Bruno Gollnisch n’a pas souhaité ces dernières semaines « en faire des tonnes » sur DSK. D’abord au nom des valeurs qui sont les siennes: on ne frappe pas un homme à terre, on ne hurle pas avec les loups. Ensuite, au nom de la présomption d’innocence. Enfin, parce que Bruno Gollnisch est aussi particulièrement conscient, pour en avoir été victime dans l’exposé de ses convictions et idées politiques, des terribles effets de l’emballement de la machine juridico-médiatique. C’est bien en effet un « coup de tonnerre », l’expression a été reprise un peu partout, qui a retenti dans cette affaire DSK après les révélations ces dernières heures du New York Times, selon lesquelles les accusations portées à son encontre seraient «sur le point de s’effondrer ». Pour preuve, le ténor socialiste a comparu ce vendredi après-midi pour une audience totalement imprévue. A l’issue de celle-ci, il a été libéré sur parole, la prochaine audience reste fixée au 18 juillet et l’accusation a fait savoir qu’elle n’abandonnait pas les poursuites. Une vraie série américaine à rebondissements…
« Le quotidien new-yorkais rapportait Le Parisien, explique que (les juges) ne croient plus vraiment dans les déclarations de la femme de Chambre, Nafissatou Diallo, qui serait une menteuse, liée, de plus, à des gens impliqués dans des affaires criminelles et du blanchiment d’argent. Elle aurait menti à plusieurs reprises sur son passé et aurait notamment passé un coup de fil à un trafiquant de drogue en prison, le lendemain des faits pour lui demander si elle aurait intérêt à poursuivre ses accusations contre celui qui était encore alors le patron du FMI. »
Certes, des analyses d’ADN ont démontré qu’il y avait bien eu rapport sexuel entre l’ex-directeur général du FMI et la femme de chambre, mais les doutes sur la probité morale de Nafissatou Diallo, apportent de l’eau au moulin des avocats de Dominique Strauss-Kahn qui assènent depuis le début qu’il s’agissait d’une « relation sexuelle consentie. » Pour autant la prudence reste de mise, car bien des zones d’ombres persistent dans ce dossier et il ne faut pas sous-estimer l’intelligence et l’habilité manoeuvrière des défenseurs de DSK pour parvenir à un accord avec l’accusation pour éviter le procès.
Bref, dans l’hypothèse où la tournure prise par les événements se confirmerait pleinement dans les semaines qui viennent, , le New York Times est fondé à écrire qu’il s’agit d’un « changement de fortune stupéfiant pour M. Strauss-Kahn (…). De fait, (il) pourrait voir son assignation à résidence levée, signe qu’il est probable que les accusations criminelles graves portées contre lui ne seront pas maintenues ».
Si la joie, mâtinée de prudence, est le sentiment qui domine chez les ténors socialistes à l’annonce des informations du quotidien américain, certains amis de l’ancien directeur du FMI sont aussi montés au créneau, avec une délicatesse toute éléphantesque, pour presser Martine Aubry et François Hollande de dégager le terrain. On a toujours la classe et le sens de la mesure au PS…
Lionel Jospin a déclaré « (souhaiter) ardemment », qu’il se relance dans la course présidentielle ; une très proche de DSK, la conseillère régionale d’Ile-de-France Michèle Sabban, a demandé la «suspension» du « processus des primaires pour qu’on puisse lui laisser un temps de parole» ; le député Jean-Marie le Guen a affirmé « (ne pas exclure) qu’il soit candidat à la présidentielle » ; son collègue Jack Lang a souhaité qu’il joue un rôle de premier plan dans la campagne qui s’annonce ». Le probable candidat centriste Jean-Louis Borloo a déclaré de son côté que « Dominique Strauss-Kahn peut être candidat à l’élection présidentielle s’il est innocenté ».
Pour autant, et en l’absence de réactions tranchées de l’UMP sur le sujet, c’est Marine Le Pen, interrogée par France-Soir, qui a exprimé le sentiment qui prévaut chez les plus censés à savoir que « la candidature de Dominique Strauss-Kahn reste décrédibilisée ». Au-delà de la véracité des faits reprochés à ce dernier au Sofitel de New York,le grand déballage de la vie privée du mari d’Anne Sinclair généré par cette affaire laissera des traces qu’il sera très difficile d’effacer d’ici la présidentielle de 2012.
Enfin, et c’est après tout l’essentiel, ce sont les idées, la vision du monde, défendues de manière caricaturale par DSK, mais qui animent aussi les candidats à la primaire socialiste, qui doivent être prises en compte par les électeurs français. La trahison du noble idéal de justice sociale au profit du CAC 40, celle de la solidarité nationale sacrifiée sur l’autel du cosmopolitisme, le refus de doter notre pays des mesures de protections sociales, économiques, identitaires au nom de la poursuite des folles chimères euromondialistes, voilà désormais le visage du PS.
Une réalité que la logorrhée « progressiste », les postures « antiracistes », « républicaines » ou « humanistes » de ses apparatchiks sont chargées de maquiller et de rendre présentable. Avec ou sans DSK ? La belle affaire…
Daibutsuden dit
Cher Monsieur Gollnisch, toujours un plaisir de vous lire.
Ce qu’on peut affirmer pour l’instant, c’est que selon la defense de DSK, la relation a ete consommee, et de surcroit juste avant de dejeuner avec sa propre fille. Personnellement, qu’il y ait eu viol ou pas, relation consentante ou prestation non payee, je pense qu’un individu avec un tel aplomb, capable de mentir/trahir sa famille (alors qu’il n’en etait pas a son coup d’essai) ne saurait pretendre a la fonction supreme… (Au passage le FMI veut pousser le Japon a augmenter sa TVA de 5% a 10%, c’est ce que DSK s’appretait a annoncer au peuple japonais… )
Il vaut mieux que nous nationaux, ne nous melons pas des affaires sordides de la gauche et les laissons laver leur linge (tres) sale en famille. Le titanic rose tapera l’iceberg de toute facons… et nous eviterons toute accusation d’avoir sali DSK ou que sais-je encore, la mediatisation d’un diabolique complot de l’extreme droite rappellant les pire heures de l’histoire etc…