Le blog de Bruno Gollnisch

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Harkis , Pieds Noirs, mémoire et vérités…

26 septembre 2016 7 commentaires

gollnisch-collage-harkis-384x200Les périodes électorales sont propices aux repentirs, aux demandes d’excuse et de pardon de la part de ceux qui quémandent les votes de telle ou telle communauté.  Samedi, tout à sa campagne visant à se calquer sur les positions du FN, Nicolas Sarkozy, en meeting à Perpignan (Pyrénées-Orientales), a rendu un hommage « aux Harkis » qui eux aussi, avaient « pour ancêtres les Gaulois »  et dont « le drame  est celui de toute la France (…). Une tâche de sang indélébile reste sur notre drapeau ». « A travers les Harkis, c’est tout notre roman national qui s’écrit : celui des femmes et des hommes du monde entier qui ont adopté la France, ses valeurs, sa Nation. Parmi eux, une place privilégiée est faite aux Français musulmans morts pour notre liberté et notre drapeau ». Un discours précédant  celui de François Hollande qui, hier aux Invalides, au cours  de la Journée nationale d’hommage aux Harkis,  a reconnu officiellement et solennellement pour la première fois   « les responsabilités » de la France dans « l’abandon » des Harkis  (qui) ne fut jamais pleinement reconnu par la République », « les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil inhumaines de ceux transférés en France ». Il faut rappeler que cette  reconnaissance de cette  « vérité implacable » et  » cruelle »   était une des promesses de campagne du président de la République.

Ce n’est pas si lointain,  lors de sa visite à Alger en décembre 2010, le candidat Hollande  avait laissé entendre que la France  devrait faire des excuses à l’Algérie pour les 132 ans de présence française. Il avait condamné l’infâme colonisation…mais était resté muet sur les crimes dont furent victimes des dizaines de milliers de Harkis et Pieds Noirs. Alors il faut relever cette (timide) évolution même si  il faudrait être naïf pour ne pas voir ce que ce mea culpa cache comme  cynique calcul clientéliste, là ou le FN, a toujours  défendu depuis 1972 la mémoire, l’honneur,  les revendications morales et matérielles des Harkis. Et ce,  à une époque où au mieux tout le monde s ‘en foutait, au pire ou ils étaient insultés et méprisés,  parqués en France  dans des camps, incarnation de la mauvaise conscience des gaullistes, des socialistes, des communistes…

 Hacène Arfi, à la tête  de l’association Coordination harka,  qui s’occupe notamment  des vieux Harkis,  a fait part de sa  déception au micro d‘Europe 1 à la suite de l’intervention de M Hollande: « Je suis déçu. On s’attendait à un geste plus fort que ça », « si le président veut vraiment porter une reconnaissance envers les Harkis, c’est à travers une loi. Cette loi serait la reconnaissance de la nation, et il y aurait une réparation matérielle. »  Jean-Marie Le Pen, alors tout jeune  député,    quitta son siège à l’Assemblée pour venir au secours de nos compatriotes d’Algérie et le FN n’a pas varié dans sa demande d’une juste réparation.  Lors de la précédente présidentielle,  Marine fut la seule candidate –avec Jean-Marc Governatori, le candidat de l’Alliance écologiste indépendante-  à signer la convention Candidat-Rapatriés, reconnaissant le  « crime d’Etat »  commis contre les Pieds Noirs et les Harkis.

En novembre 2013 Hacène Arfi  avait renvoyé sa médaille de l’Ordre national du Mérite à François Hollande pour dénoncer, comme le firent de nouveau  le Front National, les associations Harkis et  de Pieds Noirs,   le texte de loi adopté  par le Parlement, faisant des Accords d’Evian  du  19 mars 1962  une Journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie.

C’est pourtant à cette date,  que débutèrent  les massacres de masse, tortures, enlèvements et viols perpétrés par le FLN. Une date célébrée toute honte bue par  la très grande majorité des municipalités  socialo-communistes et  de droite, du moins dans les communes ou  les rapatriés d’Algérie, leurs enfants et petits-enfants  ne pèsent pas électoralement parlant…  Hacène Arfi en  a témoigné dans l’Express en mai 1997;   il se souvenait  alors, tout jeune enfant  en Algérie,   de ce terrible  été 62, « l’odeur des cadavres de harkis en putréfaction, exposés dans des cages de bois sur la place du village, supplétifs de l’armée française désarmés par leurs frères d’armes et livrés aux ennemis d’hier, torturés, égorgés, émasculés, brûlés vifs, massacrés après les accords d’Evian », ce 19 mars »,  de cet enfant égorgé sur une table par les bouchers du FLN   que sa mère essayait de lui cacher…

Bruno Gollnisch n’a eu cesse de le répéter  également , « loin de réconcilier les mémoires, le 19 mars est une date qui les divise et ravive les plaies profondes d’une page douloureuse de l’histoire récente de la France. Par respect pour ces victimes et leurs familles encore en vie aujourd’hui, la Nation ne peut et ne doit se rassembler en ce jour anniversaire ».

