Ce n’est une surprise pour personne, Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur très impopulaire au sein des forces de l’ordre , a été nommé par François Hollande Premier ministre en remplacement d’un Manuel Valls ayant officialisé sa candidature à la primaire socialiste. Pour succéder à M. Cazeneuve place Beauvau, Bruno Le Roux, jusqu’alors président du groupe PS à l’assemblée, s’est imposé dans l’esprit de François Hollande. Interdit de territoire russe du fait de son zèle à relayer la propagande et les mesures de rétorsions initiées par Bruxelles et le gouvernement Obama contre la Russie, M. Le Roux, comme le chef de l’Etat, Marisol Touraine, Arnaud Montebourg , Najat Vallaud-Belkacem , de nombreuses figures du monde médiatique, est un Young Leaders. C’est-à-dire un membre d’un programme, précisait Benjamin Dormann dans Atlantico en mai 2012, «créé en 1981 dans le but de donner un nouveau souffle aux relations transatlantiques », « l’un des programmes phares de la French-American Foundation (FAF) ».
Bruno Le Roux est aussi connu, mais ceci découle de cela, pour son hostilité assez hystérique au camp national et patriotique. Au nombre de ses déclarations outrancières, il affirmait notamment, dans le journal Les Echos, en compagnie de l’ancienne patronne du Medef, Laurence Parisot, qu’« Il y a au FN une base de fachos, de racistes, d’antisémites ». Il avait aussi appelé à ce qu’Eric Zemmour soit chassé des médias. Bref un ministre de l’Intérieur de combat qui n’a pas été choisi au hasard en cette période électorale…
Il n’y a pas de hasard non plus, l’Education nationale a beau être le premier budget de l’Etat, la dernière enquête PISA de l’OCDE sur les performances scolaires des jeunes de 15 ans dans 72 pays du monde , confirme la médiocrité du classement de la France . Cela se vérifie entre autres, est-il souligné, pour le niveau de ses élèves en sciences, notre pays se situant derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. Comme les précédentes enquêtes, la dernière datait de 2013, il est indiqué que la France se distingue par le poids de l’origine sociale des enfants sur les résultats : environ 40% des élèves en France issus d’un milieu défavorisé sont en difficulté, contre 34% pour la moyenne de l’OCDE.
Invité à réagir sur RTL à cette enquête, le philosophe Luc Ferry, ex ministre de l’Éducation nationale (2002-2004), dont il nous arrive de partager les vues, a jugé que l’effort fourni par l’élève était un critère essentiel. « On est entré, dit-il, dans une société d’hyperconsommation où la concurrence des jeux de toute sorte par rapport à l’école est très grande. (…) Dans les pays asiatiques, ils travaillent comme des fous furieux. L’idée qu’un enfant ne travaille pas dix heures par jour paraît surréaliste dans une famille de Shanghai ou de Hong Kong. Chez nous, quand on arrive à les faire travailler une heure par jour, c’est déjà une performance ».
La capacité de travail est à l’évidence un élément déterminant, a fortiori pour les élèves issus de milieux modestes, pour accéder à l’ascenseur social. Un environnement familial, culturel propice est bien évidemment également un atout de taille. Aussi, il est certes loisible de contester le jugement assez péremptoire de M. Ferry selon lequel il est « absolument faux » de dire que « l’école ne fait que s’effondrer depuis quarante ans », mais nous pouvons le suivre quand il précise les raisons de la médiocrité des résultats sont également à chercher en amont. « Si l’éducation n’a pas été correcte avant l’entrée dans l’école, les professeurs sont en très grande difficulté. On ne peut pas corriger des inégalités sociales aussi incroyablement profondes simplement par le système scolaire ».
Partant de ce constat des inégalités croissantes entre élèves ayant accès aux bons établissements des centres-villes et les autres moins épargnés par la babélisation, le multiculturalisme et la crise, Luc Ferry préconise implicitement, sans prononcer le mot, une dispersion de l’immigration sur l’ensemble du territoire . Pudeur sémantique que n’avait pas un blogueur hébergé par le magazine Marianne qui notait en 2010 qu’ « il y a ce que PISA se garde bien ou, en tout cas, oublie de dire : les pays les plus en difficulté, en dépit des moyens qu’ils allouent, comme l’Allemagne ou la France, ou encore l’Angleterre sont aussi des pays de très forte immigration ».
Ajoutons que dans notre esprit, le rôle de l’Etat est d‘instruire les enfants mais certainement pas de les éduquer, rôle dévolu aux parents , la nuance est de taille, surtout à l’aune de la propagande qui sévit dans les manuels scolaires. Et si cette instruction nationale ne peut évidemment corriger toutes les inégalités sociales, elle peut cependant contribuer à donner l’amour de la France, de nos valeurs civilisationnelles. M. Ferry le notait dans Le Figaro il y a déjà deux ans en estimant qu’il fallait « réécrire de fond en comble les calamiteux programmes d’éducation civique du primaire, car c’est chez les petits que tout se joue. À ce niveau, tout est encore possible, les enfants nous écoutent, ils ne sont pas entrés dans l’âge de la révolte, voire de la haine ». Il plaidait aussi, comme le Front National avant lui, pour une refonte de l‘enseignement de l’histoire: « L’Europe n’est présentée que sous les aspects de la colonisation et de la traite négrière (…). Vous ne pouvez pas voir la civilisation européenne que de ce point de vue-là (…) on est dans l’Europe de la repentance». Est-il besoin de préciser que la droite au pouvoir n’a fait qu’accompagner, voire installer cette idéologie masochiste anti-française depuis l’élection du calamiteux Jacques Chirac dont il fut le ministre de l’Education?
