Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Le droit de savoir

vérité sort du puit » Comment l’extrême droite a pénétré la revue de Polytechnique ». À cette question majeure, qui fait bien évidemment froid dans le dos des citoyens du monde et des humanistes, la jeune journaliste Florencia Rovira Torres, consacrait un long article sur le site de Rue 89 il y a quelques jours. Ainsi, le nom de l’universitaire Catherine Rouvier apparaît dans La Jaune et la Rouge, la revue des anciens étudiants de l’École polytechnique, notamment dans le cadre de « son gros dossier sur la démographie ». Horreur absolue « Dans son papier Pourquoi les Européennes ont-elles si peu d’enfants ? (depuis retiré du site web de la revue, mais encore disponible en cache), Catherine Rouvier part de ce qui pour elle est un constat ; l’image de la maternité est victime d’un dénigrement et celui-ci est une des causes majeures du faible taux de natalité en Europe. »

Cela va sans dire, mais comment pouvait-il en être autrement vu de gauche ? ; « l’article de Catherine Rouvier a suscité la consternation de plusieurs lecteurs, certains se disent même choqués » (sic). Sur le site de la revue, des internautes se demandent pourquoi La Jaune et la Rouge a choisi de le publier. »

Pas de doute, la Bête est belle et bien débusquée : Catherine Rouvier est « une militante d’extrême droite. Elle a été parachutée par le Front National dans la 19e circonscription du Nord, pour les élections législatives de 2012, sous l’étiquette Siel (Souveraineté, indépendance et libertés) et sera candidate FN à Aix-en-Provence pour les élections municipales de 2014. »

Pire encore (?), « en 2010, cette chroniqueuse de la réactionnaire Radio Courtoisie avait été invitée, par l’Institut de géopolitique des populations (IGP) fondé et présidé par le professeur Yves-Marie Laulan– un lobby nataliste de droite dont une des préoccupations majeures est l’immigration incontrôlée qui détruit peu à peu la France – , à participer à un colloque à l’Assemblée nationale où elle a tenu un discours devant des élus sous la rubrique savante Les femmes devant le déclin démographique ».

Et cet article de rapporter encore des propos forcément effroyables de Mme Rouvier ; qui « n’hésite pas à faire appel à Pétain et sa politique nataliste, à s’en prendre à l’avortement » et qui a osé déclarer : Ne soyez pas les complices de la destruction de notre civilisation bimillénaire. (…) Nos batailles à nous, ce sont nos maternités. » Histoire d’aggraver son cas Mme Rouvier aurait ajouté : « Black is beautiful […] Mais white aussi is beautiful. Et white is dying, ending… »

Si Christian Marchal a été président du groupe X-DEP (Démographie, Économie, Population) pendant 17 ans, il ne l’est plus depuis deux ans et « a été remplacé par l’économiste Jean-Claude Prager, décidé à tourner la page des visions traditionalistes (sic) de son prédécesseur ». Mais c’est M. Marchal « qui s’est chargé de coordonner le fameux dossier sur la démographie », qui a ouvert les colonnes de La Jaune et la Rouge à Mme Rouvier se désole Rue 89.

Faut-il brûler Polytechnique, y opérer une descente de la Licra, du Mrap, de SOS Racisme ou de la LDH ? Cette question mérite d’être posée puisque faisant preuve d’une ouverture d’esprit assez peu citoyenne et bien peu politiquement correcte , « Laurent Billès-Garabédian, le président de l’association des anciens polytechniciens, assume la publication de ce texte ».

« Est-ce que je me reconnais dans l’article ? La réponse est non. Est-ce que je publierais ce texte à nouveau ? Je vais peut-être vous choquer, mais la réponse est oui. Il explique que la revue cherche à présenter une pluralité d’opinions tout en soulignant que l’association reste apolitique. »

Bruno Gollnisch constate que la recension de cette « affaire » par cette journaliste de Rue 89 illustre assez bien dans sa naïveté, et à son corps défendant certainement, le tabou des tabous qui perdure très largement au sein du microcosme au sujet des questions démographiques, de l’immigration de peuplement. Comme si les Français ne devaient pas avoir la confirmation par les chiffres de ce que leurs yeux constatent dans la rue.

Adversaire de longue date du FN, insoupçonnable de collusion avec « l’extrême droite », membre (jusqu’alors) du « sérail », une démographe comme Michéle Tribalat a ébranlé le mur du mensonge, enfoncé un coin dans la pratique de l’omerta avec son ouvrage retentissant Les yeux grands fermés. Elle démontre la sous-estimation méthodique des chiffres officiels, le règne de la tromperie généralisée sur la réalité de l’immigration..

« Dans la défunte revue Identité, Jean-Marie Le Pen notait en 1991 qu » » après s’être attaqué aux institutions et à l’organisation sociale », il s’agit pour les forces obscures du mondialisme de « dissoudre les peuples qui composent les nations d’Europe, en leur extirpant de l’âme leur culture et leurs traditions. Voilà pourquoi on a persuadé les Européens que l’enfant est une charge insupportable et que l’Autre, c’est-à-dire les peuples d’immigration, nous fournira la population qui nous manque. Les femmes du tiers-monde seraient ainsi les mères porteuses de notre standing matériel maintenu ? Tel est le prédicat devenu slogan à décerveler (…). »

« Si l’absurdité économique et démographique d’une telle proposition saute aux yeux, sa perversité n’en est pas moins grande. Sous le travestissement de l’intérêt matériel immédiat se cache le projet de supprimer physiquement les peuples, par une instillation régulière et massive d’un sang non européen. Car Babel est la cité idéale des lobbies et puissances occultes, particulièrement de ceux dont le vagabondage intellectuel et l’errance sont une constante historique. »

Ainsi, vouloir garder la France française serait donc la marque d’un insupportable racisme. « Nos adversaires voudraient confondre et assimiler au racisme la défense de l ’identité » notait-il encore dans le magazine FDA en 1996 à l’occasion d‘un colloque du Conseil scientifique du FN sur Les origines de la France, à l’occasion des 1500 ans du baptême de Clovis.

« Le Front National reconnaît comme socle fondateur de notre société l’appartenance à une communauté de destin appelée nation. Une telle conception se situe à l’opposé du racisme biologique auquel les obsédés de l’antiracisme font aujourd’hui allusion. Peu importe la race, la religion ou l’option philosophique, dès lors qu’à l’instar du Front National, on reconnaît la nation comme cadre essentiel du développement harmonieux des rapports humains ». C’est bien en effet cet attachement à la nation et au peuple qui la compose qui explique la haine tenace dont le FN est l’objet de certains cénacles.

Quitter la version mobile