« Il faut du courage en politique. François Hollande, pas plus que Nicolas Sarkozy avant lui, n’en a. Il est nécessaire de parler franchement aux Français, et leur dire qu’il faut pour notre pays une rupture majeure, une restauration de la souveraineté dans tous les domaines. » Marine Le Pen a résumé dans son communiqué de réaction à l’allocution télévisée du chef de l’Etat ce que les Français sont de plus en plus nombreux à penser. Attendu devant les studios de France télévision par 3000 opposants au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels selon France info, dont de nombreux jeunes et des militants du FNJ, M. Hollande n’a pas convaincu lors de sa prestation télévisée, au-delà des permanents du Parti socialiste. L’Afp résumait quelques éditoriaux dont la sévérité est à la hauteur de l’inquiétude du petit monde médiatique devant l’incapacité de la gauche au pouvoir à sauver ce Système à bout de souffle.
Intervention « fade », « absence de pédagogie », « une étonnante confiance » au regard de la situation économique et sociale a écrit Éric Decouty dans Libération. « Le chef de l’État (…) a expliqué en substance qu’une politique qui ne marche pas peut, qui sait, marcher un jour » a relevé Paul-Henri du Limbert du Figaro.« Cela fait un peu Monsieur Bricolage », a relevé Jean-Pierre Ténoux, l’éditorialiste de L’Est républicain . « Il s’est contenté d’ajuster la nappe, de déplacer quelques couverts… Du pur Hollande » , analyse Bruno Dive (Sud-Ouest). « Quand la terre tremble », note Dominique Jung (Les Dernières Nouvelles d’Alsace), « il est difficile de se passionner pour le réaménagement de la cuisine et du salon, aussi pertinent soit-il. C’est le drame de cette présidence ».
Selon des propos rapportés par l’Express, Arnaud Montebourg reprochait pour sa part début décembre à Jean-Marc Ayrault de « (gérer )la France comme le conseil municipal de Nantes » et affirmait dans la foulée à François Hollande qu’il avait nommé « un élu local à la tête du gouvernement (…) Il a l’envergure d’un élu local, il aurait dû rester un élu local ! »
Même le député PS de Paris et proche de Julien Dray, l’avocat Pascal Cherki, demandait il ya quelques jours à François Hollande, d’ « arrêter de jouer petit bras » et de nous servir sa «novlangue imbitable » « Quand on est président de la France, on n’est pas conseiller général de canton, on prend la mesure de la situation et on change de braquet. » « François Hollande n’a pas été élu pour conduire le peuple français sur le chemin sans fin de l’austérité et de la rigueur. Ce n’est pas cela le rêve français. » Trente ans de carte au PS avant de s’en apercevoir, bravo M. Cherki !
Changer de braquet ou changer de monture ? Dans le débat animé par Yves Calvi qui a suivi l’intervention de M. Hollande sur France 2, Jean-François Kahn a assez bien posé le problème fondamental qui se pose à ce gouvernement, et au-delà à tous les partis qui par idéologie et fossilisation intellectuelle ne parviennent pas à sortir du schéma mortifère de l’euromondialisme.
M. Hollande, a expliqué en substance M. Kahn, est « l’homme d’un Système » qui expose aux Français qu’il s’agit de poser « une rustine » sur « le vélo » ou de réparer « son dérailleur », alors que la question de fond qui se pose, et que se pose chaque jour davantage nos compatriotes , est celle de savoir si ce n’est pas plus justement de « vélo », c’est-à-dire de logiciel, dont il faudrait changer.
Et ce ne sont pas les derniers chiffres publiés par l’Insee qui inciteront à penser le contraire. En 2012, le déficit public notifié s’élève ainsi à 4,8 % du PIB et la dette publique a continué d’exploser atteignant fin 2012 un nouveau record à 90,2% du PIB (85,8% en 2011).La Commission européenne prévoit que le déficit de la France atteindra 3,7% du PIB fin 2013 puis 3,9% fin 2014 si aucune nouvelle mesure n’est prise. La dette atteindrait selon elle 93,4% du PIB fin 2013 et 95,0% fin 2014 !
Dans ce contexte de chute accélérée, de bonnes âmes s’ingénient à réveiller de vieux démons et de remettre sur la table de vieux fantasmes, lesquels à dire vrai, sont régulièrement, voire quotidiennement ressortis du placard pour faire peur au bon peuple tenté de renverser la table.