En attendant insiste donc M. Ferry, « Il faut dispatcher dans la France profonde des gens qui se retrouvent dans de véritables ghettos ». Une ventilation qui ne résoudra rien, si ce n’est d’étendre le problème affirme Bruno Gollnisch, si l’immigration de peuplement se poursuit, s’il n’est pas mis un terme au regroupement familial, si la babélisation-communautarisation qui empêche l’assimilation au modèle français n’est pas endiguée. Mais à part le Front National qui a le courage, la clairvoyance de le dire ? Il n’est pas anodin non plus que ce phénomène de tiers-mondisation de la France se traduise à l’autre bout de la chaîne par une émigration , qui va s’accélérant, très inquiétante, des hauts revenus pour des raisons fiscales mais aussi de nos jeunes diplômés et cerveaux.
Julien Gonzalez-Lambert, délégué général adjoint d’un syndicat professionnel , relevait dans Les Echos la semaine dernière, chiffres à l’appui (« la France ils l’aiment mais ils la quittent»), que «Tous ces Français partent et partiront pour des raisons économiques, réglementaires, culturelles ; emportant avec eux une partie des réponses aux problèmes de notre pays, l’affaiblissant d’autant par les emplois et richesses créés ailleurs, le privant de ressources fiscales». Un problème qui n’a pas échappé à Marine qui présentera à nos compatriotes également dans les semaines à venir ses propositions pour l’école et ses analyses en matière sociale et économique, pour redonner un avenir français à nos jeunes contraints à l’exil.
Jack Mansfield dit
C’est quoi la babélisation?
Tartempion dit
Les conséquences de ne plus apprendre l’orthographe.
Les jeunes médecins font aujourd’hui
de telles fautes d’orthographe, et de syntaxe,
que, par exemple, les conclusions écrites qui accompagnent
leurs actes d’imagerie médicale,
sont incompréhensibles, … ou à double sens !
Idem pour les rapports d’ingénieurs.
Pendant ce temps,
toute l’umps (la fillolanderie) se préoccupe d’imposer le mondialisme,
où tout le monde devra parler « le kiskose »,
selon le mot de Robert Beauvais !
Pr S. Feye dit
Je ne puis que conseiller de réinstaurer au plus vite des humanités gréco-latines vivantes où l’on parle le latin. C’est une langue facile, quoi qu’on en dise, donnant accès à 85% de la littérature de l’Occident, dont Newton et Volta.Il est IMPENSABLE que cette langue ne soit pas admise comme langue par la CEE! Elle est un des grands liens de l’Europe. En l’offrant, dans chaque nation indépendante, gratuitement comme jadis, en tant que possibilité donnée à chaque citoyen, on permet à chacun, sans distinction familiale, ethnique, sociale ou autre de devenir érudit. Cela ne coûte pas aussi cher qu’on le dit. Le seul problème, c’est qu’il faudrait importer (du Sénégal, où Senghor avait créé un magnifique réseau?) les professeurs compétents. En effet, depuis ce véritable génocide du latino-helléniste européen que nos pays ont systématiquement organisé et réussi, on ne trouve plus personne capable de parler latin. Mais je puis vous donner des noms de quelques individus échappés comme par miracle. Ils vous redresseraient la France et la Belgique en dix ans.
Pr S. Feye, fondateur, il y a 22ans, de SCHOLA NOVA
Laulau dit
Bonjour,
Je voulais juste apporter un petit témoignage. Je n’arrive plus a me souvenir si c’était en 2000 ou 2002, mais mon petit garçon qui était alors à l’école primaire en France est revenu un jour en disant qu’il ne fallait pas voter Lepen car c’était mal. C’était l’enseignante qui l’avait dit ! Il devait avoir 6 ou 8 ans. J’étais très en colère mais à cette époque, on se devait de cacher nos intentions de vote Plus les années passaient, plus j’avais le sentiment que nos enfants devenaient des cobayes de l’éducation nationale. Qu’on cherchait à les abêtir. Bref ! Je suis partie en 2005.
Laulau dit
Suite….
Je me suis installée au Québec. Mes enfants n’ont pas de gros diplômes mais je pense qu’ils sont intelligents et surtout je suis heureuse qu’ils aient évolué dans un contexte tranquille, sans brutalité, dans l’amour et le respect de ce qu’ils sont. J’ai grandement envie de rentrer surtout si Marine Lepen est élue, mais j’ai une petite fille de 8 ans et un jeune de 15 ans qui vivent dans un endroit calme, sécuritaire et où l’école est un lieu de vie que les enfants adorent. J’ai un peu peur de ce qui les attend en France. Il ne faut pas oublier qu’ils passent beaucoup de temps à l’école. Ils ne travaillent pas comme les petits asiatiques (et c’est tant mieux) mais l’instruction et l’éducation sont très importantes. Malgré ce que certains peuvent croire, la langue française a une grande importance ici. D’autre part, mes enfants sont bilingues et il faut croire que ce sont surtout les jeux en ligne qui leur ont donné cette faculté de parler si bien l’anglais.