La dernière enquête Pisa qui mesure le niveau scolaire atteint par les jeunes de 15 ans des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), est un indicateur, parmi d’autres mais hélas plutôt fiable, de la constante dégringolade de notre nation, de sa tiers-mondisation grandissante. Le tout sur fond de graves errements idéologiques…qui frappent pleinement le ministère dirigé par Luc Chatel. Rendue publique mardi, ladite enquête place la France très péniblement à peine dans la moyenne, au 22e rang (sur 65) en lecture et en mathématiques, au 27e en science…Rappelons que le budget de l’Education nationale est le premier budget de l’Etat (21 % en 2010)…
Comme l’a noté très justement un blogueur (L’hérétique) associé au site de l’hebdomadaire Marianne, « On voit ainsi très bien que les déclarations des Châtel et consorts ne sont que du flan. En dépit des grandes déclarations de ce ministre, on ne travaille pas plus la lecture et l’écriture qu’avant (…). Et pour les rythmes scolaires, alors même que l’Allemagne doit sa remontée à la réintroduction des cours l’après-midi, la France envisage, sous l’égide des Châtel, Descoings (directeur de sciences-po Paris, partisan de la discrimination positive, NDA) et autres signataires pédagogisant pour-les-autres-mais-pas-pour-moi, de les supprimer . »
Signe que la politiquement correct cède de plus en plus la place au constat alarmant de la réalité, il est encore précisé : « il y a ce que PISA se garde bien ou, en tout cas, oublie de dire poursuit ce blogueur : les pays les plus en difficulté, en dépit des moyens qu’ils allouent, comme l’Allemagne ou la France, ou encore l’Angleterre sont aussi des pays de très forte immigration ».
« Bien évidemment, cette réalité vient se superposer à la carte des élèves en difficulté dans les deux pays. Et encore, la France a notablement amélioré ses résultats pour les générations issues de l’immigration, bien qu’elle accuse encore un fort retard. Il est vrai qu’il est plus facile de faire le « kéké » quand il n’y a que 100 000 immigrés dans un pays ; quand cela frise les cinq millions, comme en France ou en Allemagne, avec une très forte majorité de surcroît de culture vraiment différente, c’est tout autre chose. »
Il est en effet évident que le poids démographique de l’immigration entraine mécaniquement une baisse dramatique du niveau scolaire dans les régions et/où les établissements les plus touchés par le phénomène. Une (dés)intégration à rebours dont l’état d’avancement préoccupant est caché autant que faire se peut par ce gouvernement. Dans ce domaine également pas de rupture avec les années socialo-chiraquiennes…
De son côté l’association SOS Education commentant cette étude PISA parle d’or lorsqu’elle souligne que « les pays qui réussissent le mieux sont ceux dans lesquels les élèves… travaillent. » Et de citer comme le blogueur précédent le cas de l’Allemagne « qui s’est redressée depuis que les élèves ont recommencé à étudier l’après-midi »
« La ville de Shanghai, qui remporte les meilleurs résultats dans toutes les matières, est un endroit où les professeurs travaillent dur, et font travailler leurs élèves. Même chose en Corée du Sud et à Singapour, en tête des classements également. En revanche, les pays où l’on privilégie les activités ludiques, les sorties scolaires, les projets pédagogiques, les débats « citoyens », les intervenants extérieurs, s’effondrent », « comme la France et les États-Unis. »
« Tous les deux ans, on crée de nouveaux dispositifs de remédiation qui coûtent des sommes effarantes (170 000 euros par élève et par an pour les nouveaux Établissements de Réinsertion Scolaire, ERS, qu’il est déjà question de fermer, alors qu’ils ont été créés il y a trois mois). »
« L’éducation ne peut pas uniquement se faire en jouant. Des efforts, souvent de gros efforts, sont nécessaires constamment, de la part des élèves comme de la part des professeurs. Il n’y a pas de secret », à l’heure ou « le ministère dépense des milliards d’euros pour installer des ordinateurs, des gymnases, des médiathèques, des ludothèques… »
Comme l’association SOS École de notre ami Gilles Sibillat, SOS Education insiste également sur la nécessité d’une mobilisation en faveur de la méthode de lecture syllabique, parce que cette méthode (par opposition à la méthode globale) est le symbole par excellence de ce qu’il faut d’urgence pour redresser notre école et sauver nos enfants. Nous nous associons bien volontiers à cette exigence salutaire portée depuis longtemps par Bruno Gollnisch, même si elle ne saurait résoudre tous les problèmes comme nous venons de le voir…