Le blog de Bruno Gollnisch

  • Facebook
  • Flickr
  • RSS
  • Twitter
  • YouTube
  • Articles
    • Actualités
    • Billet d’humeur
    • Communiqués
    • Multimédia
      • Vidéos
      • Photos
      • Audio
    • Archives
      • Campagne interne
      • Législatives 2012
      • Municipales 2014
      • Parlement européen
      • Région Rhône-Alpes
  • Biographie
  • Doctrine
    • Argumentaire
    • Foire aux questions
    • Lectures (Politique)
    • Lectures (Histoire)
    • Lectures (Religion)
    • Lectures (Société)
    • Lectures (divers)
  • Liens
  • Contact
Vous êtes ici : Accueil / Actualités / Wauquiez: un sous-Chirac, un allié de revers du macronisme?

Wauquiez: un sous-Chirac, un allié de revers du macronisme?

21 novembre 2017 7 commentaires

Hier soir Vladimir Poutine rencontrait  sur les bords de la mer Noire à Sotchi (Caucase russe), le président de la République arabe syrienne, Bachar el-Assad,  avant que ne débute le sommet Russie-Iran-Turquie.  M. Poutine a félicité son homologue syrien pour les  succès remportés dans la lutte contre un terrorisme islamiste proche dans ce pays  d’une défaite « inévitable et définitive », appelant à la mise en place rapide d’un «processus politique » pour stabiliser rapidement la Syrie et la région. Félicitations que les Allemands ne sont pas prêts de décerner à Angela Merkel qui, après les  élections législatives du 24 septembre dernier, assez catastrophiques pour elle et son parti, se voit aujourd’hui dans l’impossibilité de former un gouvernement de coalition majoritaire que ce soit avec la gauche, les libéraux ou les conservateurs. La chancelière paye là aussi au prix fort sa délirante politique migratoire qui lui aliène durablement une large frange du peuple allemand. Quant à la solution consistant à convoquer de nouvelles élections pour dénouer la crise, elle fait craindre à son entourage un vote encore plus massif pour le parti anti immigration AfD.

Comme souvent en politique la roche tarpéienne est proche du capitole. Le quotidien suisse Le Temps évoque déjà «la fin sans éclat de l’ère Merkel. A force d’habitude, l’Europe a fini par croire que la Mutti était indispensable. Il va lui falloir rapidement se trouver un leader de rechange. »  Même jugement dans les médias français qui l’encensait pour son humanisme  cosmopolite il y a  encore quelques mois, époque à laquelle rapporte La Libre Belgique, « la chancelière Angela Merkel était perçue comme la femme la plus puissante du monde. Aujourd’hui, elle serait prête à jeter l’éponge et appeler à de nouvelles élections en Allemagne, un meilleur chemin qu’un gouvernement minoritaire, a-t-elle estimé lundi après-midi, en pleine crise politique. »

Une crise politique qui secoue aussi  le parti Les Républicains,  déchiré en son sein  par des orientations idéologiques antinomiques que la victoire d’Emmanuel Macron, et les ralliements massifs de la droite à son panache supranational, ont révélé au grand jour. Il est difficile désormais de cacher  aux Français les forces centrifuges qui menacent de faire imploser  ce parti sans véritable colonne vertébrale. Laurent  Wauquiez, candidat sans concurrents sérieux pour prendre  la tête de LR,  a décidé de lui redonner une identité autour de valeurs  droitières qui font hurler plus ou moins fort  la grande majorité des apparatchiks euro-libéraux  de son camp. Mais M. Wauquiez estime que ce positionnement tactique (le mot sincère ne vient pas spontanément à l’esprit le concernant…) est la seule voie qui permettra de sauver les meubles, d’agréger le noyau dur de l’électorat de droite, tout en espérant plumer la volaille frontiste comme avait réussi à le faire le temps d’une élection  Nicolas Sarkozy en 2007.

