Un discours de fermeté frontiste qui entre en résonance avec les attentes des Français, comme le constatait encore cette fin de semaine Marie-Christine Arnautu à l’occasion de la galette des rois du Front National niçois qui a attiré plusieurs centaines de cadres, militants et sympathisants nationaux. Même affluence et même ambiance festive de camaraderie combative samedi à Oullins prés de Lyon où Bruno Gollnisch était l’invité d’honneur de la galette de la fédération du FN 69 dirigée par Muriel Coativy. Le député européen a rappelé que si le chemin emprunté par les militants de la cause nationale est bien rude, bien escarpé, semé d’embûches nous progressons malgré tout sur celui-ci. Quelles que soient les désillusions, les déceptions, le FN est bien vivant et sa candidate a réalisé en mai dernier un score historique, nouvelle étape dans notre longue marche pour porter au pouvoir les idées et des valeurs que nous défendons . De défaite en défaite jusqu’à la victoire!
Cet effort là, une certaine ascèse militante, l’engagement en vertu d’un idéal élevé, sont des choses incompréhensibles, voire un objet de moquerie pour les tièdes, les pieds nickelé, les petits esprits et petits escrocs. Dans ce registre là, La voix du nord s’arrête sur le cas d’un ancien responsable locale du PS, de Pont-à-Vendin (Pas-de-Calais), Ludovic Vlérick, qui avait rejoint le FN en 2015 au moment des élections régionales dans l’espoir d’un poste. La région conquise finalement par Xavier Bertrand avec l’appui de tous les partis de l’établissement, M. Vlérick quitta immédiatement le FN pour tenter sa chance à Chasse-sur-Rhône (Isère) où, cachant alors son bref passage au Front National au maire (sans étiquette), celui-ci l’engagea comme directeur de cabinet. « Une dissimulation inacceptable » a jugé l’édile qui l’a licencié. M. Vlérick explique désormais que « (son) idée était qu’il fallait combattre le FN différemment. Il fallait l’étudier, savoir d’où venait son argent, quels étaient ses moyens de communication. J’étais en mission d’infiltration. On me l’avait demandé. Je ne dirai pas qui, mais cela vient d’en haut (sic). Personne ne voulait faire ce travail, alors je me suis sacrifié (sic). Et puis on m’a démasqué. Mais là, j’ai suffisamment d’éléments pour sortir mon livre (sic). Il était prévu en 2019 avant les municipales, mais là avec ce qui s’est passé, ça a accéléré les choses. Ce sera pour le printemps. Je suis un peu un lanceur d’alerte (sic) mais c’est moi qui ramasse » (sic).
Le comique involontaire, un brin délirant (?) de ce monsieur pourrait prêter à sourire, mais encore faut-il ne pas oublier que le FN paye au prix fort son franc-parler, son refus de tourner le regard ou de courber l’échine devant les agissements, les résultats des politiques des partis du Système. Ce qui explique en large partie la persécution dont il est l’objet et le fait qu’il est (le plus souvent) abonné à un traitement de défaveur dans les médias. Une évidence qui est apparue aussi à Jean-Sébastien Ferjoux, journaliste co-fondateur du site d’obédience libérale Atlantico, qui n’est pas de notre paroisse mais pourfend très justement les pulsions totalitaires d’une certaine gauche. Il s’est lui aussi ému sur twitter de l’enquête conjointe réalisée par les très antinationales rédactions des sites BuzzFeed News et Mediapart consacrée aux haut-fonctionnaires et cadres « conseillers secrets de Marine Le Pen ». Ladite enquête donne leur identité civile ce qui selon M. Ferjoux s’apparente à un Mac-Carthysme qui ne manque pas de créer un malaise : « donner les profils a un véritable intérêt journalistique, donner les noms d’inconnus n’est rien d’autre qu’une chasse aux sorcières. De quelle cause les journalistes de BuzzFeed sont-ils les militants ? »
Journalisme-militant de gauche( libérale-progressiste) est un qualificatif qui sied aussi au site Konbini, qui défend la poursuite de l’immigration de peuplement vers l’Europe et dont la ligne éditoriale serait, quelle surprise!, fortement influencée par ses bailleurs de fonds. Il est ainsi relaté que « les recettes du site reposant sur la publicité, Konbini est maintenu dans un état de forte dépendance à l’égard des annonceurs. Orange finance la rubrique d’actualités photographiques, Coca-Cola la section Football Stories explique Le Monde diplomatique et s’autocensure pour ne pas les contrarier : « À propos de la Coupe du monde de football au Qatar (voir ici et ici) on voulait faire un article concernant les conditions de travail sur les chantiers, relate Basile, rédacteur pendant trois ans à Konbini. La rédactrice en chef a refusé, parce que Coca n’aurait pas accepté un tel sujet »
