Gérard Collomb, qui brigue la marie de Lyon en 2020, a présenté le 1er octobre sa démission…qui a été refusée par Emmanuel Macron. Un proche conseiller du chef de l’Etat indiquait à France info que « face aux attaques dont le ministre fait l’objet (…) le président lui a renouvelé sa confiance, et lui a demandé de rester pleinement mobilisé sur sa mission pour la sécurité des Français. » C’est raté car une nouvelle fois, rapporte l’article de synthèse du Point, « Collomb a piétiné l’autorité présidentielle en maintenant sa démission. » Un petit sketch qui avait pour but de réaffirmer la légitimité du ministre de l’Intérieur dont le bilan est pour le moins très mauvais, mais aussi de ne pas accentuer l’impression d’effritement d’un exécutif très impopulaire…Entouré d’un impressionnant dispositif policier, M. Collomb était pourtant encore vendredi dernier dans son rôle en se déplaçant à Echirolles dans la banlieue plurielle de Grenoble (Isère), zone urbaine en proie à une violence qui ne cesse de croître. Signe qui ne trompe pas, le prix de l’immobilier s’est effondré ces dernières années dans la capitale de l’Isère et les biens ne se vendent plus. Outre la gestion calamiteuse du maire écolo-gauchiste Eric Piolle – qui l’année de son élection en 2014 s’était conduit en « provocateur à l’ordre public », en «encourageant les manifestants » à empêcher une réunion publique du FN – c’est bien l’insécurité galopante qui fait fuir les potentiels propriétaires. Pour autant, malgré l’annonce d’un renforcement de la presence policière à Echirolles, le ministre de l’Intérieur n’a pas convaincu les habitants. Combien sont-ils nos compatriotes lassés des promesses qui ne débouchent sur rien, faute d’une réelle volonté, du courage politique pour prendre VRAIMENT le problème à bras le corps?
Lundi, Gérard Collomb était à Marseille devant la gare Saint-Charles pour dévoiler la plaque commémorative à la mémoire de Laura Paumier et Mauranne Harel, deux cousines âgées de 21 et 20 ans, égorgées un an auparavant par un délinquant multirécidiviste, un tunisien immigré clandestin ayant fait allégeance à l‘Etat Islamique, Ahmed Hanachi (voir ici et ici .) A Grenoble comme à Marseille, et plus largement dans les milliers de zones de non droit, dans les territoires perdus de la République, c’est encore et toujours le laxisme d’Etat qui est le premier responsable de l’ensauvagement, d’une babélisation lourde de menaces. Les petits gimmicks, les têtes éplorées, les discours convenus ne sauraient cacher cette réalité révoltante.
Cacher son impuissance derrière de ronflantes formules est un exercice qu’affectionnent les figures du Système comme M. Collomb promettant à Grenoble de « hisser (sur tout le territoire) le drapeau de la République » et qui lançait mi-septembre ladite « reconquête républicaine » dans certains quartiers. « Tiens ! La République les avait donc perdus ? » avait lors réagi Bruno Gollnisch, « mais quand je le disais à l’Assemblée ou au Conseil Municipal de Lyon, que me répondait-il avec ses amis ? » Or, rappelait encore dernièrement le député national, «la violence n’est pas le fruit du hasard . Il y a des responsables, et ils sont politiques!»
Parler vrai, ne pas manier la langue de bois ou de coton, dire la vérité, regarder la réalité en face, refuser le déni du réel, croire aux bienfaits des protections, des frontières, de la famille, défendre en un mot une souveraineté et une identité françaises, telles sont pourtant les tares que nos adversaires imputent généralement à l’opposition nationale
Une nouvelle illustration en a été donnée lundi matin sur RTL par Marlène Schiappa à la tête du Secrétariat à l’Égalité entre les femmes et les hommes. La militante LGBT a repris ici les éléments de langage de Sos racisme (un bon indicateur de son niveau…) pour minorer le scandale de la photo de M. Macron à Saint-Martin enlaçant un jeune braqueur torse nu faisant un doigt d’honneur -nous laissons à l’humoriste Patrice Eboué la responsabilité de son explication amusante de ce goût de M Macron pour les torses nus!
