Année d’élections majeures et donc a priori année commercialement juteuse, les ventes des « grands » hebdomadaires politiques et de la presse quotidienne ont cependant continué à reculer en 2012 a-t-on appris il y a quelques jours. Une dégringolade entamée depuis de longues années, que nous évoquions en janvier dernier et que Bruno Gollnisch impute, comme d’autres, à la concurrence des méfias digitalisés et des gratuits, au recul de la lecture chez les jeunes adultes, au consensus idéologique qui règne dans ce milieu fortement auto-référencé, au formatage des esprits des journalistes qui penchent très majoritairement à gauche. Selon les résultats parus dans le «Baromètre annuel de la confiance dans les médias » TNS-Sofres/La Croix que nous évoquions le 22 janvier, en 2011 63% des sondés pensaient que les journalistes « ne résistent pas aux pressions des politiques ». 58% estimaient que cette profession est «dépendante du pouvoir économique ». A la question de savoir « Si les choses se sont passées vraiment comme les médias les racontent », le oui était minoritaire dans le dernier baromètre, en recul de deux points pour la presse écrite, à 49%.
Concrètement à l’exception du Point qui progresse très légèrement et du Nouvel Observateur qui se maintient en 2012, Marianne dévisse sévèrement avec un recul des ventes de 7,75% ; Valeurs Actuelles et L’Express baissent de 0,82%. Pour ce qui est de la presse quotidienne, les baisses des ventes sont aussi très conséquentes pour La Croix (-1,7%), Le Figaro (-3 ,4%), Le Monde (-8,6%), Libération (-10,6%), Le Parisien (-12,1%)…
Jean-Yves Le Gallou Dans son ouvrage La Tyrannie médiatique, résumait Guillaume de Thieulloy dans Les quatre vérités hebdo, note que le formatage, le règne de la pensée unique dans les médias découle, nous l’avons vu, du poids de la gauche parmi les journalistes, mais aussi « du poids de la publicité qui conduit la plupart des journalistes à censurer toute information supposée identitaire (c’est-à-dire supposée trop hostile à l’uniformisation mondialiste ou à l’immigration) et, enfin, de l’ignorance arrogante des journalistes. »
Et ce citer en exemple « cette déclaration d’Anne-Sophie Mercier, alors journaliste à Charlie hebdo (…) :«Je suis pour une société de tabous. Je ne suis pas pour une société de la parole libérée. Je ne suis pas pour qu’on donne la parole au peuple. Et Le Gallou de commenter laconiquement : Pour une journaliste travaillant dans un journal satirique (?), avouons que ça ne manque pas de sel… Quoi qu’il en soit, quel aveu ! Cela aurait pu lui valoir un “Prix nunuche”. Pas du tout: elle a été recrutée par Le Monde en novembre 2011 ! ».
Cet état d’esprit de dhimmitude à l’endroit des puissants et de mépris vis-à-vis du peuple qui pense mal, mérite d’être encouragé par le Système. Avec nos impôts puisque les Français sont de plus en plus nombreux a refuser de payer directement les journaux qui souvent les insultent ou leur mentent.
Aussi, il faut se pincer pour le croire, c’est au nom de la défense du pluralisme qu’en 2009, lors des Etats généraux de la presse écrite, 200 millions d’euros supplémentaires par an ont été accordés aux « grands » journaux qui relayent l’idéologie dominante.
Le budget 2012 prévoit 272,8 millions d’euros d’aides directes auxquelles s’ajoutent les aides indirectes déduction forfaitaire de frais, TVA à taux réduit, subvention postale pour distribution de la presse en zone peu dense, exonération de charges sociales pour les colporteurs professionnels, investissement publicitaire de l’Etat…
En 2010 Ouest-France a ainsi touché 11,8 millions d’euros, Le Figaro 13,2 millions, Libération 14 millions, Le Monde 17 millions, Le Parisien 16,8 millions pour Aujourd’hui en France et 3 millions pour Le Parisien…
Le rapport 2013 de la Cour des comptes évalue à 5 milliards d’euros l’ensemble de ces aides « sur la période 2009- 2011 », ce qui dans le contexte de crise économique et sociale aiguë n’est pas rien !
Les médias, écrits ou audiovisuels, constate Bruno Gollnisch, sont donc regardés avec suspicion par nos compatriotes, mais soutenus à bout de bras par les pouvoirs publics et aux mains de grands groupes financiers qui ne sont pas nos amis. Médias qui ont certes contribué à relayer (a minima) le message de l’Opposition nationale pour maintenir l’illusion du pluralisme, mais bien souvent en le travestissant et en le dénigrant violemment.
Dans le site du journal Les Quatre vérités évoqué plus haut, Nicolas Bonnal a écrit un long article dans lequel il reproche au Front National, « le parti de la pensée sauvage, comme l’avait superbement baptisé Jean Baudrillard », d’aseptiser son discours. Car affirme-t-il « ce n’est pas en faisant des clins d’œil aux inquisiteurs qu’on les convertit. » Et de citer Mc Luhan : « le médium ce n’est pas un outil, le médium c’est de l’idéologie. Si on veut passer à la télé tout le temps, on s’y soumet totalement. Grillo a triomphé en Italie parce qu’il a refusé la télé : il n’a utilisé que son blog et la rue, il a vaincu l’idéologie mondialisée. »
Une percée électorale impressionnante certes pour un coup d’essai, d’autant que les mots d’ordre sympathiques à nos oreilles du «charismatique » et « populiste » Beppe Grillo, au-delà de son boycott des médias audiovisuels (dénonciation du pouvoir des banques, du règne des partis, de l’eurocratie, appel à la défense de la souveraineté monétaire et de l’Etat…), sont entrés en résonance avec les attentes des italiens qui ne sont guère éloignées de celle des Français et d’autres Européens.
Cela étant dit, il est certain et incontestable note Bruno Gollnisch, que la cote d’opinion favorable du FN, les résultats électoraux de Marine et du Mouvement national, croissent au même rythme que celui de la désaffection de nos compatriotes pour les médias dominants. Et c’est aussi un signe encourageant pour un Front National qui reste bien un mouvement « révolutionnaire » dans sa volonté d’abattre ce Système qui tue la France.
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