Intervention de Bruno Gollnisch sur la déclaration de Mario Monti sur la crise, la croissance et l’emploi
Monsieur le Président du conseil, beaucoup de monde salue la rapidité de votre action, un plan de rigueur apte à satisfaire toutes les exigences de votre compatriote et ancien collègue de Goldman Sachs, M. Draghi, aujourd’hui président de la Banque centrale européenne; un plan de libéralisation, une réforme en profondeur du marché du travail, rebaptisé plan de croissance et qui, pour le moment, est surtout un plan de régression sociale.
On vous félicite du courage dont vous faites preuve. Mais y a-t-il vraiment du courage, Monsieur le Président du conseil, quand, nommé à ce poste, vous savez que vous continuerez à exercer des responsabilités comme par le passé, sans jamais avoir à vous présenter au suffrage de ceux que vous gouvernez. Ce n’est pas vous faire injure personnelle que de dire que votre onction démocratique est assez limitée.
Vous avez jusqu’à présent été adoubé par ces cercles un peu occultes et mondialistes que sont la commission trilatérale, le groupe de Bilderberg. C’est un peu juste comme légitimité démocratique, même si vous bénéficiez d’une majorité parlementaire.
Vous nous avez brossé aussi le portrait d’une Europe intégrée mais respectant la subsidiarité. Mais, Monsieur le Président du conseil, mes collègues vous ont répondu. M. Swoboda, qui est autrichien, M. Verhofstadt, pour le groupe libéral, qui est flamand, vous ont répondu dans la langue anglaise, alors qu’il existe ici des interprètes. Ils ont dédaigné, à part un bref effort de M. Verhofstadt, leur langue nationale. C’est la langue de big brother qu’ils ont utilisée, ce n’est pas la langue des patriotes britanniques qui sont à mes côtés.
Réponse de Mario Monti
La brevissima riguarda l’osservazione dell’onorevole Gollnisch…. Mario Monti, Premier ministre italien. –auquel je voudrais dire que je ne peux pas me vanter d’une légitimité démocratique électorale, et je vous assure que, à la différence de vous-même, Monsieur, et d’autres, je ne me suis pas présenté pour obtenir cette légitimation. On m’a demandé de faire ce travail, que je trouve passionnant. Ce n’est pas ce que j’aurais fait spontanément. Et donc, je suis sûr que si on vous avait demandé d’intervenir dans un moment difficile à la tête du gouvernement de votre pays, vous auriez certainement refusé en disant que vous l’auriez fait seulement si vous aviez eu une légitimité démocratique.
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