Figure médiatique de cette doxa social-démocrate européiste qui ruine la France depuis Giscard, le journaliste Alain Duhamel a pondu dans Libération le 27 mars un de ses papiers dont il a le secret. En adepte de la fausse symétrie, il met dans le même sac l’opposition nationale et les petites phrases de Jean-Luc Mélenchon et affirme sentir « la résurgence de l’aigre parfum des années 30 »
« Comme dans les années 30, c’est l’Europe tout entière qui frémit et se cabre. Partout, la tentation des nationalismes réapparaît. Elle pollue déjà lourdement les Balkans et l’Europe de l’Est. Elle rôde chez les conservateurs britanniques. Sur le continent, la xénophobie gagne, l’immigré redevient plus que jamais le bouc émissaire, la démagogie s’épanouit dans l’Europe latine »
Pour preuve dans notre pays du retour de l’innommable, M. Duhamel cite certes la phrase, à dire vrai bien anodine de M Mélenchon sur un Pierre Moscovici qui « parle le langage de la finance internationale », mais aussi « L’imposante manifestation contre l’ouverture du mariage et de l’adoption aux homosexuels (qui) a drainé une foule immense, nettement plus politisée qu’auparavant (…). A côté de l’opposition politique et de l’effervescence sociale, voilà une contestation sociétale de masse qui entre en jeu. Symptôme supplémentaire de crise. »
Et «au premier plan, la progression spectaculaire des votes d’extrême droite à l’occasion de l’élection législative partielle de l’Oise (…) . L’extrême droite se fortifie, atteint un niveau qu’elle n’avait jamais obtenu et peut effectuer une nouvelle percée l’an prochain aux élections municipales et surtout européennes. Jamais, depuis justement les années 30, elle n’avait pesé aussi lourd. La crise la ressuscite. »
Ce que ressuscite la rapidité avec laquelle cette crise développe ses ravages, crise que le FN avait anticipé constate Bruno Gollnisch, c’est bien en effet l’urgence d’une alternative aux diktats bruxellois, au mondialisme.Répétons-le, il faut toute la mauvaise foi et la panique des rentiers du Système pour voir dans cette prise de conscience le retour aux années noires, obsessions malsaines d’esprits sclérosés.
Ce que sentent les Français et les Européens, plus ou moins confusément, comme nous l’avons vu dernièrement en Italie avec l’émergence d’un populisme de la colère et de la révolte, c’est que cette Europe là fait fausse route et les entraîne vers le chaos. Ce qu’ils veulent c’est reprendre en main leur destin et un Etat fort, stratège, indépendant, qui défendent leurs libertés, leur souveraineté, leur identité, leurs traditions. Ni plus, ni moins.
BS dit
Vendredi 29 mars 2013
Oui, il faut être vicieux (ou faible d’esprit mais pour la plupart il s’agit plutôt de manipulations) pour tenter de faire croire que donner la parole au peuple français conduirait à la prise de pouvoir en France d’une sorte de nouvel Hitler (avec les horreurs qu’on a vues à cette époque, dont la France aurait d’ailleurs été épargnée si elle n’avait pas succombé militairement en 1940).
Mais je souligne surtout la pertinence de la conclusion du blog de ce jour : un État national fort nous sera indispensable pour nous sortir des griffes de l’Union soviétique européenne ; et notre État national ne sera assez fort pour cela que s’il exprime réellement la volonté nationale.
BS, adhérent au Front national en janvier 2011
Jean dit
A la vitesse où vont les choses c’est le FN qui va se faire débordé sur sa droite!!! Dans un an nos grands experts diront du bien du FN par peur de voir des identitaires beaucoup plus nationaliste que le FN. Wait ‘n see (lol)
afu dit
Cela fait un certain temps que je me demande: Quand le fait d’être Français(e) en France sera-t-il déclaré illégal ? Nous avons la réponse. Depuis le 24 mars 2013 le simple fait d’être un brave Français qui exprime son désaccord paisiblement vaut matraquage, insulte et gaz lacrymo.
Par ailleurs il faut noter que le projet Taubira n’est pas seulement une dénaturation du mariage, c’est une dénaturation de l’humanité. Il s’agit d’inventer une néo-humanité parallèle frankenstein, incapable de se perpétuer naturellement à cause de ses pratiques sexuelles inadaptées, mais qui veut pouvoir acheter des enfants à l’humanité normale. Ce projet Taubira est en fait démentiel. C’est le viol de la nation française et le viol de l’espèce humaine.
yann 80 dit
Il est sur et certain qu’aux prochaines échéances électorales , il risque d’y avoir changement systémique, je dirai plutôt séismique important dans notre pays ,
La cause en est très simple ,le manque de confiance et de cohérence dans les discours de nos chers élus avant et après leurs élections , il est grand temps de reconnaitre qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans notre pays et le principale acteur de cette catastrophe est :
L’ Europe voulue et imposée par l’UMPS-VERT…..
Oui messieurs les élus assumés que vous vous êtes trompés et peut être que les Français (prolétaire(s ) vous pardonnerons d’avoir agis contre les intérêts de la France…..
Grand Charles revient , ils sont tous devenus fous , toi qui aimait la France au point de claquer du poing sur la table quand notre pays était attaqué verbalement par d’autres , personnellement il nous faudrait St Marine très vite au commande pour retrouver une telle prestance pour enfin reconquérir notre fierté d’être Français dans tous les domaines ……
yann 80
Mac Guffin dit
L’illustration de cet article provient du site http://dessins.de.konk.free.fr/, référencé sur la page de liens de ce présent site : https://www.gollnisch.com/doctrine/liens/.