Encore un nouveau drame en mer Méditerranée qui a vu ces dernières heures, au large de la Libye, le chavirage d’un rafiot transportant des centaines de clandestins. Une situation qui illustre l’accélération des flux migratoires depuis la catastrophique liquidation du régime de Kadhafi ; un « contrat » exécuté en 2011 avec l’aval (sur ordre ?) de Washington par le trio Sarkozy-Juppé-BHL, avec le soutien de François Hollande. Si la Libye d’alors bloquait grandement le départ de migrants depuis ses côtes vers l’Europe (Kadhafi s’y était engagé et avait tenu parole), l’explosion de l’immigration-invasion se traduit statistiquement aujourd’hui par la hausse des victimes des naufrages entre l’Afrique et notre continent. Malheureux à qui les mafias de trafiquants font miroiter un avenir meilleur en Europe, tant il est vrai que les aides données aux immigrés sous nos latitudes, à commencer par la France, agissent comme de véritables pompes aspirantes de l’‘immigration. Une horreur, comme celui de l’assassinat et du viol de la petite Chloé mercredi dernier à Calais, par Zbigniew Huminski, un psychopathe polonais, déjà expulsé de France et multirécidiviste (nous avons déjà assez des nôtres !), qui découle aussi de l’absence (ou des faibles moyens) de surveillance et de la suppression des frontières au sein de l’espace Schengen. C’est ce laxisme là qui permet aussi cette libre circulation des clandestins débarqués en Italie…qui rejoignent en général notre pays. Une France pourtant frappée de plein fouet par la crise, qui compte des millions de pauvres et de chômeurs et qui doit maintenant tourner rapidement le dos aux politiques mortifères menées jusqu’alors si elle entend perdurer en tant que nation libre, souveraine, enracinée et prospère.
Or à l’entendre hier sur Canal plus, on peut vraiment douter que François Hollande ait pris la mesure des enjeux. Pour « fêter », à quelques semaines prés, le troisième anniversaire de son arrivée à l’Elysée, il était l’invité exceptionnel sur la chaine des bobos et des beaufs de gauche, de l’émission « Le supplément » animée par Maïtena Biraben. En l’espèce deux heures de spectacle mélangeant infos et divertissement -le concept d’infotainement inventé Outre-Atlantique.
Continuant à abîmer la fonction présidentielle, comme l’avait fait avant lui le bling-bling Sarkozy, le président socialiste est certes à l’image d’une large partie de la classe politicienne qui sombre à des degrés divers, dans le dévoiement démagogique, dans la pipolisation, si ce n’est dans une certaine vulgarité, passant du « spectacle de la politique à la politique-spectacle ». Une perte de crédit dont souffrent ceux qui ont normalement pour mission de tirer le pays vers le haut, mais qui est somme toute dans la continuité de la décadence de notre pays qui n’épargne pas les principaux responsables.
Dans ce contexte, la prestation de M Hollande a été éreintée par l’ensemble des médias, tant elle fut caricaturalement mauvaise. A l’image de son optimisme de carton pâte basé sur la capacité du gouvernement à profiter d’une reprise de la croissance chez nos voisins. « Prestation anecdotique », « pratique de l’art de l’esquive» sur les sujets prioritaires que sont l’emploi et le chômage, « discours recyclable », «velléitaire», «accablant de vacuité», «mauvaise émission de variété», «parole présidentielle gaspillée et décrédibilisée »… les éditorialistes n’ont pas été tendres
Largement interrogé sur la montée en puissance du vote Front National, l’incapacité de François Hollande à appréhender ce phénomène, à en tirer des conclusions pratiques sur les orientations, le logiciel des politiques menées par les partis dits de gouvernement depuis des décennies, était toute aussi frappante. Un mélange d’incompréhension, d’impuissance, de fuite en avant qui a été également pointé par certains commentateurs. Dans Les Echos, Cécile Cornudet s’est arrêtée sur l’agacement de M Hollande, « le moment est fugace, mais le sujet essentiel » concernant le « reportage » diffusé au cours de cette émission « qui fait parler des électeurs PS passés au FN » dans le Nord-Pas-de-Calais. Or « leurs propos sont terribles » . Mais « confronté à ceux qu’il a déçus, François Hollande reste sans voix ».
Ou plus exactement a ressorti de son chapeau quelques formules toutes faites pondues par ses communicants, du même tonneau que celles qui sont rabâchées ad nauseam par la gauche et une large partie de la droite depuis trente ans. Ainsi les difficultés économiques expliqueraient seules cette montée du FN. Elles jouent bien sûr un rôle majeur dans l’adhésion des Français au programme alternatif porté par le FN. Mais c’est aussi une façon de réduire la motivation plus large du vote FN qui signe également affirme Bruno Gollnisch, un attachement majeur de nos compatriotes à leur identité, leur souveraineté, leur culture, aux valeurs de notre civilisation helléno-chrétienne, européenne.