Dans L’Action Française  il y a quinze jours, Bernard Coll , Secrétaire général de Jeune Pied Noir,  a affirmé  que  les accords d’Evian  « n’avaient pour seul objectif que de permettre au général De Gaulle de disposer d’un cadre politique et juridique lui permettant de se débarrasser au plus vite du  boulet algérien . Et cela, quelles qu’en soient les conséquences humaines pour les Français d’Algérie de toutes origines. Le  mensonge français  dénoncé en 2003 par Georges-Marc Benamou dans son ouvrage n’est, semble-t-il, pas prêt de cesser tant que l’Etat français est tenu par le FLN par le pacte du 19 mars 1962 scellé par le sang de 100.000 Harkis et de milliers de Pieds Noirs et soldats français sacrifiés à la décision du général De Gaulle (…).  G-M Benamou a pu déclarer dans Paris-Match :  La France a jeté les Harkis dans les basses-fosses de l’Histoire. Il y a eu 80.000 harkis morts. Paris a systématiquement entravé leur sauvetage. De Gaulle est bel est bien le complice d’un crime contre l’Humanité ». La Ligue des Droits de l’Homme vient même d’organiser un colloque international à Paris sur le thème :  La tragédie des Harkis : un crime contre l’Humanité ?. Il est donc possible, comme le fait Jeune Pied Noir depuis 1990, d’accuser publiquement le général De Gaulle du pire des crimes, celui de  crime contre l’Humanité, sans être poursuivi en justice par sa famille, ses proches ou les défenseurs de sa mémoire. C’est parce que, tout simplement, cela est désormais incontestable ».

M.  Coll   rappelle  également les articles du professeur Maurice Allais, prix Nobel d’économie, puis, en juillet 1962, de son ouvrage  L’Algérie d’Evian » , qui « fut la première des grandes personnalités françaises à avoir compris que les « Accords d’Evian » étaient des accords fictifs conduisant au  génocide  le mot est de lui, programmé des Français d’Algérie. Ce qui rend encore plus forte la démonstration scientifique et juridique du professeur Allais c’est qu’il n’était pas partisan de l’Algérie française. Mais simplement un homme juste, horrifié par les conséquences prévisibles des accords d’Evian. Des conséquences d’ailleurs annoncées par le général De Gaulle lui-même dans sa conférence de presse du 23 octobre 1958 :  Quelle hécatombe connaîtrait l’Algérie si nous étions assez stupides et assez lâches pour l’abandonner.  C’est pourtant ce qu’il fit. Les preuves ressortent aussi lors des procès des généraux qui se révoltèrent contre le parjure du Chef de l’Etat, notamment ceux des généraux Salan, Challe, Zeller et Jouhaud, comme lors du procès du colonel Bastien-Thiry et des autres officiers fidèles à leurs engagements. D’autre part, les écrits de Georges Bidault ou de Jacques Soustelle comme les déclarations du Bachaga Boualam à l’Assemblée nationale, ou celles du maréchal Juin à la presse avaient largement informés l’opinion française dès 1962. Car, ce qui peut paraître paradoxal, malgré la censure de l’époque, la grande presse était alors plus libre qu’aujourd’hui. Ou, peut-être, certains journalistes étaient-ils plus courageux ? »

Les raisons de cette baisse de la  liberté et du courage sont connues…nous aurons certainement l’occasion d’en reparler, et de  la vérifier de nouveau  au cours de la campagne présidentielle…

 

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Classé sous :Actualités Balisé avec :19 mars 1962, accords d'Évian, Bachaga Boualam, Bastien-Thiry, Bruno Gollnisch, Challe, De Gaulle, François Hollande, Georges Bidault, Georges-Marc Benamou, Hacène Arfi, harkis, Jacques Soustelle, Jean-Marie Le Pen, Jeune Pied-Noir, Jouhaud, journée nationale d’hommage aux Harkis, Ligue des droits de l’homme, maréchal Juin, Marine Le Pen, Maurice allais, Nicolas Sarkozy, Perpignan, Pieds-Noirs, Salan, Zeller

Commentaires

  1. Roger dit

    26 septembre 2016 à 19 h 14 min

    Merci de nous rafraîchir la mémoire face à l’enfumage présidentiel à la ramasse de voix potentielles pour 2017 !
    J’étais en 6e au lycée en région parisienne quand la Directrice est entrée en plein cours et nous présenta deux « nouveaux ». Ils étaient physiquement différents des petits blondinets que nous étions et plus âgés aussi. C’était deux frères qui portaient un prénom bizarre, et qui selon la Directrice venaient d’un département qui n’était plus français. Elle nous demanda de les accueillir amicalement, ce que nous fîmes. Toutefois, pendant les cours, nous percevions de temps en temps venant du fond de la classe où ils étaient assis, leurs sanglots…

