Les trois sondages publiés cette semaine sur la campagne présidentielle tendraient à enregistrer la forte exposition médiatique du président-candidat Nicolas Sarkozy drapé dans le costume de père (protecteur et consolateur) de la nation après les évènements tragiques de ces derniers jours. Ces enquêtes pointent pareillement (confirment) l’ascension de la nouvelle bête de foire qu’est Jean-Luc Mélenchon. Un opposant au Système (sic) comme on l’aime dans les allées du pouvoir médiatico-financier et politique. Une grande gueule caricaturale à la tête d’un projet soviétoïde archaïque qui ne saurait constituer une alternative à l’ultra libéralisme euromondialiste. Cerise sur le gâteau, ce notable rouge franc-maçon a le bon goût de cracher sa haine de la France française et de ses défenseurs à longueur de temps. Une véritable aubaine !
A dire vrai le candidat de l’internationale communiste capitalise aussi sur son indéniable talent de tribun démagogue, le succès incontestable de son rassemblement à la Bastille de dimanche dernier, qui matérialise une dynamique de campagne en sa faveur à gauche.
Sur le site Atlantico, Serge Federbusch explique implicitement que cette percée du vote Mélenchon est une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy, candidat de l’aile droite du parti bruxellois. Car en effet « à rebours (de François Mitterrand, son modèle assumé), François Hollande est en passe de redonner, par ses hésitations, ses approximations et l’opportunisme de ses prises de position virevoltantes, son lustre perdu à un parti communiste mené par le transfuge Mélenchon. Faire les gros yeux à la bourse de Paris pour, en même temps, caresser la City dans le sens du poil finit par irriter à gauche. » Et en cas de qualification du candidat du PS pour le second tour, « cet élan mélenchonien rendra impossible et impensable une main tendue à François Bayrou et aux centristes. Il faudra choisir, en moins d’une semaine, dans l’entre deux tours, entre l’extrême-gauche et le centre. »
Mais arrêtons-nous aux sondages que nous évoquions plus haut. Selon le sondage CSA -étude réalisée le 19 et 20 mars pour BFMTV, 20 minutes et RMC- M. Sarkozy vire en tête assez nettement avec 30% (+2 points) d’intentions de vote au 1er tour de la présidentielle devant François Hollande (28%, inchangé), Marine Le Pen (13 5%, -2,5 points), François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon (13% chacun, le leader du Front de gauche gagnant deux points)
Dans le sondage BVA publié jeudi, « Première intention de vote réalisée après la révélation de l’identité de Mohamed Merah et le siège de son immeuble », pour Orange, la presse régionale et RTL, François Hollande serait en baisse (29,5%, -1,5 point) mais resterait en tête devant un Nicolas Sarkozy en hausse (28%, + deux points). Surtout Jean-Luc Mélenchon (14% + cinq points depuis février) devancerait Marine Le Pen (13%, – deux points) et François Bayrou (12%, – 1 point). BVA tient cependant à préciser qu’en raison des marges d’erreur, « l’avance »de Jean-Luc Mélenchon « est plus symbolique que statistique »…
Enfin, selon l’enquête quotidienne Ifop-Fiducial pour Paris Match. le candidat de l’UMP est à 28% (+ 0,5 points) devant le candidat socialiste (27,5%, -0,5 point), Marine Le Pen (17%, stable) François Bayrou (12%, inchangé) et Jean-Luc Mélenchon (11%, + 0,5 points).
Il s’agit de rappeler qu’un sondage n’est jamais qu’une photographie, plus ou moins floue, de l’opinion à un instant donné, sachant en outre que près de la moitié de nos compatriotes décide de leur choix final dans les tous derniers jours précédant l’élection…
Et puis souvenons-nous également des enquêtes d’opinion réalisées dans le passé, de ces sondages accordant à Arlette Laguiller 12% des voix ou désignant Jean-Pierre Chevènement comme le Troisième homme…. Il ya dix ans, en février 2002, un sondage Ifop pour Libération donnait Chirac à 23 %, Jospin à 22 % Jean-Pierre Chevènement à 12 %, Jean-Marie Le Pen comme Arlette Laguiller à 7 %… Au second tour, Jospin était donné gagnant avec 51 % des suffrages.
Un sondage TNS réalisé au même moment était identique quant au résultat du second tour, mais donnait Chirac à 24 %, Jospin à 22%, Le Pen à 11%, Chevènement à 10% et Laguiller à 7,5%. En mars 2002, les enquêtes créditaient en moyenne Lionel Jospin d’environ 21-22% au premier tour, derrière Jacques Chirac, mais le désignait toujours comme largement vainqueur au second tandis que Jean-Marie Le Pen plafonnait à 10-11%.