Le « nationalisme c’est une pourriture » à éradiquer expliquait un djihadiste français parti combattre en Syrie dans une vidéo, dont un extrait a été intégré dans un reportage sur l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux par l’Etat Islamique, diffusé hier soir sur LCP. M. Hollande s’est contenté de répéter sur Canal plus que le FN « n’est pas un parti républicain, c’est un parti dans la République », appelant à la confrontation programmatique, parce que «sur le fond, sur les propositions, c’est assez commode de montrer les illusions ». Et histoire d’illustrer son propos sur l’archaïsme d’un FN national-étatiste-dirigiste, il a fait « très fort».
« Quand madame Le Pen a-t-il affirmé, parle comme un tract du Parti communiste des années 70 – parce que c’est ça en réalité, en pensant qu’on peut fermer les frontières, qu’on peut nationaliser les industries, qu’on peut sortir un certain nombre de capitaux de notre pays sans qu’il y ait de risques. Quand elle parle comme le Parti communiste, ça parle, dans cette région-là (le Nord- Pas-de-Calais, NDLR), parce que ça a été, encore aujourd’hui, une région influencée par le Parti communiste ». Un PC qui cepopendant a-t-il précisé ne « demandait pas qu’on chasse les étrangers »ou « qu’on fasse la chasse aux pauvres ». On admirera l’art du résumé du chef de l’Etat.
Il fallait s’y attendre, les communistes se sont étranglés en découvrant la comparaison faite entre Marine et le PC de l’ère Brejnev. Olivier Dartigolles, porte-parole du PC, a affirmé que « Quand Hollande compare le FN au PCF des années 70, sa faute est double. À l’égard des militantes et militants communistes. Mais c’est aussi une lâcheté intellectuelle face au FN d’aujourd’hui ». Le monsieur anti FN du Parti de Gauche, Alexis Corbière a parlé d’une « honte ». Le militant LGBT Ian Brossat, incarnation du communisme new look, qui a trahi aux municipales ses « camarades » du Parti de Gauche pour devenir adjoint PC à la mairie de Paris, a jugé « la comparaison » de M. Hollande « indigne et inepte ». « En parlant ainsi, Hollande contribue à dédiaboliser encore un peu plus le FN. C’est une faute politique et une faute morale ». Monsieur est connaisseur…
Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a demandé des « excuses publiques » au président de la République pour cette « déclaration honteuse », des « propos parfaitement scandaleux ». Et de préciser: « Prétendre comme il l’a fait que Marine Le Pen parle comme un tract du Parti communiste alors que le Parti communiste a toujours combattu les idées du FN … Nous, nous n’avons pas démissionné, nous menons le combat, et le président de la République, lui qui a abandonné la défense du monde ouvrier et industriel, prétend nous donner des leçons ? ». « Je lui rappelle, puisqu’il parle des tracts du Parti communiste dans les années 70, qu’à l’époque la gauche avait un programme, c’était même un programme commun. Et quand il fallait nationaliser (…) eh bien la gauche le faisait à l’époque, elle ne démissionnait pas. Cette déclaration du président de la République, c’est l’aveu de son renoncement à parler au monde ouvrier. J’ai été parfaitement scandalisé par cette déclaration. (…) ».
« En insultant le Parti communiste des années 70, François Hollande oublie que c’était alors le programme commun qui conduisit à la grande victoire de 1981», a également souligné Jean-Luc Mélenchon. Marianne a d’ailleurs opportunément rappelé la phrase du roué François Mitterrand affirmant à l’époque de ce fameux Programme commun : «celui qui n’accepte pas la rupture avec l’ordre établi, avec la société capitaliste, celui- là, il ne peut pas être adhèrent du Parti Socialiste ». C’est maintenant celui qui n’accepte pas l’idéologie du métissage laïque et obligatoire, du laisser-faire laisser-passer mondialiste qui est prié de prendre la porte.
Quant aux forces résiduelles du communisme, et au-delà des les critiques de M. Laurent et de ses amis sur les trahisons du PS, constate Bruno Gollnisch, cela ne les empêchera pas de faire alliance avec le PS à l’occasion des prochaines élections régionales. Voilà au moins une chose qui ne change pas. La capacité du PC à trahir les Français les plus modestes, hier en prenant ses ordres du Komintern, aujourd’hui en rampant devant l’aile gauche du « parti de l’étranger » pour quémander quelques postes. Et ce sont les mêmes qui s’étonnent de ce que les ex électeurs communistes se réfugient dans l’abstention ou « passent au FN »…
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