Cette fin de semaine, l’ex ministre Jean-Louis Borloo lançait à Paris une nouvelle structure, l’UDI, pour fédérer les petits cercles de frères ennemis centristes mous et européistes; Marisol Touraine, ministre de la Santé, tentait de son côté de faire taire la polémique sur la dépénalisation du cannabis… en promettant d’expérimenter des salles de shoot pour les héroïnomanes dans les quartiers de nos villes! Le Figaro titre aussi aujourd’hui sur les mafias étrangères qui ont entrepris elles aussi de coloniser notre pays en citant un document «publié par le Service de renseignement et d’analyse sur la criminalité organisée (Sirasco) du commissaire Dimitri Zoulas. »
Ce rapport pointe «la montée en puissance des bandes des cités sensibles et l’implantation de groupes criminels étrangers ». Soit «le portrait saisissant des familles du crime qui menacent des pans entiers de l’économie et de la sécurité nationale et ce, bien au-delà du western permanent sur l’île de Beauté. »
Il relève qu’ « à côté des organisations criminelles françaises traditionnelles (corse, marseillaise, gens du voyage) dont la PJ note la permanence (…), les analystes du Sirasco (…) pointent également la «présence dans la plupart des agglomérations françaises d’organisations criminelles étrangères», constatant le «maintien de l’implantation des grandes mafias (russophones –mais par forcément très orthodoxes ! NDLR,- italiennes, chinoises), notamment en région parisienne ainsi que sur la Côte d’Azur».
Ainsi, « les groupes criminels concernés sont spécialisés dans le trafic de stupéfiants, le faux monnayage, les règlements de comptes, les vols à main armée, les extorsions violentes.La PJ leur attribue 28.770 infractions au total en 2011. »
«La DIPJ de Strasbourg, par exemple, déplore la mainmise des groupes criminels turcophones» sur le trafic d’héroïne dans le grand Nord-Est du territoire français s’appuyant sur une forte diaspora »», qui « collaborent avec les trafiquants des cités sensibles «
« La PJ de Lyon qui a traité (…) près d’un tiers de l’ensemble des quelque 500 affaires de proxénétisme recensées en France l’an dernier, constate l’implication des groupes criminels d’Europe de l’Est (notamment bulgares) et d’Afrique subsaharienne (groupes criminels nigérians à Grenoble notamment)».
La PJ ajoute que «plusieurs enquêtes ont démontré que ces escrocs s’étaient associés à des organisations criminelles du grand banditisme traditionnel, mais également à des groupes criminels israéliens».
« La drogue seule rapporte 2 milliards par an aux trafiquants (…), plus d’un milliard d’euros pour environ 250 tonnes de résine de cannabis consommées annuellement. L’ensemble des autres drogues rapportent également un milliard d’euros». «Ce pactole équivaut à l’ensemble des salaires versés chaque année aux agents en tenue de la police nationale!, déclare, sidéré, un officier de police spécialisé dans le renseignement. »
Car la France multiculturelle entretient dans ses quartiers pluriels une voyoucratie en plein essor. Auteur de « La Mafia des cités. Economie souterraine et crime organisé dans les banlieues », Jérôme Pierat, interrogé précédemment par ce même quotidien, notait qu’au-delà du pactole représenté par le trafic de stupéfiants, les mafias des cités se sont également spécialisés dans les vols à main armée, braquages de magasins, de bijouterie, le trafic de véhicules -« 170 000 voitures sont volées chaque année en France »-, « la contrefaçon, la falsification de cartes Bleues, les vols de marchandises, le vol de fret… »
Il relevait aussi, ce fait bien connu à savoir que « Les cités les plus criminogènes n’ont pas participé aux émeutes (de 2005, NDLR). Elles sont restées curieusement calmes. Les grosses cités pourvoyeuses de stupéfiants, comme dans les Hauts-de-Seine, n’ont pas bougé. Dans le 93, les cités qui fournissent les braqueurs, les casseurs, les cambrioleurs, ne se sont pas enflammées. Ceux qui ont des grosses affaires avaient autre chose à faire que brûler des voitures ou attaquer des cars de CRS (…) »
Ce qui n’empêche pas la multiplication des atteintes à l’intégrité physique des personnels des forces de l’ordre, comme l’ont illustré ces derniers jours toute une série de faits divers dans les Alpes-Maritimes mettant en cause des jeunes, parfois récidivistes.
Le porte-parole niçois du syndicat Alliance, Laurent Laubry, a déclaré que « Face à la multiplication sans précédent d’actes ultra-violents à l’encontre des forces de police et de gendarmerie, il est nécessaire que l’État réagisse très vite et très fermement », notamment par « l’application des peines-plancher »
Ce qui est le plus révoltant, le plus affligeant, relève de son côté Bruno Gollnisch, c’est l’incapacité des gouvernements successifs à anticiper les effets du cocktail immigration-ghettoïsation-mondialisation accélérée de la délinquance, que leurs politiques conjointes ont fortement contribué à élaborer.
Le 8 octobre dernier, sur le site Atlantico, le criminologue Xavier Raufer pointait environ « 750 zones dites sensibles » sur notre territoire, , situées « à 90 % dans 26 départements précis » et affirmait qu’« au sein de chacune de ces zones, il n’y a que quelques dizaines d’individus violents qui terrorisent des quartiers entiers. »
« Zone sensibles » dont le nombre ne cesse d’augmenter. Il y a cinq ans déjà, en novembre 2007, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Minute, M. Raufer citait le chiffre de « 500 zones de non droit, répertoriées par la Direction Centrale des Renseignements Généraux », dénonçait comme maintenant la culture de l’excuse qui fait de chaque voyou une « victime de la société », la création d’ « une politique de la ville pour ne pas stigmatiser les jeunes », « en déversant des milliards, sans l’ombre d’un résultat »
Un mois plus tard sur France 5, ce criminologue évoquait la naïveté du Ministre de l’Intérieur d’alors, Michèle Alliot-Marie, laquelle n’a rien à envier à celle de Manuel Valls. Celle-ci avait demandé l’aide de la population des « quartiers » pour dénoncer les trafiquants notait-il, alors que « dans certaines cités huit personnes sur dix vivent de l’économie souterraine. »
« Il y a des études qui ont été faites dans la région lyonnaise. Des économistes, des sociologues ont menés des enquêtes pendant des mois : l’économie souterraine de la région Rhône-Alpes par exemple, est la quatrième industrie devant l’informatique et avant celle de la matière plastique. Il y a des intérêts énormes en jeu. »
Après cinq ans de sarkozysme rien n’a changé, tout a empiré et nous ne croyons absolument pas en la capacité de la gauche au pouvoir à inverser la tendance.
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