Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le Rapport Rodrigues (A8-0391/2016) portant sur le Socle européen des droits sociaux
J’ai voté contre le rapport de Mme Rodrigues réclamant un « socle européen de droits sociaux ».
Il me semble en effet qu’il existe déjà. Il existe une charte communautaire des droits sociaux fondamentaux, adoptée en 1989 et depuis intégrée au traité de Lisbonne, ainsi qu’une charte sociale du Conseil de l’Europe. Il existe également une législation européenne abondante, sectorielle ou thématique, visant à l’application des principes et normes de base que ces chartes énoncent.
Si la situation sociale et de l’emploi se dégrade, si la précarité et la pauvreté s’accroissent, ce n’est pas parce que ces principes et ces normes sont insuffisants ou insuffisamment mis en œuvre, comme le sous-entend le rapport. C’est parce que ces mêmes principes et normes sont directement impactés par les politiques européennes, qui imposent l’austérité et mettent en concurrence les travailleurs européens, d’une part entre eux, d’autre part avec les immigrés extra-européens. Il n’y a pas de mondialisation heureuse, pas plus que d’ultra-libéralisme doux aux plus démunis. Et l’on voudrait donner encore plus de pouvoir de nuisance sociale à la Commission de M. Juncker ?
Le pseudo « socle de droits » est surtout un instrument de propagande pour tenter d’endiguer le rejet croissant de l’Europe de Bruxelles par les peuples qu’elle appauvrit. Personne ne sera dupe.
Patrick Euvrard dit
Le but est bien un retour au servage puis à l’esclavage et de rajouter une couche au millefeuille confiscation : le rançonnement n’est jamais suffisant.