On nous avait promis un « gouvernement de combat » « resserré ». » Resserré, il ne l’est pas puisque il comptera tout de même trente ministres et secrétaires d’Etat, dont beaucoup de chevaux de retour. De combat, il l’est certainement mais un combat toujours plus européiste et antinational, dont les catégories populaires, particulièrement trahies par la gauche, sont les premières victimes. L’entrée au gouvernement de Harlem Désir au poste de secrétaire d’Etat aux Affaires européennes (« une coquille vide » note l’Express, « dans la mesure où c’est l’Elysée qui pilotera les Affaires européennes ») a à cet effet valeur de symbole. C’est en tout cas la solution qui a été trouvée par MM. Hollande et Valls en réponse à la déculottée électorale du PS aux municipales, et avant celle attendue aux européennes, pour recaser l’ex responsable socialo-trotskyste de SOS racisme. Une manière de faire passer la pilule de son éviction de la tête du PS ou il fut nommé en octobre 2012 à la suite de Martine Aubry.Une promotion en or qui fait jaser, y compris dans les rangs du PS , puisque le ci-devant député européen Désir, brilla surtout pas ses absences, la pauvreté et la médiocrité de ses interventions. M. Désir fit son entrée en parlement européen en 1999, déjà un lot de consolation ( ?), après avoir écopé l’année précédente de dix-huit mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour « recel d’abus de confiance »…
Tout aussi significatif de la décadence intellectuelle et morale du PS, deux noms circulaient pour remplacer le brave Harlem, gourou haineux et grand-guignolesque de l’antifascisme-antiracisme en carton pate. Fut ainsi un temps pressenti, l’ex trotskyste kriviniste , ancien vice président de SOS racisme et membre du Grand Orient, Julien Dray.
Juju est un chanceux, c’est peut être pourquoi il obtint les faveurs des superstitieux de la rue de Solferino. Il bénéficia en effet « miraculeusement » en décembre 2009, d’un simple rappel à la loi par le parquet de Paris et échappa au renvoi en correctionnelle dans l’enquête sur des mouvements de fonds suspects sur ses comptes et ceux d’associations comme la Fidl (organisation lycéenne proche du PS) et SOS Racisme. L’enquête avait détaillé le train de vie somptuaire du notable socialiste amateur de Rolex, les achats de luxe effectués dans différentes capitales, de Paris à Tel- Aviv.
Autre nom avancé, celui l’ex trotskyste lambertiste et soutien de Martine Aubry, Jean-Christophe Cambadélis, à l’origine du Manifeste contre le Front National en 1990. Condamné en 2006 à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende dans l’affaire de la MNEF, celui-ci a finalement emporté le morceau. Une compensation pour les amis du maire de Lille qui s’estiment mal représentés dans la composition de ce nouveau gouvernement, mais qui provoque cependant de nombreux grincements de dents au sein des factions rivales de la pétaudière socialiste
Tout ce beau monde pourra toujours se réconcilier en prenant des billets pour les prochains concerts du chanteur de variétés « Patrick Bruel », qui vient de se prononcer pour la création d’une nouvelle officine antiraciste, tout en annonçant son refus de se produire dans les villes qui viennent d’élire un maire FN. «Je ne veux pas me produire devant une institution dont je méprise l’idéologie» (sic) a déclaré M. Bruel au mensuel Technikart. Certes, le potentiel comique de ce grand comédien, ancien parrain de SOS racisme, ne se dément pas. Ses récents pas de danse avec La Fouine dans l’émission Le Grand Show sur France télévision, mis en ligne sur internet, ont de nouveau provoqué l’hilarité générale, un brin vacharde, des internautes.
Les occasions de rire au PS ne sont pas si fréquentes, comme l’atteste la lecture d’un nouveau sondage TNS-Sofres sur les prochaines élections européennes pour Le Nouvel Observateur et RTL. Le PS (crédité de 19% des intentions de vote) serait ainsi très largement distancé par les listes du FN qui creuseraient l’écart et recueilleraient en moyenne 24% des voix, au coude à coude avec l’UMP (25%). Les listes EELV et UDI-Modem récolteraient 9% des voix, celles du Front de Gauche 7%.
Dans sa recension du débat organisé hier sur le thème Populisme : la faute à l’Europe ?, par la Commission européenne, Arte, Harris Interactive et l’Express, le quotidien gratuit Vingt Minutes rapporte les propos de Anne Houtman, chef de la Représentation française de la Commission européenne. Elle affirme que « les Français ont donc du mal à comprendre l’Europe, et c’est tant mieux pour les ténors de la politique tricolore qui dézinguent régulièrement Bruxelles ». «Ils font de l’Europe un bouc-émissaire et cela a des effets désastreux sur la montée du populisme».
Une Europe certes, qui sert en effet de moyen commode pour les gouvernements de gauche comme de droite pour se défausser de leurs propres échecs et capitulations, chargée d’endosser la responsabilité d’une politique qu’ils cautionnent sans (toujours) oser l’avouer.
Mais Mme Houtman, omet de préciser que cette Europe à laquelle a été abandonnée très largement la gestion de notre pays se révèle par nature, du fait de son logiciel ultra libre échangiste, incapable de protéger les Français des effets de la mondialisation.
Pareillement l’argument assez oiseux et largement faux développé ensuite par Anne Houtman sur le thème Qu’est-ce qui est apparu en premier: l’œuf ou la poule ? , n’emporte pas plus l’adhésion quand elle explique que «C’est le Conseil européen, autrement dit les chefs d’Etat et de gouvernement, qui décide des orientations politiques de l’Europe, pas la Commission européenne. »
Jean-Daniel Lévy, de Harris Interactive, note de son côté avec raison que «Les Français veulent voter pour des candidats qui vont réellement défendre leurs mandats et leurs missions. Or, le fait que des politiques, qui se présentaient comme des Européens convaincus, aient abandonné leurs fonctions à peine élus n’a pas rassuré les citoyens quant à la réalité de leur engagement».Il constate aussi l’évidence quand il souligne que la «promesse» formulée en 1992 par le traité de Maastricht qui « devait organiser l’UE de manière à leur créer un avenir meilleur », « n’a jamais été tenue ». « Bien au contraire: la crise est là en permanence depuis les années 1990.»
Il ne pouvait pas en être autrement du fait des tares structurelles de l’Europe bruxelloise que le FN anticipa et dénonça avant tout le monde, alors même les Français souhaitaient « une Europe plus protectrice », « voie (qui) n’est pas privilégiée dans l’actuelle construction de l’UE ». « Reste, est-il écrit, que si les Français sont, après les Britanniques, les Européens les plus eurosceptiques, les études prouvent qu’ils ne souhaitent pas sortir de l’Europe, ni même de l’euro. Ce n’est donc pas la politique antieuropéenne de Marine Le Pen qui emporte l’adhésion d’une partie des citoyens, mais plutôt sa critique des élites.»
Une analyse à minorer note Bruno Gollnisch, tant il est vrai que sur ces sujets là les lignes ont très sensiblement bougé ces dernières années. Le choc de la réalité a là aussi fracassé les mensonges du Système, ouvert les yeux de nos compatriotes. Avec comme conséquence de rendre beaucoup plus intelligible et audible les positions défendues par l’opposition nationale… et les très nombreux économistes eurosceptiques. Le FN poursuivra jusqu’au 25 mai son travail de clarification et de pédagogie en direction de nos compatriotes; Marine Le Pen aura l’occasion de l’évoquer ce soir, invitée exceptionnelle Des paroles et des actes sur France 2.
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