Pour Mme Schippa, si Marine a dénoncé cette nouvelle atteinte par M. Macron à la dignité attachée à la fonction présidentielle, c’est parce qu’«Elle est leader d’un grand parti raciste d’extrême droite. Ce qui la choque, ce n’est pas que le président pose à côté d’un jeune. Ce qui la choque, c’est la couleur de peau de ce jeune. Soyons très clairs. À chaque fois que le président pose avec des personnes de couleur noire, Marine Le Pen s’offusque» Parions avec Mme Schiappa que les dizaines de milliers d’électeurs Antillais et Guyanais qui ont hissé Marine en tête au premier tour de la présidentielle sont tout aussi offusqués que Marine…La France n’est pas réductible à boboland Marlène…
Car qui oblige M. Macron à dégrader l’image de la France qu’il représente, qu’on le veuille ou non, en posant avec des travestis en résille dans le salon de l’Elysée où à Saint-Martin avec des jeunes prenant des poses de racailles de gangs? Quel est le rapport avec la couleur de peau des individus en question ? La couleur de peau doit-elle être une excuse à toutes les turpitudes, à moins de manifester par là une forme inconsciente de racisme à rebours? La couleur de peau devrait-elle empêcher par exemple la mise en examen d’un héros récent de la cause antiraciste et antiflics, Théo Luhaka, pour « escroquerie en bande organisée au préjudice d’un organisme chargé d’une mission de service public » dans une affaire de détournement d’aides publiques?
Bref, Marlène Schiappa se place dans le sillage du socialiste et ex de l’UNEF Aurélien Taché, élu député du Val d’Oise sous l’étiquette LREM. Celui-ci affirmait sur twitter à propos de la photo prise à Saint-Martin que « ceux qui polémiquent ne supportent tout simplement pas que la France, à tous les niveaux, change de visage…c’est précisément la raison de mon engagement derrière lui. Merci Emmanuel Macron. » M. Taché explique donc franchement (pour satisfaire ses électeurs?) qu’il s’est rangé derrière M. Macron pour accélérer la submersion migratoire, ce qui est en effet un objectif partagé par un certain nombre de forces politiques, d’organismes, de cercles ou de personnalités. Mais il entend aussi lutter, au sein de LREM, contre les progressistes...pas assez progressistes. Pour preuve son tweet assassin contre sa collègue Agnès Thill. « Réputée pour être la madame anti-PMA de la majorité rapporte Le Figaro, l’élue a jugé paradoxal l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes. Nous lançons le plan (contre la) pauvreté et nous allons créer des femmes seules avec enfants. »
« Quand on est progressiste, ce n’est pas en maintenant une discrimination légale qu’on lutte contre la pauvreté Agnès Thill mais avec une politique sociale émancipatrice (…) », lui a répliqué sèchement Aurélien Taché. François Cormier-Bouligeon est à son tour entré dans la danse pour «(voler) au secours de sa collègue» et moucher l’impudent. «Tu n’es peut-être pas le mieux placé cher Aurélien Taché pour faire la leçon sur le progressisme au vu de tes positions plus proches du communautarisme que de la laïcité » – «Aurélien Taché avait été critiqué en mai dernier pour avoir défendu la responsable voilée de l’UNEF (…). » Piqué au vif M. Taché a répliqué: «Défendre les libertés pour toutes et tous, quelle que soit l’orientation sexuelle, l’origine ou la religion, c’est cela le progressisme. En exclure les musulman(e)s… cela porte un autre nom et c’est un délit, pas une opinion. ». Réponse de M Cormier-Bouligeon : «Ton accusation est grave et insultante. Elle démontre la mauvaise foi de ton positionnement qui indigne nombre de nos collègues. Assigner une partie de nos concitoyens à l’observance des pratiques les plus obscurantistes est contraire à l’idée même d’émancipation. »
Une querelle intestine qui rappelle que LREM est sur le plan des principes et des idées, une auberge espagnole au même titre que LR, même si Aurélien Taché est réputé très proche de M Macron, membre de sa garde rapprochée. Ce député est d’ailleurs l’auteur d’un rapport sur l’intégration préconisant notamment d’autoriser les immigrés clandestins demandeurs d’asile à obtenir un emploi au bout de six mois, avant qu’ils aient obtenu le statut de réfugié. D’ores et déjà France Inter révélait hier que le ministère du travail « s’apprête à lancer un appel à projet. Objectif: aider 5000 migrants, ayant obtenu l’asile, à s’insérer en France », avec à l’appui «un plan de 15 millions d’euros pour permettre aux réfugiés de trouver un emploi. » Voilà au moins une annonce qui fait l’unanimité chez les progressistes… comme ils disent.
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