Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le Rapport Delvaux (A8-0005/2017) portant sur les Règles de droit civil sur la robotique (16/02/2017)
Ce n’est pas forcément une mauvaise idée que de tenter de prévoir d’ores et déjà les conséquences juridiques et éthiques liées au développement de la robotique et de l’intelligence artificielle.
Le problème est que je ne suis pas certain que cela nécessite à l’instant une législation dédiée, a fortiori européenne, alors même que la rapporteur reconnaît que nous n’avons aucun moyen de connaître avec certitude les évolutions futures. La Commission semble bien plus mesurée et pragmatique. Une autre des contradictions du rapporteur est de prétendre n’ouvrir que des pistes de réflexion, là où elle affirme des préférences : préférence pour la personnalité juridique des robots, dégageant de fait les concepteurs, distributeurs et programmateurs de leurs propres responsabilités ; préférence pour ne pas entraver les recherches sur l’« homme augmenté », sujet pourtant d’une haute dangerosité morale à l’heure des travaux malsains de certaines multinationales sur le transhumanisme ; acceptation de fait de la mise sur la touche de l’homme, avec le revenu universel, obole versée à ceux que l’on aura privés de toute utilité sociale.
A vrai dire, je crains que la logique du profit ne l’emporte in fine sur toute considération éthique ou humaine, au nom d’un pseudo-progrès. C’est l’essence hélas de l’Union européenne.
[…] dangers et dérives transhumanistes analysés par l’intellectuel Hervé Juvin ou encore évoqué par Bruno Gollnisch au sein du parlement européen. Question en tout cas cruciale, objet également des réflexions du mathématicien et philosophe […]