Nicolas Sarkozy affirmait en juillet 2006 «que les Français attendent une France d’après, une France où l’expression Français de souche aura disparu». Les Français attendent surtout une inversion des flux migratoires, l’arrêt de la politique d’immigration de peuplement menée par l’UMPS qui empêche toute assimilation, justement parce qu’ils entendent rester eux-mêmes, maîtres chez eux. Lors du dîner du Crif lundi soir, François Hollande a repris cette expression pour la fustiger lorsqu’il a évoqué le saccage par un groupe d’adolescents mené par un militant d’extrême gauche (ce qu’il n’a pas précisé…) du cimetière juif de Sarre-Union, « dévasté par de jeunes lycéens, Français de souche, comme on dit». Libération rapporte que l’utilisation du terme lui a pourtant valu des critiques : « une expression très connotée, dont l’emploi par le président est une faute, a jugé l’ex-ministre Aurélie Filipetti, entre autres. De son côté, la présidente du Mouvement des jeunes socialistes, Laura Slimani, a dénoncé un brouillage intellectuel (sic). (…°) François Hollande a lui-même réagi mardi lors d’une conférence de presse à l’Elysée : Pour ceux qui m’ont écouté hier soir, il n’y avait pas de doutes à avoir, a-t-il assuré. Je me suis justement distingué de cette expression ». Interrogée par l’Afp, Marine a noté comme beaucoup de nos compatriotes qu’«on a l’impression que (M. Hollande) est content que quelque chose qui soit éminemment critiquable émane de Français d’origine française»…
Une identité française qu’Alain Juppé aimerait aussi voir disparaître. Après Manuel Valls se déplaçant au Salon de l’Agriculture pour exhorter la France de terroirs et des clochers de ne pas voter FN, il s’est à son tour répandu sur son blogue pour supplier nos compatriotes de ne pas s’extraire du carcan UMPS qui conduit notre pays à la ruine.
Comme il le fait désormais régulièrement, sur la même longueur d’onde que son rival Nicolas Sarkozy ou qu’un François Fillon qui, dans un entretien récent sur France Inter pronostiquait une guerre civile si le FN arrivait au pouvoir, il appelle de ses vœux à une « offensive » contre « la montée régulière du FN dans l’opinion ». Il invite ainsi à « ne pas jouer l’avenir de (nos) enfants et de (notre) pays à la roulette russe ».
C’est incidemment pourtant le reproche que l’on peut lui faire puisqu’il a œuvré, lorsqu’il fut le catastrophique Premier ministre de Jacques Chirac, (p)artisan d’une fuite en avant, au bradage de notre souveraineté à une entité bruxelloise non viable. Un jeu de roulette russe dont il s’est aussi rendu coupable vis-à-vis du peuple libyen en cautionnant en 2011 la liquidation du régime de Kadhafi avec les résultats épouvantables que l’on constate, au nom d’intérêts bien obscurs qui n’étaient pas, en toute hypothèse, ceux de la France.
Fort de son bilan désastreux, M. Juppé se croit donc de nouveau autorisé à dénoncer de manière particulièrement grotesque mensongère et caricaturale « l’imposture du Front National », «le tsunami de la sortie de l’euro», « la gabegie budgétaire », « le mythe de l’immigration zéro » et « le risque de monter les Français les uns contre les autres » !
Rallier les Français des deux rives, poursuivre l’œuvre de réconciliation nationale, bâtir un pôle patriote, souverainiste en capacité demain d’être majoritaire c’est pourtant l’œuvre inlassablement poursuivie par le FN. Une mission essentielle à l’origine d’ailleurs de la création de notre Mouvement par Jean-Marie Le Pen en 1972, FN auquel s’agrégèrent au fil du temps et dés les années 80, anciens du PC, du PS, du RPR, de l’UMP…
C’est pourtant toujours un sujet d’étonnement dans les médias si l’on en juge par les réactions ce matin au déplacement hier, rapporte notamment le Huffington Post, de Marine Le Pen, Louis Aliot et Gaëtan Dussaussaye (FNJ) à la conférence de presse du mouvement Agir pour la France (APF).
Une petite structure regroupant d’« anciens cadres du Rassemblement pour la France (RPF) et du Mouvement pour la France (MPF) de Charles Pasqua et de Philippe de Villiers ». « Après avoir rallié d’anciens chevènementistes, obtenu le soutien d’anciens gaullistes via le Siel », la présidente du FN a donc obtenu à cette occasion le « soutien sans condition » des membres de l’APF « pour la présidentielle de 2017 ».