A l’heure  ou Laurent Wauquiez plagie grandement les discours frontistes sur les sujets centraux que sont l’immigration, l’Europe, la délinquance, les insécurités, la paupérisation de la France périphérique,  le  multiculturalisme, etc., Marine Le Pen l’a pris au mot. Invitée dimanche du Grand Jury-RTL- Le Figaro-LCI,  la présidente du FN   a ainsi déclaré: « quand j’entends le discours de M. Wauquiez aujourd’hui je me dis : après tout, s’il est sincère, compte tenu des propos qu’il tient, il devrait aller jusqu’à proposer une alliance politique. M. Wauquiez ne peut pas dire sincèrement la même chose que nous, et parfois avec des mots plus crus que les nôtres, et en même temps expliquer que nous devrions être au ban de la vie politique française – il faut être cohérent, il faut être logique. »

Laurent Wauquiez est-il prêt à   «sortir de l’ambiguïté » ?  A sa façon c’est ce qu’il a fait hier à Paris lors d’une réunion publique:  « je le dis une bonne fois pour toutes, tant que je m’occuperai de notre famille Les Républicains, il n’y aura jamais d’alliance avec Marine le Pen. »  Comment expliquer cette position invariante vis-à-vis de l’opposition nationale  depuis les calamiteuses années Chirac ?  Lâcheté?  Conviction personnelle?  Engagements secrets?  Crainte de précipiter la disparition d’ un parti qui serait alors  déserté  par la très grande majorité de ses hauts responsables  qui n’ont pas les mêmes convictions que leur base électorale?

 Le Figaro   relate que  le macronien-juppéiste Maël de Calan, lui aussi candidat  à la présidence de LR pour obtenir quelques passages dans les médias,  a prévenu M. Wauquiez:  «Il y a une tentative de déstabilisation des Républicains par le Front National, dont il ne faut pas être les dupes. Marine Le Pen peut garder son alliance. Sa culture populiste qui consiste à dire à chacun ce qu’il a envie d’entendre n’est pas celle d’une culture d’un parti de gouvernement, comme le sont Les Républicains (sic). Ses idées: sortie de l’Europe, sortie de l’euro, antilibérales, xénophobes, identitaires, ne sont pas les nôtres. » Même son de cloche du maire de Meaux, l’inénarrable  Jean-François Copé (monsieur 0,3% lors des primaires de LR) qui a averti M.  Wauquiez dans Libération: « Je ne tolère aucune dérive vers le Front National (…).  Je ne veux pas que mon parti sombre dans un anti-européisme grotesque et devienne une sorte de Tea Party rabougri. » Tea party rabougri qui a puissamment contribué à la mobilisation des esprits, au  réarmement  intellectuel et moral  de la droite populiste-populaire aux Etats-Unis, soit dit au passage, et au final à l’élection de Donald Trump, mais c’est un autre sujet …

Bien sûr, le directeur de campagne de Laurent Wauquiez, Geoffroy Didier,  a  lui aussi rejeté toute idée de rapprochement avec le FN :  « Marine Le Pen a perdu toute crédibilité. Elle en est à son baroud d’honneur, ou plutôt de déshonneur ». Une saillie qui ne manque pas de sel quand on se souvient d’un  parcours particulièrement tortueux,  riche en revirements de M. Didier (il fut membre du club de sarkozystes de gauche, La Diagonale, favorable au mariage homosexuel et au droit de vote des immigrés), qui sur ce point n’a rien à envier à la girouette Wauquiez, son nouveau mentor.

Le dilemme est, on le sait, on ne peut plus simple et a été énoncé par Bruno Gollnisch, mais il est loin d’être le seul à le dire,  depuis fort longtemps. C’est l’alliance, au moins à la base,  dans les urnes, de la France conservatrice qui a plutôt voté Fillon et de la France des catégories populaires qui a plutôt voté Marine ou s’est réfugiée massivement dans l’abstention.  Deux France  pareillement matraquées, mais à des niveaux différents, par l’idéologie hors-sol libérale-libertaire et mondialiste. Deux France qui,  structurées, alliées  autour de valeurs communes (identité, tradition, souveraineté, libertés…)  pourraient  porter demain au pouvoir une véritable alternative nationale et patriotique.

