts atroces qu’il génère. L’Australie y est parvenue en mettant en place une politique de tolérance zéro qui interdit à tout clandestin de prendre pied sur le sol australien. Cette fermeté là a été payante.
Faute de quoi, et c’est là le scénario (prophétique) du Camp des saints de Jean Raspail, elle condamne la France, l’Europe bruxelloise à une submersion que les gigantesques écarts démographiques entre le nord et le sud rendent inéluctables ; tuant par là même ce qui reste comme îlots de prospérité en Europe même.
lebihan dit
Je suis presque d’accord avec l’ensemble du texte.
Cependant, je crois qu’il est erroné de parler « d’Ilots de prospérité » en Europe. Je pense que ce concept est dépassé.
L’oligarchie et ses armes « médiatiques » ont réussi à brinquebaler et torturer le Peuple, le confinant au cadre de sa « mauvaise conscience ». On confronte nos concitoyens (et eux seuls) à leurs émotions. Comment tolérer qu’un enfant puisse périr noyé alors que ses parents avaient décidé de fuir une misère économique, des désordres et/ou des conflits dont seuls, l’empire et ses laquais sont les responsables? Qui fera des procès à des Bush, des BHL, des Sarkozy responsables parmi d’autres de ce « merdier généralisé » qu’est devenu notre monde contemporain ? Personne et surtout pas la presse aux mains de l’oligarchie mondialiste. Les leçons de morale radiophoniques matinales (sur Europe1) de Cohn Bendit sont la cerise sur le gâteau, parachevant cette infâme duperie.
Il n’y a plus de « pseudo » ilot de prospérité. Nos paysans sont dans la rue, des immigrés polonais ou roumains découpent des porcs ou assemblent des limousines allemandes dans des usines germaniques, demander à vivre dignement de son travail relève dune attitude qui semble confiner à la mendicité… On ne peut dès lors plus parler d’ilot de prospérité. Nous vivons sur des reliques d’un monde autrefois prospère. Si nous persistons à nous prendre pour une sorte de « dernier carré de grognards », défenseurs d’un bastion d’ultime prospérité, nous nous trompons. Ce « jardin d’Eden » a disparu et continuer à défendre ce qui n’est plus qu’un concept ouvrira un boulevard à des Cohn Bendit moralisateurs. Ils nous traiteront d’égoïstes et harcelé par notre mauvaise conscience, nous finirons peut-être par le croire, assaillis de culpabilité.
Je pense que nous n’avons qu’une chose à défendre: notre liberté de choix quant à ce que nous voulons devenir et surtout ce que nous ne voulons pas devenir. Mais seule la force de dénoncer l’escroquerie « mondialisante » pourra nous aider dans cette tâche.
Cela ne m’empêche pas de me confronter à l’horreur que constitue la mort par noyade de tous ces gens. La pire escroquerie serait de continuer à laisser penser à ces malheureux chez eux, qu’ils seront plus heureux ici. A ce petit jeu, les pauvres se mangeront entre eux et la fête…. pourra continuer pour la ploutocratie.