Autoproclamé parti de défense des opprimés et des minorités (ethniques, religieuses, sexuelles…) les réactions des grands bourgeois du PS, sûr d’eux mêmes et dominateurs, dans l’affaire DSK a suscité une certaine stupéfaction, voire un certain dégoût. L’express.fr se faisait l’écho des propos de Philip Gourevitch qui sur son blog du New Yorker, conclut sa recension des démêlés judiciaires du directeur général du FMI « par le malaise de la classe politique française. Selon lui, le Parti socialiste s’occupe plus de mettre un terme à la destruction de son fils favori Dominique Strauss-Kahn, que de soutenir la victime, une working woman de 32 ans. Tout comme en 1978, la France attachait plus d’importance à l’accusé Polanski qu’à la victime Samantha Geimer ».
Les associations féministes s’indignent elles aussi de cette situation et du peu de considération du PS, pour la victime présumée de DSK, modeste employée d’origine sénégalaise tombée dans les griffes de l’un des hommes les plus puissants de la planète…
Les éructations de Bernard-Henry Lévy criant implicitement au fascisme voire à l’antisémitisme dans son dernier éditorial du Point pour y défendre son « ami » Dominique sont assez habituelles et toujours aussi involontairement comiques. Mais la palme de l’arrogance maladroite revient sans conteste à ce symbole de la gauche progressiste, à savoir Jack Lang. L’ancien ministre de la culture a déclaré au journal de France 2 que dans cette affaire « tout de même, il n’y a pas mort d’homme » ! Les victimes d’agression sexuelles apprécieront.
Avec la même délicatesse, le patron du groupe PS à l’Assemblée, Jean-Marc Ayrault a expliqué à ses collègues que « Dans cette affaire, nous savons qu’il y a une victime, mais nous ne savons pas encore si cette victime est la plaignante ou l’accusé ». La victime présumée et l’agresseur présumé placés sur le même plan, merci de cet aveu (inconscient ?) M Ayrault…
MM Lévy, Ayrault et Lang qui devaient donc être les seuls à ignorer ce que le quotidien France-Soir a publié ce mercredi dans son dossier sur le cas DSK sous le titre en Une « Tout le monde savait ». Apparemment le grand déballage a commencé et il risque d’éclabousser toute la direction du PS, « présidentiables » compris .
« Un proche de Dominique Strauss-Kahn » explique ainsi qu’il avait demandé « depuis plusieurs mois » que DSK « ne se déplace plus sans être accompagné par deux ou trois gardes du corps » « pour empêcher (son) ami de céder à la complexité de sa vie sexuelle. Cela, bien sûr, dans l’éventualité de sa candidature à l’élection présidentielle de 2012. »
Le quotidien évoque également d’autres affaires qui « auraient eu pour victimes plusieurs jeunes femmes, dont des militantes du PS et des Beurettes » et précise que « (leurs) informations (émanent) de proches, pourtant bienveillants à l’égard de DSK ». « Toutes ces affaires est-il encore écrit, se seraient réglées à l’amiable entre les parents de ces victimes et des responsables du PS. Ces derniers auraient réussi à calmer, avec beaucoup de difficultés, ces sympathisants socialistes (certains s’étaient armés d’une hache ou d’un couteau, selon notre source) les persuadant de ne pas déposer plainte. »
Encore un effort et le nom de ses courageux responsables socialistes, glorieux défenseurs dans leurs fiefs électoraux, n’en doutons pas, de la veuve et de l’orphelin, seront connus. Premier dommage collatéral de ces révélations, leur publication sur les sites communautaires musulmans dont le PS drague les voix depuis des années…
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