Déclaration sur l’ article 162.12 traitant des Conflits d’intérêts
«Le poisson pourrit par la tête» proclame un proverbe supposé chinois mais devenu furieusement bruxellois.
Il y avait José Manuel Barroso parti chez Goldman Sachs. Il y a Neelie Kroes, ancienne Commissaire à l’économie numérique et à la concurrence, passée chez Uber, de surcroît salariée de Merrill Lynch semble-t-il, et qui a opportunément «oublié» – oups! – qu’elle continuait à diriger une société basée aux Bahamas alors qu’elle était commissaire. Il y a aussi Connie Hedegaard, ancienne commissaire au climat, récemment embauchée par Volkswagen. Où la liste s’arrêtera-telle?
Beaucoup d’orateurs ont dénoncé les faiblesses d’un code de bonne conduite pour les commissaires, établi par eux-mêmes. M. Moscovici, ajoutant son cynisme à celui de ses anciens collègues, nous a expliqué pourquoi ce code ne sera pas modifié. Je ne suis pas d’accord. Il doit l’être. Et que, sur des bases claires et non rétroactives, des sanctions réelles soient prononcées. Elles sont actuellement dérisoires: il ne s’agit que de priver de leur pension des gens qui de toute façon gagnent dix fois plus dans leurs nouveaux postes. Je propose d’y ajouter dans les cas extrêmes une forme de bannissement: ni eux, ni les firmes qui les emploient ne devraient figurer sur la liste des lobbies autorisés et avoir accès aux institutions européennes. Cela devrait singulièrement réduire leur attractivité.
MARTIN DESMARETZ de MAILLEBOIS dit
Le plus simple est de supprimer la totalité de toutes les soit-disant « Institutions européennes » ! La simple coopération ponctuelle sur chaque dossier entre Gouvernements des Pays d’Europe suffit amplement.