C’était avant la victoire du onze tricolore sur la modeste équipe roumaine, avant les violences de ces derniers jours entre supporters Allemands, Ukrainiens, Anglais et Russes, à Marseille, Nice et Lille. Le sondage Ifop commandé par le quotidien gratuit metronnews et réalisé juste avant le début de l’Euro 2016 indiquait que seuls 48 % des Français trouvaient l’équipe de France sympathique. « Un pourcentage encore plus élevé chez les électeurs du FN et de Marine: 61% d’entre eux n’éprouvent pas de sympathie à l’égard des Bleus (…). En outre, 56% des électeurs FN ne suivront pas les matches des Bleus durant l’Euro, contre 48% pour l’ensemble de la population. Enfin, les sympathisants de Marine Le Pen sont 73% à ne ressentir aucun intérêt pour le foot, légèrement au-dessus de la moyenne nationale (70%). » La même semaine, évoquant l’accueil houleux réservé par des militants cégéto-communistes à Emmanuel Macron lundi dernier à Montreuil -voir notre blogue- Bruno Roger-Petit dans Challenges pointait une « convergence » Front de Gauche-Front National. Elle aurait pour base commune « le rejet des politiques. La fragmentation sociale. La haine du bas envers le haut. Et la collusion des gauches de la gauche avec le Front National, les deux termes de l’horizontalité politique française ayant intérêt à entretenir la haine entre Français. »
Et l’éditorialiste, qui doit se réjouir de la décision des pays de l’UE, sous injonction de Washington, de prolonger fin juin les sanctions économiques prises contre Moscou, pourtant en première ligne dans la lutte contre le terrorisme, de pointer une « étrange et inquiétante cohorte extrémiste. » En l’espèce, celle « qui voit le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière (…) à l’unisson (dans leur analyse de cette affaire Macron, NDLR) avec l’économiste souverainiste Jacques Sapir, zélé admirateur de Poutine et avocat de l’alliance des gauches de la gauche avec le FN (…) » et « Florian Philippot« . » Même référent symbolique, le costard de l’élite dominante opposé au t-shirt du petit peuple en souffrance. Même réification du corps physique de l’ennemi politique, qui légitime l’agression. Même sortie du champ républicain » (sic).
Roger-Petit pour appuyer sa thèse qui est, grosso modo, celle de l’intelligentsia progressiste, du ventre mou de la politique française, de Juppé à BHL, de Nicolas Sarkozy à Alain Duhamel, de Pierre Gattaz à Manuel Valls, ajoute sur ce mode anxiogène qu’il affectionne tant : « Gauches de la gauche et Front National convergent vers leur objectif premier: détruire les forces démocratiques centrifuges afin de devenir les deux termes dominants de l’offre politique, chacun dans leur camp. »
Pourtant n’en déplaisent à tous les Roger-Petit du microcosme médiatique, à tous les Juppé de la Caste au pouvoir, ce qui inquiète les Français, les Européens, ce n’est pas un fantasmatique complot rouge-brun, la montée des populismes, mais la présence au sein de nos sociétés d’individus, noyés dans la masse de l’immigration massive, animés de pulsions terroristes meurtrières, les fous d’Allah et autres djihadistes. Encore une fois si tous les musulmans ne sont pas terroristes (très loin s’en faut) tous les terroristes sont musulmans.
En ce début de ramadan, c’est aux Etats-Unis après la fusillade à motivation djihadiste de San Bernardino (Californie) en décembre, que le terrorisme a frappé hier à Orlando (Floride)…comme il frappe quotidiennement chrétiens et musulmans en Syrie, en Irak, en Afrique, dans les zones aux prises avec les milices djihadistes sans que cela suscite, il faut bien le dire, beaucoup d’émotion dans nos contrées. Mais cette fois c’est un symbole de l’Occident décadent qui a été visé par un américain d’origine afghane, Omar Mateen, 29 ans, juste après qu’il ait fait allégeance à l’Etat Islamique. Ce jeune homme, finalement abattu, est l’auteur présumé du pire massacre terroriste depuis le 11 septembre 2001 , une fusillade dans une boîte de nuit gay qui a fait au moins 50 morts et 53 blessés.
Comme souvent, l’auteur de cette tuerie a été décrit par les médias, ses proches, son père, sa femme comme « un loup solitaire », un individu « instable », « impulsif », « bipolaire », mais pas du tout comme un « religieux »… Dans le cas présent, il aurait basculé soudainement dans la haine après avoir vu deux hommes en train de s’embrasser dans la rue alors qu’il se promenait avec son jeune fils.
L’Express rapporte cependant que cet ex gardien « dans un établissement pour délinquants juvénile qui » occupait depuis 2007 un poste dans une entreprise de sécurité, G4S, dont le slogan est Securing your world (protéger votre monde) », était dans le collimateur des services de renseignements. « Le patron de la police fédérale à Orlando, Ronald Hopper, a révélé que le jeune homme avait été interrogé plusieurs fois en 2013 et 2014. Le FBI s’était intéressé à lui après « des remarques à ses collègues suggérant d’éventuels liens avec des terroristes », a-t-il expliqué. D’après Le Monde, le FBI avait en 2013 lancé une première enquête « plus approfondie ». Il avait été interrogé, deux fois, ainsi que ses proches. En 2014, la deuxième enquête a estimé que « le contact » avec Moner Mohammad Abu Salha, considéré comme étant premier kamikaze américain en Syrie, était minimal et ne constituait pas une relation substantielle ou une menace à l’époque, rapporte le journal. »
D’ores et déjà la grande inquiétude des médias Français est… que ce drame profite électoralement à Donald Trump, lequel avait déjà déclaré, sans excès de finesse, après l’attentat de San Bernardino, qu’il interdirait l’entrée sur le territoire américain aux musulmans. M. Trump a ainsi annoncé que son discours de campagne, qui avait pour thème initial la calamiteuse Hillary Clinton, était remplacé par une allocution sur « l’islam » et la « sécurité nationale ». Spécialiste des Etats-Unis pour BFMTV, François Durpaire (par ailleurs scénariste d’une BD, « La présidente« , décrivant sur un mode catastrophiste Marine Le Pen élue à l’Elysée), a estimé que la tuerie d’Orlando était un tournant de première importance dans la campagne présidentielle américaine.