« Seule exception notable à cette convergence patriotique: Debout la France, le parti politique fondé par Nicolas Dupont-Aignan, refuse toujours de saisir la main tendue de Marine Le Pen en vue d’une alliance électorale. Un refus qui laisse d’ailleurs la présidente du FN « dans un abîme de perplexité tant il lui semble difficile de trouver des différences programmatiques notables entre leurs deux formations politiques. A part un ego qui pourrait le pousser à considérer qu’il a sa chance »…
Sur le site du journal L’opinion, Béatrice Houchard s’interroge : « Le gaullisme est-il soluble dans le Front National ? Fondé par des nostalgiques de l’Algérie française, le parti de Jean-Marie Le Pen a surtout un ADN anti-gaulliste ».
« N’y-a-t-il pas un grand écart de voir d’anciens gaullistes rejoindre un FN fondé en 1972 par des nostalgiques de l’Algérie française et des anciens de l‘OAS (Organisation de l’armée secrète qui combattirent le général De Gaulle)? » se demande pareillement l’article du Huffington Post.
« On n’a pas demandé aux Résistants quelle était leur couleur politique, réplique (très justement) Henry Afonso, président de l’Union gaulliste et membre d’Agir pour la France ». Et l’on sait d’ailleurs, ouvrons ici une parenthèse, que les époques troublées peuvent difficilement s’appréhender de manière manichéenne, binaire. Voir notamment la remarquable « Histoire critique de la Résistance» de Dominique Venner ou encore l’ouvrage de l’historien Simon Epstein, « Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance », pour connaître la part essentielle que les hommes et les femmes appartenant à la droite nationale, au courant maurrassien, jouèrent dans la résistance à l’occupant.
Et non pas seulement, selon la légende officielle, des démocrates-Chrétiens, des socialistes ou des communistes, hommes de gauche dont beaucoup rallièrent aussi le régime de Vichy. On connait la réflexion lapidaire de De Gaulle : « Je n’ai trouvé à Londres que la cagoule (mouvement clandestin d’extrême droite des années 30, NDLR) et la synagogue ».
L’article du Huffington Post rapporte également les propos de « Daniel Fedou, coordinateur de l’APF, et ancien compagnon de route de Paul-Marie Couteaux » : « Nous avons avec le FN trois points communs fondamentaux : il faut sortir de l’euro; il faut stopper l’immigration; il faut dénoncer les accords de Schengen, (…) » lequel souligne à l’adresse des pontes de l’UMP : « On ne peut pas se dire gaulliste quand on s’est assis ainsi sur la souveraineté populaire ».
« Le passé (lepéniste) ( ?) reste dans l’opinion nationale. Nous serons là pour rassurer les Français s’ils venaient à douter », a ajouté M. Fedou ». De notre côté, et Bruno Gollnisch l’a souvent dit, nous serons également là pour rassurer nos compatriotes nationaux, les pieds-noirs, les harkis, leurs descendants, les inviter à dépasser les traumatismes d’hier, les plaies toujours vives des crimes du gaullisme, au nom de l’intérêt supérieur de notre nation. Fort du plus grand dénominateur commun qui rassemble les Français de bonne volonté : la défense de notre souveraineté et identité nationales à laquelle Charles De Gaulle, par ses écrits et certains de ses actes, avait manifesté son attachement.
« Le passé est le passé. Il est temps de déposer les vieilles armes qui rouillent au placard », a affirmé hier avec raison Marine Le Pen. Ne rien oublier certes, mais avancer vers l’avenir sur le même chemin pour la France et les Français d’abord. Pour que la voix d’une France libre, porteuse d’une vision du monde alternative au système mondialiste à tuer les peuples, si singulière dans le concert des nations, ne s’éteigne pas et traverse encore les siècles. C’est bien pour la renaissance de cette France là, la France d’après l’UMPS, que nous luttons.
Arminius de Teutoburg dit
Le vrai patriotisme a-t-il une couleur politique ? Oui certes, mais il n’est ni républicain, ni socialiste. Soyons lucides, ceux qui oublient le nom France, qui ne sont pas disposés à lui redonner sa place, n’ont et n’auront pas leur place dans celle de demain.
Nicolas dit
Formidable éditorial, magnifique synthèse nationale.
Dupont Aignan a encore un pied à l’UMP mais il arrive au bout de sa logique qui n’ à aucun autre débouché autre que celui du FN.
L’union des patriotes remplacera l’union des droites encore rêvées par certains..
Ribus dit
La création d’une sorte d’alliance nationale est déjà un sujet assez ancien puisqu’il me semble que Paul-Marie Couteaux avait beaucoup travaillé dans ce sens avant de quitter la vie politique. Cela suppose un accord sur le minimum et beaucoup ne veulent pas sauter le pas de peur d’être avalé tout cru par Marine.