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  2. DASSONVILLE dit

    27 septembre 2016 à 8 h 41 min

    C’était nos camarades de combat. Ils n’ont pas été abandonnés mais désarmés et livrés au tueurs du FLN. Tueurs qui, pour la plupart, ont été sortis des prisons françaises par de Gaulle, en vertu des accords d’Evian qu’il a été le seul à respecter.
    Rappelons quand même que le FLN était quasiment anéanti sur le terrain et qu’il ne pouvait s’installer en Algérie que si on le débarrassait des européens et des harkis, ce que de Gaulle a fait sans hésitation.
    Et maintenant, les héritiers des porteurs de valise viennent faire le coup de la compassion !
    Quelle honte !

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  3. safras dit

    27 septembre 2016 à 9 h 07 min

    merci Monsieur Gollnisch pour votre engagement indéfectible dans la défense des harkis et des pieds-noirs
    comment ne pas voir dans le discours de Monsieur Hollande une visée électoraliste puisqu’il a eu 4 ans pour faire cette déclaration et que, non seulement il ne l’a pas faite avant mais qu’il a officialisé le 19 mars jour de honte et de deuil

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  4. dissident dit

    28 septembre 2016 à 4 h 10 min

    n oublions pas que le « ps » est le parti des porteurs de valise du fln, de personnes qui ont pris le parti de l ennemi et qui s en sont vante toute leur vie! quant au destin des pauvres harkis et des pieds noirs, il faut reconnaître qu a l epoque les Français ont ete dupe par la propagande gaulliste et communiste, A L EPOQUE POURTANT, des départements Français ont ete perdus dans l indifference de la majorite de nos compatriotes, ayons une pensee pour les résistants de l epoque

    Répondre
  5. Tartempion dit

    1 octobre 2016 à 22 h 51 min

    SUR la façon dont on décrit, surtout depuis l’an 2000, la situation des harkis en 1962.

    Je me pose quelques questions.

    1 – Dès sa conférence du 16 septembre 1959, soit 2 ans et demi AVANT les évènements de 1962,
    le général de Gaulle avait clairement annoncé qu’il appliquerait
    les principes de l’autodétermination.

    Les harkis avaient donc le temps d’opter :
    soit rejoindre la France sans attendre,
    soit rester en Algérie, avec tous les risques associés à une situation assimilée à celle de « collabos ».

    Il est bon de rappeler que ce n’est pas de Gaulle qui a recruté les harkis,
    mais les socialistes qui, de 1954 à 1958,
    s’étaient figurés, selon leurs habituelles idées chimériques,
    qu’ils réussiraient à « pacifier » l’Algérie, grâce aux harkis.

    D’ailleurs, dès que de Gaulle apprit, en 1959, le nombre exact des harkis (400 000),
    il donna l’ordre de cesser ce recrutement.

    Répondre
  6. Tartempion dit

    1 octobre 2016 à 22 h 52 min

    Suite de 1-.

    2 – En 1962, il n’était pas possible de conserver en Algérie
    des harkis portant des armes de la France !
    Cela n’aurait d’ailleurs servi à rien.

    Bien entendu, entre septembre 1959 et mars 1962,
    les harkis qui auraient voulu rejoindre la France
    s’exposaient à être rattrapés en France par les tueurs du FLN,
    lesquels n’hésitaient pas à liquider « leurs coreligionnaires »
    selon le vocable pudique employé alors par la Police et les journaux …
    Mais, dans la vie, il faut choisir …

    Répondre
  7. Tartempion dit

    1 octobre 2016 à 22 h 54 min

    Suite de 1-. et 2-.

    3 – Les socialistes excellent à essayer de réécrire l’Histoire.

    En juin 1940, c’est la Chambre Front populaire qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain,
    et non pas uniquement les affreux réactionnaires « de droite »,
    comme cela a été subtilement répandu après mai 1968.
    En effet … les législatives, d’abord prévues pour 1939, avaient été ajournées …

    En 1962, se sont fait massacrer les harkis, qui n’avaient pas su anticiper,
    et s’imaginaient pouvoir rester en Algérie avec des armes françaises !

    De plus, le fameux : « Alors Massu, toujours aussi con ? »
    fut suivi de la réponse : « … pour vous servir mon Général ».
    Si bien que Massu resta loyal.
    Mais aujourd’hui, les socialistes laissent croire que c’est un vieux caïman putschiste ! …

    4 – Quant aux nostalgiques du FN (il y en a)
    croient–ils sérieusement qu’on pourrait avoir encore, aujourd’hui en 2016,
    une sorte de colonie qui s’appellerait « algérie française »,
    obtenue par la voie d’une « intégration » parfaitement impossible et illusoire,
    imposant à nos jeunes appelés du contingent … un « service armé » qui durait alors 30 mois …

    Répondre

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