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Génocide arménien : une « loi Fabius-Gayssot bis » est elle une bonne idée ?

22 décembre 2011 5 commentaires

La loi du 29 janvier 2001 portant sur la reconnaissance du génocide arménien entre 1915 et 1917 (1,5 million de morts, selon différentes sources), avait déjà provoqué un boycott des entreprises françaises en Turquie. Mardi faisant fi des menaces et des critiques, l’Assemblée nationale française a décidé, avec l’assentiment de l’Elysée, d’examiner aujourd’hui une proposition de loi condamnant la négation de ces massacres. Celle-ci est l’œuvre du député UMP Valérie Boyer, et tend à punir « les négationnistes de génocides reconnus par la loi française d’un an de prison et 45 000 euros d’amendes. Or, le seul génocide qui entre dans ce cadre est celui de la Turquie sur les Arméniens, durant la Première guerre mondiale (la shoah relève du droit international, et sa contestation est déjà punie depuis longtemps) » rapporte Le Parisien.

 Valérie Boyer s’était surtout  faite remarquer jusqu’à présent par une autre proposition de loi portant sur la prise en charge par l’assurance maladie de la « circoncision rituelle »des musulmans… qui n’est d’ailleurs pas « rituelle » en ce sens qu’elle elle n’est pas un précepte du Coran, mais un signe d’appartenance à l’oumma…. Elle souhaitait ainsi que l’Etat s’occupe de contrats d’assurance pour des actes qui relèvent de la religion, et que l’assurance maladie finance des actes chirurgicaux qui ne relèvent d’aucune pathologie. Celle-ci avait finalement été jugée peu opportune électoralement par ses amis et reportée sine die…

 Si le PS a apporté son soutien à cette volonté de graver dans le marbre de la loi la réalité du génocide arménien, la Turquie est bien évidement furieuse et l’a fait savoir vertement, menaçant la France de représailles commerciales notamment par la voix du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qui a fustigé «une loi électoraliste». Le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a invité Paris à renoncer à une loi « inacceptable ». Deux délégations de politiques (majorité et opposition) et d’industriels turcs se sont rendues en France pour rencontrer les députés français.

 L’initiative de Mme Boyer ne fait pas l’unanimité dans les rangs de l’UMP. Christian Jacob (président du groupe à l’Assemblée), Axel Poniatowski (président la commission des Affaires étrangères), Michel Diefenbacher (président UMP du groupe parlementaire d’amitié franco-turc), le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé (qui aurait qualifié cette proposition de loi de « connerie sans nom »), Jean-Pierre Raffarin ou encore le Sénateur UMP des Yvelines Gérard Larcher se sont déclarés contre la loi. François Fillon ne serait pas lui même un partisan enthousiaste de cette loi selon Le Canard Enchainé.

 L’hebdomadaire rapporte les propos de M Juppé selon lequel ce texte vise à récupérer les voix des 500 000 Arméniens expatriés en France…sachant que pur hasard, dans la circonscription de Valérie Boyer ces mêmes Arméniens sont nombreux, 80 000 rien qu’à Marseille… Enfin Le Canard, cite un ministre qui explique que le chef de l’Etat soutient ce texte « pour plaire à Carla . La passion lui fait faire des conneries »…Rappelons que M. Sarkozy avait déclaré il ya quelques années que ce n’était pas à la loi de faire l’histoire…

 Bernard Accoyer, a précisé à notre avis justement que «le rôle du Parlement, ce n’est pas de faire des lois mémorielles». «Laissons aux historiens le soin de déterminer ce qu’a été la réalité de l’histoire», a argumenté de son côté Gérard Larcher, qui a également cité les sénateurs Robert Badinter (PS) et Jean-Jacques Hyest (UMP) concluant en mai dernier à «l’irrecevabilité constitutionnelle de ce type de proposition ou projet de loi».

 Il n’est pas inutile de souligner également qu’en octobre 2006 la proposition de loi du député PS Christophe Masse, qui prévoyait déjà d’instituer les mêmes peines pour la négation du génocide arménien que celles instituées en 1990 par la loi Gayssot pour la négation du génocide juif pendant la Seconde Guerre mondiale, avait été rejetée. A l’époque, même Jack Lang, qui n’avait pas fait preuve de la même honnêteté intellectuelle lors du vote de la loi Fabius-Gayssot, avait estimé que la proposition de loi socialiste allait « à l’encontre de la liberté d’expression. » Mais il est vrai que de nombreuses personnalités, notamment socialistes, craignaient aussi qu’une telle loi remette en cause le caractère hors norme, unique de la Shoah et complique l’adhésion de la Turquie dans l’UE.

 La Commission européenne, par la voix du commissaire à l’Élargissement Olli Rehn, avait dénoncé une loi qui « aurait de graves conséquences sur les relations entre l’UE et la Turquie ». Daniel Cohn-Bendit avait affirmé qu’il s’agissait d’ « un mauvais calcul politique de la part du PS » ; « On ne doit pas rajouter, aujourd’hui, de nouvelles conditions à l’entrée de la Turquie », avait clamé le président de la Commission José Manuel Barroso.

 D’ailleurs quelques jours auparavant, le 27 septembre 2006, au Parlement de Strasbourg, Bruno Gollnisch, à l’instar  des autres élus frontistes, avait dénoncé le fait que la  majorité de députés ait voté en faveur de l’adhésion d’Ankara…tout en rejetant le paragraphe 49 qui exigeait la reconnaissance du génocide arménien, se soumettant ainsi aux volontés de la Turquie.La reconnaissance dudit  génocide  ne faisait  pas partie des critères d’adhésion.