Un site déontologiquement et politiquement correct donc, qui a pondu dernièrement un article , sous la plume intellectuellement indigente de Astrid Van Laer ,pour s’offusquer des maraudes d’aides aux SDF organisées par Aurélien Legrand, le responsable du FN 75, Marc-Antoine Ponelle, coordinateur adjoint du FNJ Île-de-France, et la militante associative Helen Rakocevic. «L’intitulé du communiqué (présentant cette action) – Nouvelle maraude d’aide aux sans-abri : la solidarité continue, les nôtres avant les autres ! – » s’étrangle cette « journaliste», serait la preuve « que la stratégie du Front National qui consiste à monter les gens les uns contre les autres, et ce, même dans le choix des éléments de langage du parti, n’a pas changé. Cette rhétorique très particulière visant à hiérarchiser la misère permet également au parti d’effrayer en évoquant une foule anonyme : les autres ne sont pas nommés et, par conséquent, déshumanisés.» Avec la même grille de lecture proprement débile, ce même article s’indigne de ce qu’à Toulouse, l’association Cercle souveraineté et identité toulousaine (CSIT) présidée par « un membre du FN Nicolas Grigner» , « distribuait des sandwichs aux rillettes de porc aux SDF français » . C’est sûr que nos compatriotes qui vivent dans la rue doivent préférer une salade de quinoa, le régime vegan ou sans gluten…comme les rédacteurs de konbini?
Avec la même volonté de nuire, le candidat du FN dans la législative partielle de Belfort, dont le premier tour se déroulait avant-hier, a eu droit également à une enquête de police pseudo journalistique au cours de laquelle il lui a été « trouvé » opportunément un compte Facebook aux relents parait-il homophobes et fascisants. La nouveauté (?) c’est qu’il se se soit trouvé des patriotes pour relayer ce type d’accusation, ce qui au vu du passé de certains est tout de même, disons, assez acrobatique...
Dans la première circonscription du Territoire de Belfort justement, les électeurs ont largement boudé les urnes, moins de trois électeurs sur dix ont trouvé le chemin du bureau de vote. Le LR Ian Boucard a viré en tête ( 39 %) devant le candidat de LREM Christophe Grudler (26,70 %). Une abstention qui, comme c’est toujours le cas, a beaucoup impacté le score du frontiste Jean-Raphaël Sandri (7,52% des voix, contre 17,50% en juin dernier). La candidate de Debout La France recueille 3,8% des suffrages, prés du double du score du député européen et bras droit de Florian Philippot, Sophie Montel qui rate totalement son pari avec à peine 2% des voix.
Autre partielle avant-hier, celle de la première circonscription du Val d’Oise, caractérisée par une grève du vote encore plus forte, avec seulement un électeur sur cinq qui s’est déplacé -20,33 % de taux de participation. La sortante Isabelle Muller-Quoy (LREM, 29%), devance Antoine Savignat (LR, 24%) , Leïla Saïb (LFI, 11%), Stéphane Capdet (FN, 10%), Sandra Nguyen Derosier (PS, 7%) , Bénédicte Ariès (EELV, 6%). Le candidat du FN , ce qui a là aussi sa logique au vu de l’abstention , perd 5 points par rapport au score réalisé en juin par la candidate FN Denise Cornet, qui a rallié depuis le petit parti de Florian Philippot et Franck de Lapersonne. Preuve s’il en était besoin de la force d’impact de l’étiquette FN, de la flamme frontiste, mais aussi de l’impasse électorale que constitue un parti replié uniquement sur un discours strictement souveraino-étatiste et mou sur les questions identitaires et sociétales , Mme Cornet en rejoignant Les patriotes, n’a recueilli dimanche que 1,19% des suffrages. En l’espèce, humiliation suprême, deux fois moins de voix qu’ Huguette François, qui se présentait sous l’étiquette de l‘Union des patriotes, soutenue par Carl Lang et Jean-Marie Le Pen ( 2,63% des suffrages). Tout ça pour ça…