Manuel Valls répondait hier à l’invitation des étudiants de Sciences Po Paris pour débattre sur le thème de «la réforme». Le Premier ministre n’a pas occulté des discussions une vieille promesse de la gauche, celle du droit de vote des immigrés, déjà contenue dans la programme de François Mitterrand et qui figurait aussi en bonne place dans celui de François Hollande. Le Monde a rapporté le sentiment de M. Valls sur cette question: «cette réforme ne peut pas se faire faute d’une majorité qualifiée, mais elle n’est plus une priorité car le vrai sujet est de renouer avec la naturalisation, ajoutant qu’il est convaincu qu’elle ne sera pas proposée à la prochaine présidentielle. Il ne faut pas courir derrière des totems… ». M Valls qui connait la charge hautement symbolique de ce totem qu’est le droit de vote des immigrés (et son rejet par nos compatriotes), est en effet un adepte affiché de la naturalisation. Un moyen pratique pour escamoter la réalité de la poursuite de l’immigration de peuplement en fabriquant des Français de papier. Avec certainement aussi l’espoir que ses nouveaux citoyens manifestent dans les urnes leur reconnaissance à la gauche…Le Premier ministre s’était d’ores et déjà officiellement réjoui, en début d’année dernière, de la hausse de 14% (de juin 2012 à juillet 2013) du nombre des naturalisations…
Dans ce contexte d’immigration massive, la France, qui s’honore du taux de fécondité le plus important de l’UE, a enregistré un tassement très sensible des naissances. Lors des neuf premiers mois de l’année 2015, au 30 septembre, ce sont 16000 bébés qui manquent à l’appel en France métropolitaine, soit une baisse de 2,75%, par rapport à la même période en 2014. Une chute qui ramènerait le niveau des naissances à celui de 1999. « Dans un pays où le taux de fécondité triomphant est souvent le dernier indicateur du bonheur de vivre en France, la perspective de passer en dessous du symbolique deux enfants par femme ne manquera pas de faire frémir » est-il écrit dans Le parisien.
Dans les faits, nous savons bien, mais nous touchons là aussi à un tabou, que cette relative bonne santé de la démographie française, qui permet cependant tout juste d’assurer le renouvellement des générations, est artificiellement portée par le taux de fécondité des femmes originaires du continent africain. Depuis le décret du 29 avril 1976 autorisant le regroupement familial, jamais remis en cause par l’alternance droite-gauche au pouvoir, c’est bien à une entreprise d’effacement du peuple premier français, plus ou moins délibéré, à laquelle nous assistons.
Outre l’absence d’une politique d’accueil de la vie, de mesures alternatives à l’avortement (200 000 IVG pratiquées tous les ans) il n’y a pas en France, depuis les années 60, malgré ce qui est affirmé ici ou là, une volonté nataliste visant à encourager une démographie autochtone. Les familles sont au contraire attaquées, tapées au portefeuille comme on le voit notamment avec la réduction des allocations familiales pour les couples qui travaillent, l’abaissement du quotient familial…
Face à une Europe vieillissante, désarmée par les dogmes mondialistes, dont les peuples sont sciemment dévirilisés, privés des repères, des valeurs qui ont fait la force et la gloire de notre civilisation, invités à communier dans la culpabilité et la haine de soi, la croissance vertigineuse des populations, notamment musulmanes, sur le continent africain, et dans de très nombreux pays asiatiques, est un défi démographique, géopolitique majeur.
Le site Algérie Focus notait ainsi le 2 novembre que «la plus grande menace qui risque de mettre en péril l’avenir de l’Algérie» n’est pas « la succession difficile d’Abdelaziz Bouteflika» mais «plutôt la bombe démographique », « explique Roland Lombardi, consultant indépendant, analyste et chercheur associé à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman d’Aix-Marseille Université (IREMAM).
« Celle-ci pourrait avoir des conséquences dramatiques, prévient-il. En 2014, il y a eu 1 million de naissance. En 2025, la population algérienne dépassera les 50 millions d’habitants et 70 % d’entre eux seront en âge de travailler. Qu’en sera-t-il alors de la rente pétrolière et de l’économie algérienne sans des réformes de fond si nécessaires ?, s’interroge le chercheur français qui prévient d’ores et déjà les autorités algériennes : «La demande (et la colère ?) sociale risque alors d’exploser».
«Et une Algérie déstabilisée serait catastrophique pour la région mais aussi pour la France. Comme dans les années 1990, il y aura inévitablement des répercussions sur notre territoire et surtout, nous risquons d’être alors confrontés au même scénario que nous connaissons actuellement avec les milliers de migrants qui traversent chaque jour la Méditerranée…mais puissance dix !».
La question est cruciale : les Français, nos voisins européens sauront-ils confier demain la barre de leur pays à des dirigeants patriotes courageux, lucides, aux mains fermes, animés par la hauteur de vue nécessaire, conditions indispensables pour échapper aux périls qui menacent de submersion notre vieille Europe ?
Bruno Gollnisch l’a dit et répété, les cénacles bruxellois, les officines mondialistes, mais aussi une classe politicienne française devenue incapable de ressentir un lien charnel avec notre pays et notre peuple, tablent sur la poursuite de l’immigration de peuplement. Ils entendent ainsi enrayer le déclin démographique et atténuer les effets sociaux et économiques du vieillissement de la population européenne. C’est là une politique suicidaire et de courte vue, puisque ce type remède achèvera le malade…à moins que cela ne soit le but poursuivi.
Nous citions dernièrement Jean-Yves Le Gallou sur les vraies raisons de la diabolisation de l’opposition nationale. A la lumière de ce que nous venons d’exposer, et dans la perspectives des joutes électorales présentes et à venir, il n’est pas inutile de rappeler ses propos: «contrairement à ce que pense l’immense majorité des commentateurs, la diabolisation est moins la conséquence d’erreurs, d’imprudences ou de maladresses que la volonté systématique du Système. »
«Quiconque veut lutter contre l’immigration est qualifié d’extrême droite et diabolisé partout en Europe. D’ailleurs le premier homme politique qui ait subi ce traitement médiatique et politique n’est pas Jean-Marie Le Pen. C’est un Anglais, Enoch Powell, ancien d’Oxford, helléniste, qui n’a jamais commis le moindre dérapage, mais qui a dénoncé dès 1968, dans un discours à Birmingham, les dangers de l’immigration. De sa part, ce n’était pas une erreur, encore moins une faute. C’était un acte de courage qui lui a coûté sa réputation et sa carrière politique. La question de l’immigration est bien le nœud de la diabolisation ». Et la réponse à celle-ci la condition de notre avenir.
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