Avec ou sans attentats, la stigmatisation dans nos médias de la candidature de Donald Trump (le socialiste Bernie Sanders jouissant sans surprise d’un traitement plus sympathique constate Bruno Gollnisch), ne faiblira pas dans les mois à venir. Cette hostilité pour un candidat qui « casse les codes », s’apparente aussi à de la frayeur chez les bruxellois qui se satisfont de vivre sous la tutelle du Nouvel ordre mondial et qui, pour cette principale raison, repeignent pareillement Vladimir Poutine sous les couleurs les plus sombres.
Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économiste qui a travaillé au Monde, à La Tribune et au Nouvel Economiste, notait dans Le Figaro en mars dernier que M. Trump « renoue avec l’isolationnisme traditionnellement ancré dans le parti républicain jusqu’au tournant de la Deuxième guerre mondiale. Sa vision du monde n’est pas unipolaire mais multipolaire; son slogan Make America great again est concentré davantage sur la situation socio-économique interne du pays que sur son implication dans les affaires du monde. S’il est élu, il devrait renouer avec une politique extérieure réaliste, pragmatique et non messianique, à la différence de (Hillary) Clinton. » Trump ajoutait-il, « a réussi à court-circuiter la machine à financements, car il est auto-suffisant. Il ne dépend de personne, et c’est pour ça que beaucoup d’Américains le soutiennent. C’est la seule manière d’élire quelqu’un qui ne soit pas corrompu et qui ne dépende de personne, d’aucun gros donateur, d’aucun lobby. Comment Hillary Clinton peut-elle être indépendante de Goldman Sachs quand cette banque est l’un des principaux contributeurs du financement de sa campagne? »
M. Quatrepoint dit aussi l’évidence quand il explique que des deux côtés de l’Atlantique, « la montée des populistes, comme on les qualifie non sans un certain dédain, est la manifestation de l’échec patent de ceux qui gouvernent et du modèle économique dominant depuis un quart de siècle (…). Trump et Sanders sont les candidats anti-establishment qui portent les rancœurs et les revendications des classes moyennes, plutôt blanches de la middle-working class, encore majoritaire aux Etats-Unis. »
« En France, le FN a beaucoup plus percé que le Front de Gauche car il s’est approprié une part des revendications sociales autrefois portées par la gauche de la gauche, et a attiré à lui les petits blancs, la white middle working class qui n’est pas, n’est plus, dans ces grandes métropoles qui se distinguent particulièrement du reste du territoire: le désert français, ou l’Amérique profonde. Les habitants des périphéries sont peut-être mal considérés par l’élite métropolitaine, mais s’expriment par leur vote. Après avoir essayé droite et gauche, et devant l’aggravation de leur situation, ils veulent tenter autre chose. C’est Trump outre-Atlantique, c’est le FN en France. »
« Trump a pris tout monde par surprise, alors que cela fait quarante ans que le FN est installé dans le paysage médiatique et politique. Ses dérapages verbaux ne le desservent pas. Au contraire, ils le font monter dans les sondages. Ses soutiens se disent: enfin quelqu’un qui parle notre langue et qui nous défend!». Mais il n’a pas gagné, car l’Establishment, le Big Business, fera tout pour l’abattre. Tout comme le système fait tout pour abattre les Le Pen (…). »
Establishment, Big Business qui peuvent encore compter sur leurs employés des gros médias pour débiter le bon catéchisme, distribuer bons points et fatwas. Mais sont-ils encore audibles, crédibles? A la fin c’est toujours le principe de réalité qui l’emporte, hélas parfois dans la douleur.
Tartempion dit
La colonisation culturelle (partie 1).
On ne peut pas parler de sport sans entendre un mot anglais,
donc américain. Comme c’est curieux !
Ainsi au lieu de jouer au ballon à pieds,
tout le monde dit qu’il joue au foute-bol,
et les gens instruits se rengorgent en prononçant foute-baule.
Ensuite on dit un match au lieu de dire une rencontre, ou une compétition.
Comme il y a plusieurs façons de jouer au ballon
il devrait y avoir le ballon à mains, le ballon à panier.
Meuh non ! On nous dit de dire : le ande baule, le volé baule.
Si on nous proposait d’assister à la retransmission
d’une partie de ballon à pieds, cela n’intéresserait personne.
Mais assister à un match de foute-baule, cela change tout !
Pourquoi cet effet des mots ? Cela mérite d’être analysé.
Tartempion dit
La colonisation culturelle (partie 2).
Pour assister à une retransmission,
gardée à vue par une armée de policiers en état d’urgence,
on pourrait revêtir un maillot aux couleurs de France.
Houlà, surtout pas !
Hello ! pour être ine, vous devez revêtir un ti-cheurte.
Pourquoi des mots anglais exercent une fascination ?
Ce qu’on n’a pas compris, c’est qu’en ne cessant de parler anglais,
on finissait par se faire ANNEXER par le monde anglo-saxon.
Mais aujourd’hui, comme on n’ose plus dire annexer,
on dit mondialiser. Ca produit le même effet, mais on évite la guerre.
C’est plus subtil. Mais l’intention dominatrice y est.
Go, french pupils ! the glorious day is now.
Against us, the tyrany …