Le dernier sondage CSA du 11 avril 2002 créditait Chirac de 21%, Jospin de 19%, Le Pen de 12% . On connait la suite, le président du FN (malgré la concurrence Mégret) fit près de cinq points de plus, Jospin presque trois de moins et fut éliminé du second tour, Laguiller passa sous la barre des 6% et Chevènement passa tout juste celle des 5%…
Bruno Gollnisch invite donc nos compatriotes et nos sympathisants à garder la tête froide dans leur perception des sondages qui ne sont pas paroles d’évangile… sinon ils remplaceraient les élections ! Enquêtes qui sont aussi des armes insidieuses pour démobiliser une partie de l’électorat qui se résignerait à rester à la maison le 22 avril, au motif que le résultat est déjà verrouillé à l’avance au profit de l’UMPS. Il n’en est rien et la campagne officielle débute le 29 mars!
Sandras dit
Merci pour ce très opportun rappel des sondages de 2002.
Merci aussi pour cette très juste analyse de la nature de la campagne de Mélanchon.
Je garde l’espoir. Mais qu’il est dur de constater les obstacles dressés devant Marine Le Pen alors qu’elle est la seule à proposer quelque chose de réaliste pour sortir la France de l’impasse.
Merci enfin de votre courage à tous. Continuez !
Bernard Sandras, adhérent au Front national de janvier 2011.
Samuel dit
Comment ces sondages pourraient-ils être vrais alors que l’actualité donne tous les jours raison à Marine et au Front ?
1- Sur la crise économique, en particulier avec le chômage, la précarisation des emplois et le creusement des inégalités, qui pourrait donner raison à Sarkozy qui voulait instaurer les subprimes en France, à Hollande dont le parti a privatisé à tour de bras ou encore à Mélanchon qui a instauré l’Union Européenne ultralibérale ?
2- Sur la crise des relations internationales ensuite, qui pourrait se fier à ceux qui ont conjointement envoyé nos soldats en Afghanistan, qui ont soutenu les mafieux de l’UCK au Kossovo et qui ont déstabilisé le Sahel en détruisant la Libye de Khadafi ? Là encore le FN avait contre tous et partout raison.
3- Sur la crise morale. On voit les policier s’acharner sur les automobilistes pour des broutilles, pendant que les armes de guerre circulent librement sans que les services spéciaux ne s’en préoccupent. C’est vraiment ahurissant.
Bref, tout ceci est sous les yeux de tous, et on voudrait nous faire croire que les pères de ce désastre, le président et ministre de l’intérieur et des finances Sarkozy, le député et premier secrétaire Hollande, le ministre et sénateur Mélanchon bénéficieraient d’une dynamique ???? Je n’y crois pas. Je crois que les sondeurs se mentent à eux-mêmes et croient ensuite leur propre mensonge. La bulle Mélanchon, c’est la suite des bulles Chevènement, Europe-Écologie puis Bayrou : elle éclatera, que ce soit avant ou après les élections. Au contraire, le FN, même s’il fluctue, dispose d’un socle beaucoup plus stable.
Je me rappelle de cette phrase de Mazerolles à Jean-Marie Le Pen en 2002, qui donnait à peu près : « Alors M. Le Pen, vous êtes comme le vieux lion, on dirait que vous ne faites plus peur à personne… » le 21 avril n’en fut que plus savoureux.
Aujourd’hui, tous les candidats du système et les journalistes font de Marine leur cible principale et simulent entre eux une opposition inexistante. Certes, il y a beaucoup d’aveugles mais il y a également de plus en plus de personnes lucides et je crois que Marine peut être au deuxième tour. Il ne faut pas baisser les bras: sondeurs, journalistes et politiciens n’attendent que ça…
Quel que soit le résultat de la présidentielle, il faudra également maintenir la mobilisation aux législatives afin de faire partout barrage au système UMPS-PC-MODEM-VERTS.
DAILLE Gérard dit
Tous les sondages sont truqués (voir les questions posées aux Français travaillant à l’étranger, article paru dernièrement)
Les instituts de sondage, comme les medias,dépendent financièrement de l’oligarchie qui nous dirige. Tout ce beau monde utilise les sondages et les commentaires politiques qui les entourent, pour amplifier leurs effets pervers, comme des « armes de dissuasion massives »
Nous avons déjà connu ces bourrages de crâne pendant la guerre et nous y resistions en chantant « Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand »
Il faut vous blinder devant la désinformation et répéter » je ne veux pas d’un sarcophage pour la France » à chaque mensonge débité.
Chavand Hubert dit
Sarkozy à 30 % cela signifierait qu’il n’a perdu AUCUN électeur depuis 2007 ! Est-ce crédible ?
DAILLE Gérard dit
Les hommes politiques qui veulent continuer de faire l’Europe selon les mêmes critères qu’aujourd’hui, soit HSB, ont d’après ces sondages environ 70% des résultats, c’est manifestement faux car ne correspondant pas à l’opinion que nous pouvons constater autour de nous. Ils sont donc le fruit de manipulations visant à tromper les gens.
Il faut regarder les variations d’un sondage à l’autre, qui mesurent l’impact du battage médiatique, ce qui correspond à 2 à 3%, ce qui est peu, et très fluctuant. On peut en conclure que le scrutin est loin d’être déterminé, notre victoire est possible.