Il serait criminel  de ne pas faire en sorte que ces deux France-là se parlent, de ne pas tenter de les rapprocher, à commencer au  niveau local, de ne pas envoyer de signaux aux électeurs qui partagent avec ceux du FN de très nombreuses aspirations. Marine est à la hauteur des responsabilités qui sont les siennes, parfaitement dans son rôle en interpellant sur ce sujet M. Wauquiez ;  celui-ci  et ses amis  ont  dévoilé une nouvelle fois le leur en y répondant comme il l’ont fait…  

Similaire

Classé sous :Actualités Balisé avec :AFD, Allemagne, Alliance FN-LR, Angela Merkel, Bachar el Assad, Bruno Gollnisch, Emmanuel Macron, FN, Geoffroy Didier, Jean-François Copé, Laurent Wauquiez, LR, Maël de Calan, Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, sommet Russie-Iran- Turquie, Sotchi, Syrie, Vladimir Poutine

Commentaires

  1. Roger dit

    21 novembre 2017 à 13 h 46 min

    Suggérons à Mr Wauquiez d’adhérer au FN. Il reste des cartes…

    Répondre
  2. lansquenet dit

    21 novembre 2017 à 16 h 07 min

    EUROPE CONFÉDÉRALE

    Dans l’histoire, toutes les restaurations ont échoué. Mais les révolutions ont changé de cap… De subversives elle sont devenues impériales, conservatrices et même de bourgeoise à anti-bourgeoise (Napoléon a pris des mesures contre l’usure…)

    Aussi le FN anti-européen est aussi une subversion … réactionnaire, le jeu de l’ennemi Soros. C’est l’axialité de l’UE qu’il faut changer, comme essaie de le faire Orban.

    EUROPE CULTURELLE, CIVILISATIONNELLE, ANTI-IMMIGRATION alliée à la Russie pour une puissance et indépendance. Protectionniste, faisant primer la SCIENCE, la culture, le Logos etc.

    On ne remonte pas le fleuve de l’Histoire, on le dévie. Le bobo narcissique à vomir contient en lui-même un puissant élément réactionnaire : écologie, vie longue, biobio, appartenance.
    Après les massacres de Victor Emmanuel, Roi de Piémont Sardaigne, les italiens étaient dégoûtés de l’unification italienne, puis 14-18 a tout changé. Ils n’ont pas voulu revenir à la PRINCIPAUTÉ DE PARME !

    C’est un MYTHE EUROPÉEN qu’il faut imposer, en puissance de conservation.

    Répondre
    • nessyone dit

      22 novembre 2017 à 9 h 11 min

      Arrêtons de nous croire « Européen » mais faisons partie de l’Europe….N’essayons pas de gommer nos diversités, elles sont le ciment de notre futur.

      Répondre
  3. Julien dit

    21 novembre 2017 à 18 h 33 min

    Merci Mr Gollnisch de cette analyse pertinente,; il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre … et tant que les « medias » et consorts, en France, maintiendront l’équation FN = peste et Cholera;
    rien ne bougera vraiment…
    Gardons espoir!

    Répondre
  4. Italo VERNAZZA dit

    21 novembre 2017 à 18 h 39 min

    C’est évidemment un comparse. Et donc une manière de contre-feu à votre parti. C’est au demeurant assez logique puisque nous sommes tous, en Europe, les « heureux » tireurs de la carte forcée.

    Répondre
  5. de Vendeuvre dit

    22 novembre 2017 à 6 h 49 min

    Bravo ! entiérement d´accord.
    Salutations amicales svp à Jean-Marie Le Pen rencontré le 20 Novembre à Neuilly.
    Arnaud de Vendeuvre,

    Répondre

Rétroliens

  1. Recomposition et clarification du paysage politique • Le blog de Bruno Gollnisch dit :
    29 mai 2019 à 14 h 49 min

    […] le scrutin, le député européen et  vice-président de la région Ile-de-France, Geoffroy Didier, progressiste ayant endossé par opportunisme ces dernières années un discours nettement plus droitier, […]

    Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Rechercher

Inscrivez-vous à la lettre d’information

Multimédia

Intervention de Bruno Gollnisch au colloque des 50 ans du Front National

Les conversations avec Bruno Gollnisch : un homme d’état au Front National

Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch rendent hommage à Roger Holeindre

Débat sur RT France au sujet de l’affaire Ghosn

POLITMAG – Plan immigration : de l’affichage politique – Assurance chômage : une réforme explosive

Suivez Bruno Gollnisch

  • Facebook
  • Flickr
  • RSS
  • Twitter
  • YouTube

Politique de confidentialité

 

Chargement des commentaires…