Pourtant, un tel socle est indispensable. La question concerne son contenu et surtout sa forme. Dans ce genre d’exercice, tout le monde va vouloir garder ses propres billes au moins au début pour continuer d’exister.
Donc, je crois que politiquement, la pomme n’est pas encore mûre. il faut même dire que ce sera difficile du vivant de Jean Marie Le Pen, compte tenu du poids historique et du charisme du personnage.
Mais avant d’envisager un tel accord, il serait peut être possible d’organiser un débat ou un colloque sur le thème de la Patrie ; ce sera déjà un début.
Tythan dit
Bonjour,
La manière dont vous essayez de rallier Nicolas Dupont-Aignan est assez comique…
Vous relatez en effet le ralliement de parfaits inconnus (quand vous les nommez) dont vous prétendez qu’il s’agirait d’anciens du MRC, du MPF, du RPF ou du SIEL. Soit des mouvements confidentiels ou en voie de disparition. Puis, vous écrivez, sans rire « seule exception notable à cette convergence patriotique : Debout La France »…
Debout la France est certes un petit mouvement, mais enfin son envergure n’a rien à voir avec ces groupuscules lorsqu’ils existent encore.
La pratique est d’autant plus risible que le SIEL, groupuscule fondé par Paul-Marie Couteaux, a fait l’objet d’un putch visiblement téléguidé du Front National. Et d’ailleurs, Paul-Marie Couteaux a expliqué à de nombreuses reprises combien Marine Le Pen s’était mal conduite à l’égard de Nicolas Dupont-Aignan.
Le problème du Front National, c’est que vous n’envisagez la convergence nationale que sous la forme d’un ralliement à vos thèses. Evidemment, cela ne pourra jamais fonctionner!
Pour le reste, je commence à être fatigué par ces constants appels du pied du Front National à l’égard de notre parti. Nous sommes différents bien que nous ayons quelques idées en commun, notamment s’agissant de notre critique de l’euro et des politiques européennes. Pourquoi ne vous réjouissez-vous pas tout simplement de cette convergence et n’arrêtez vous pas d’essayer de nous tirer dans les pattes?
Un sympathisant de DLF qui n’a jamais cédé à la haine du Front National
Modérateur dit
L’enjeu dépasse de loin les petites querelles de personnes ou de susceptibilités que vous évoquez, c’est l’avenir de la France qui est en jeu! Vous oubliez (omettez) au moins un point dans votre démonstration, lequel a été justement évoqué par Marine, à savoir que le programme de Debout la France n’a pas seulement « quelques idées en commun » avec celui du FN , mais épouse quasi exactement les « thèses » de notre Mouvement, auxquelles M. Dupont-Aignan s’est « rallié », non sans un certain talent, après avoir quitté l’UMP… La question qui se pose est donc bien celle-ci: l’ego des uns ou des autres, les intérêts boutiquiers sont-ils plus importants que de se donner une possibilité accrue de sortir notre pays d’un euromondialisme mortifère? C’est en conscience que M. Dupont-Aignan et plus généralement les souverainistes doivent répondre à cette question, eux qui ne sauraient avoir de « haine » vis-à-vis du FN pour peu qu’ils soient sincères, cohérents avec les idées qu’ils défendent. Merci de votre courriel; gollnisch.com
Association RG dit
Notre association a créé le terme UMPS :nous aimerions qu’il ne soit pas récupéré par votre parti et attribué à Jean Le Pen. Merci de ne plus l’utiliser dans un cadre que nous n’approuvons pas.
Modérateur dit
Votre sens de l’humour est très rafraichissant! Merci de votre courriel, gollnisch.com
frederick dit
Forum du Patriotisme Social …le FPS ….ou plutot Forum Social du Patriotisme pour ne pas confondre avec le PS mais j aime beaucoup la combinaison de ces mots
car en effet il faut plus qu un Parti pour relever la France ; il faut un veritable FORUM …
Social oui car l ultraliberalisme du momment est insupportable humainement….et les solutions economique doivent etre ecosystematiques…respecte les ecosystemes de l Homme..
Patriote oui car la Patrie est un biotope….
Finalement il n y a rien de plus ecologique que la notion de Patrie…
Si l on peut faire l analogie avec le monde animal , les Ours Polaire ne peuvent survivre en Plein desert et les Girafe sur la banquise ne feraient pas long feu….
Donc voila pourquoi la Notion de Patrie est infiniment Moderne et ecologique…car la Patrie est avant tout un Biotope…
et pour quoi le Forum Social du Patriotisme est un excellent pour l Union des Patriote….