Quatre soldats français, appartenant à une OMLT, une équipe chargée d’aider l’armée afghane, le brigadier-chef Geoffrey Baumela, le sergent chef Svilen Simeonov, l’adjudant-chef Fabien Willm, l’adjudant chef Denis Estin ont été tués vendredi en Kapisa (Afghanistan). Ils faisaient alors un footing, sans armes ni protection. Bruno Gollnisch s’est incliné « devant leur mémoire et leur sacrifice » mais a rappelé que « les armées de la France ne doivent être utilisées qu’au service de la France ». Le même jour, Nicolas Sarkozy a déclaré qu’ un retrait anticipé des 3800 soldats présents sur le sol afghan n’était pas à exclure, et a décidé de suspendre toutes les opérations militaires sur place – principalement de la formation de l’Armée nationale afghane (ANA)…Ces quatre hommes ont été en effet abattus par un soldat de l’ANA, armée aux ordres paraît-il du gouvernement que nous soutenons dans sa lutte ( ?) contre les talibans. Le 29 décembre déjà, deux légionnaires avaient été tués par des tirs dans le dos émanant d’un soldat afghan de l’ANA au cours d’une opération, « un taliban infiltré » comme il en existe beaucoup…
Un attentat revendiqué par l’opposition armée islamiste au régime du président Karzaï, même si l’auteur des tirs, qui a également blessé quinze autres de nos soldats, dont huit grièvement, a indiqué lors de son interrogatoire que son geste a été motivé par une vidéo qu’il a visionnée, sur laquelle des marines américains urinent sur les cadavres d’Afghans.
Cette atteinte par ces marines à l’intégrité, à l’honneur de combattants ennemis, cette volonté de souiller post mortem ceux qui sont tombés, en dit long sur les faiblesses psychiques, la psychologie primaire, infantile, de nombreux hommes de troupes américains. Certes, cette guerre asymétrique, du faible au fort, ou la plupart des pertes de l’Isaf sont occasionnées par un ennemi invisible et sont causées par des bombes dissimulées et télécommandées à distance, met les nerfs des combattants à rude épreuve.
Mais la nature de ce conflit ne saurait excuser ce type de comportement de soldats de l’Otan censés agir au nom du « progrès », de la « morale », des « droits de l’homme », de « la défense des valeurs de la civilisation », images aussitôt utilisées par la propagande talibane notamment. Comme le furent en leur temps par la résistance irakienne et les djihadistes les photographies publiées en 2003 montrant des soldats américains infligeant des sévices et des positions dégradantes à des détenus irakiens dans la prison d’Abou Ghraib.
Alors, pour quoi, pour qui sont morts 82 de nos soldats en Afghanistan depuis 2001 ? Bruno Gollnisch rappelait le 13 janvier, « (son) hostilité à l’engagement de nos forces armées en Afghanistan. Chacun devrait le savoir, indiquait-il, depuis les cuisantes défaites de l’armée britannique des Indes au XIXe siècle, jusqu’à celle plus récente de l’Union Soviétique : si l’on reste dans ce pays, on s’y enlise.
Car « les occidentaux focalisent évidemment contre eux le sentiment national et le sentiment religieux. Si une opération internationale doit être conduite dans ce pays, elle doit l’être sous couvert de l’ONU avec des contingents de pays musulmans et non sous couvert de l’OTAN avec des contingents occidentaux. »
« Nos forces armées estimait Bruno Gollnisch, ont mieux à faire que d’être les valets d’armes des américains, au service d’intérêts qui ne sont pas les nôtres. »
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