  Jean-Marie Le Pen, comme Bruno Gollnisch, réagissant à la proposition de loi de M.  Masse, s’était   aussi élevé contre cette  « loi Gayssot-bis », « une tache honteuse dans l’histoire de la liberté d’expression », et  plus largement contre « les lois totalitaires imposant une histoire officielle ». Il avait aussi dénoncé très fermement l’amendement du député UMP Patrick Devedjian à ce texte sur le génocide arménien  qui « (ajoutait) le scandale au scandale », puisque « l’interdiction de la contestation ne s’appliquerait pas aux recherches universitaires ou scientifiques. Il y aurait ainsi deux catégories de citoyens. Le professeur qui peut dire ce qu’il veut, et Glandu qui serait traîné en justice s’il répète ce qu’a dit le professeur. C’est une nouvelle étape dans le démantèlement de l’Etat de droit ».

 A l’époque l’association Liberté pour l’histoire présidée par René Rémond – qui regroupe 600 enseignants et chercheurs- s’était dite « profondément choquée » par l’initiative des députés PS, laquelle « constitue une nouvelle intervention politique dans l’appréciation des événements du passé, et place les enseignants sous surveillance ». En vain au final, puisque la (petite) poignée de députés présents aujourd’hui à l’Assemblée a adopté la proposition  de Mme Boyer.

 

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Classé sous :Actualités Balisé avec :Abdullah Gül, Alain Juppé, Axel Poniatowski, Bernard Accoyer, Bruno Gollnisch, Carla Bruni, Christian Jacob, Christophe Masse, Commission européenne, Daniel Cohn-Bendit, François Fillon, génocide arménien, Gérard Larcher, Jack Lang, Jean-Jacques Hyest, Jean-Marie Le Pen, Jean-Pierre Raffarin, José Manuel Barroso, Liberté pour l’histoire, loi Fabius-Gayssot, loi Gayssot, Michel Diefenbacher, Olli Rehn, Patrick Devedjian, Recep Tayyip Erdogan, René Rémond, Robert Badinter, Valérie Boyer

Commentaires

  1. lebihan dit

    22 décembre 2011 à 22 h 13 min

    Bonjour,
    La loi Gayssot, c’était déjà du stalinisme et maintenant nous entrons dans une dimension inconnue, le « super-stalinisme ». De plus en plus, il va exister une « histoire officielle », où des « commissaires » détermineront les poursuites à engager à l’encontre de quiconque remettra en cause, commentera ou critiquera telle ou telle « vérité » historique. On rêve, ou plutôt on cauchemarde. On entend déjà les roucoulades bien pensantes des « philosophes ou penseurs du sérail » qui parlent de RF sans en avoir jamais rien lu, mais se confondent en insultes et calomnies de toutes sortes à son encontre. RF n’étant pas le seul d’ailleurs à faire les frais du dogme de l’histoire « officielle », dogme ou se mélangent et se confondent entre autre révisionnisme et négationnisme, où on brasse tout et n’importe quoi, en créant ainsi des amalgames et ce, dans le but suprême de confisquer la liberté d’expression et façonner les esprits.
    La « démocrature » montre là son vrai visage. Clientélisme, nivellement par le bas des débats d’idées et « mitonnage » de bouillie idéologique bien pensante. Eh bien pour ma part, c’est basta, ça suffit. Penser d’une façon autonome, dédaigner le « gloubi boulga » idéologique qui fleure bon la pensée unique et qui a le vent en poupe dans nos élites « médiacratisées », par les temps qui courent, c’est un devoir si l’on veut garder une bonne hygiène intellectuelle. Non à la loi « Gayssot – bis ».
    Cordialement.

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  2. MB dit

    27 décembre 2011 à 0 h 02 min

    Si Badinter dit que ce type de loi n’est pas conforme à la constitution, comment se fait-il qu’il n’ait pas déclaré la loi Gayssot inconstitutionnelle en 1990 ?

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  3. Dominique dit

    28 décembre 2011 à 19 h 52 min

    Royaliste, je trouve inacceptable que certains génocides soient niés, jusqu’à être glorifiés, notamment celui de la Révolution française http://www.dailymotion.com/video/xmbv9m_au-coeur-de-l-histoire-le-genocide-vendeen-reynald-secher_news#rel-page-6

    Je sais ce que peut être la souffrance d’un peuple dont le génocide est nié, puisque je fais partie de ce peuple, étant royaliste française.

    A tous ceux qui seraient tentés de le nier, je conseille fortement la lecture du livre de Reynald Secher qui prouve ce génocide vendéen : « Vendée, du génocide au mémoricide ».

    Nous nous battrons jusqu’à ce que la république française reconnaisse le génocide, des Français, fasse repentance et abolisse symboliquement les lois génocidaires de 1793, toujours en vigueur.

    Répondre
  4. moi dit

    1 janvier 2012 à 4 h 41 min

    Meilleurs Voeux 2012 Mr GOLLNISCH .

    Répondre
  5. AlainLib dit

    2 janvier 2012 à 13 h 03 min

    Je me permets de rappeler ici l’Article 19 de la « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » (et non celle des droits de l’homme et du citoyen), adoptée par 58 Etats le 10/12/1948 au Palais de Chaillot à Paris :

    « Article 19

    Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »

    Dont Acte

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