Chaleureusement ovationné lors de son allocution, le président d’honneur du FN a cité samedi à Lille un bref poème de Robert Brasillach, fusillé le 6 février 1945, qui a trouvé la mort onze ans jour pour jour après les patriotes fauchés place de la Concorde. Brasillach, victime expiatoire de cette époque terrible « où les Français ne s’aimaient pas », exécuté 150 ans après son frère de plume et autre « poète assassiné » André Chénier, lui aussi martyr de la fureur révolutionnaire et de la guerre civile. Citant l’un des « Poèmes de Fresnes » de Brasillach, « L’enfant Honneur », Jean-Marie Le Pen, qui fit de la réconciliation nationale l’un des moteurs de son engagement, a donc invité à la lumière de ces quelques vers les militants nationaux au courage et à la gaieté. Deux vertus essentielles en politique car il n’y pas de victoire possible sans effort ni enthousiasme pour rallier les esprits et les cœurs.
Une citation qui a heurté quelques bien-pensants constate Bruno Gollnisch, toujours prompts à déceler des provocations partout, à l’image des incultes de SOS racisme, officine qui a pondu son communiqué indigné de circonstance enfilant les poncifs pauvrets avec la subtilité qu’on lui connaît.
Un pseudopode du PS, qui, à l’instar de nombre de ses amis des médias, est pour le coup resté bien silencieux sur « la tournée d’amitié » à laquelle s’est livrée Laurent Fabius à la demande de François Hollande au début du mois au Qatar et en Israël.
L’ancien Premier ministre s’est entretenu au Qatar avec l’émir Hamad ben Khalifa al-Thani, ami de Nicolas Sarkozy. Une pétro-monarchie dont on connaît le rôle trouble qu’elle continue à jouer en Libye mais aussi désormais en Syrie, via ses mercenaires intégrés au sein de l’Armée syrienne libre (ASL) qui combat le régime laïc en place, et son soutien financier aux Frères musulmans.
Si le Qatar reçoit la visite régulière de nombreuses personnalités de gauche comme de droite –pour ses attraits touristiques ?- nous notions aussi il y deux mois qu’en novembre dernier, une dizaine d’élus locaux français d’origine maghrébine, avaient été reçus par l’émir du Qatar. Celui-ci a décidé avec l’aval de l’Elysée de créer un fond de 50 millions d’euros, dans un premier temps, pour les entrepreneurs de nos banlieues.
Une immixtion qui va de pair avec les menées des Etats-Unis que nous évoquions aussi, via son ambassade, visant à recruter des jeunes « issus de la diversité », à former des agents d’influence de l’empire sans que la classe politicienne n’y trouve rien à redire….
En Israël, M Fabius a rencontré également des membres de l’Autorité palestinienne mais aussi bien sûr des hommes politiques israéliens de gauche, notamment les travaillistes Shimon Peres et Ehoud Barak, qui ont évoqué devant lui l’option d’une intervention militaire contre l’Iran afin de stopper son programme nucléaire. Enfin, le député de Seine-Maritime a relaté que le très droitier premier ministre Benyamin Netanyahu avait souhaité « bonne chance » à François Hollande.
Nous relèverons pour notre part que l’envoyé du candidat socialiste n’a pas été plus courageux que ses homologues de droite se rendant régulièrement dans l’Etat hébreu. En effet, à notre connaissance, aucun d’entre eux n’a jamais dénoncé officiellement les faits relatés pourtant par un article de Libération le 26 juin 2009. Celui-ci évoquait « la multiplication des bavures commises par les forces de sécurité israéliennes à l’encontre de ressortissants français en mission et soigneusement étouffées par le Quai d’Orsay. »
Et cet article de citer, au milieu des humiliations et mauvais traitements infligés à ces derniers, le cas, en janvier 2009, de « l’occupation du domicile de l’agent consulaire français, Majdi Chakkoura, à Gaza pendant l’attaque israélienne (…). En son absence, les soldats israéliens ont complètement ravagé les lieux – pourtant signalés à l’armée israélienne -, volé une grosse somme d’argent, les bijoux de son épouse, son ordinateur et détruit la thèse sur laquelle il travaillait. Et ils ont souillé d’excréments le drapeau français. Le Quai d’Orsay n’a là encore élevé aucune protestation. »
M. Netanyahu, déjà Premier ministre à l’époque n’étant pas un ami politique du PS, une réaction en bonne et due forme de M. Fabius ou d’un autre socialiste à l’occasion d’une visite en Israël eut été assez logique ou en tout cas la bienvenue. Un sujet de débat à SOS racisme ?
daibutsuden dit
Excellent post, quelle clairvoyance!!