A la sortie de son audition hier à Nanterre où il a été auditionné dans la foulée des perquisitions qui ont eu lieu mardi , dans le cadre de l’enquête ouverte sur ses assistants parlementaires européens et ses comptes de campagne, Jean-Luc Mélenchon s’est voulu serein. Il a insisté sur sa probité et celle de son parti. Les médias mettent ce matin plus spécifiquement en cause la société Médiascop de Sophia Chikirou, laquelle aurait surfacturé des prestations au candidat de LFI lors de la présidentielle. M Mélenchon a réitéré ses propos sur la dimension politique, persécutoire de cette affaire, pouvoir macronien en comparaison duquel feu « l’Etat RPR » avec ses magouilles et ses méthodes peu reluisantes, aurait été de la gnognotte a-t-il affirmé. La veille, interrogé par l’agence Reuters, le député RN Sébastien Chenu a douté de la solidité des nerfs de M. Mélenchon après avoir vu les images « dévastatrices » de ce dernier, empêché de pénétrer dans ses bureaux en cours de perquisition. « On ne donne pas les clefs d’un pays à quelqu’un qui force des portes », « quand il prend ses premiers coups, qui sont rudes, il dérape », « il n’est pas solide parce qu’il n’est habitué en réalité à prendre ces coups-là. » « Il est le miroir de ce qu’a été le Front (National) il y a trente ans, selon Sébastien Chenu, qui a souligné les similitudes entre la scène de mardi et un déplacement houleux de Jean-Marie Le Pen (…) à Mantes-la-Jolie en 1997. » Au-delà des similitudes que certains pourront trouver entre les deux tribuns précités, précisons cependant que dès son ascension électorale dans les années 80, les dirigeants et militants du FN furent soumis à des persécutions, à des pressions politiques, psychologiques , physiques même, à des traquenards , des coups tordus (Carpentras, Mantes-la-Jolie en sont deux exemples emblématiques) autrement plus importants et violents que ceux subis par LFI et son dirigeant.
Un climat qui nécessitait en effet d’avoir le cuir épais et du caractère pour ne pas courber l »échine devant l’adversaire! Climat qui n’est guère plus serein aujourd’hui pour l’opposition nationale au fur et à mesure que ce Système qui vacille sur ses bases, montre les crocs et tente désespérément, par tous les moyens, de freiner la vague populiste…Autant dire que Marine parle vrai quand elle dénonce l’acharnement judiciaire contre le RN, un « gouvernement des juges. » Bruno Gollnisch tiendra d’ailleurs lundi prochain une conférence de presse dans les locaux du Parlement européen à Paris, au cours de laquelle il apportera de nouvelles révélations dans l’affaire dite des assistants parlementaires du FN.
Jean-Luc Mélenchon est une victime collatérale, par symétrie en quelques sorte, des tentatives des Bruxellois de mater un peuple français qui rue de plus en plus fortement dans les brancards. Le dirigeant de LFI, ont rapporté avec une certaine gourmandise des médias qui lui font un peu payer son mépris pour la caste journalistique, serait désormais contesté en interne. Comme de juste, ce serait sa violence populiste, telle qu’elle s’est manifestée notamment par son comportement lors des perquisitions évoquées plus haut, qui gênerait un nombre croissant de ses sympathisants.
La parole a été ainsi donnée ces dernières heures à Clémentine Langlois, une ex-candidate LFI qui a créé un petit Collectif des insoumis démocrates (sic, les autres ne le sont pas?) qui s’insurge contre le centralisme/dirigisme des décisions au sein de ce parti. Mais aussi contre les mauvaises manières de M Mélenchon au moment ou il tente de rassembler autour de lui des figures de l’aile gauche du PS qui viennent d’en claquer la porte, comme la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann et le député européen Emmanuel Maurel. Les médias font aussi état d’un ras-le-bol de députés comme Clémentine Autain ou François Ruffin (qui se positionnerait pour l’après-Mélenchon) mais qui n’oseraient pas encore sortir du bois. A dire vrai, on peut ne pas aimer M. Mélenchon mais Mme Autain, MM. Coquerel , Ruffin, Corbière n’ont pas son épaisseur…
A ce tableau des critiques qui pleuvent sur LFI s’ajoutent les accusations d’homophobie et de complotisme proférées par certains macronistes contre le jeune Juan Branco. Ex candidat LFI dans le 93 lors des dernières législatives, par ailleurs avocat de M. Mélenchon (et de Julian Assange), M. Branco s’est fait connaître par le combat qu’il a également mené, à l’instar notamment de Marine le Pen et de Bruno Gollnisch au parlement européen, contre la loi Hadopi . Il lui est reproché depuis mardi d’avoir analysé la nomination au poste de secrétaire d’Etat auprès de Jean-Michel Blanquer du socialiste strauss-kahnien Gabriel Attal, élu en 2017 député sous les couleurs de LREM, sous l’angle d’une « promotion-canapé. » M Branco en veut pour preuve le fait que M. Attal est pacsé avec Stéphane Séjourné, conseiller politique d’Emmanuel Macron et du secrétaire d’État/porte-Parole Benjamin Griveaux. » Tout Paris le sait, dit-il sur twitter, mais il paraît que ces choses là ne se disent pas. Il ne faudrait pas brusquer notre si chère endogamie »
M. Branco analyse aussi sous l’angle de « l’entre soi, du népotisme, de l’ endogamie », la nomination au poste de secrétaire d ‘Etat à la transition écologique de la très controversée ex (?) lobbyste Emmanuelle Wargon, fille de feu Lionel Stoléru, qui fut député et secrétaire d’Etat de VGE et de François Mitterrand. Loin des « fantasmagories complotistes », explique-t-il, la jeune garde macroniste consisterait en « un petit cercle d’ami(e)s plutôt incompétents qui par sociabilités successives ont pris le pouvoir de l’Etat. «
Ce constat sur l’existence de réseaux dont les happy few se cooptent et se font la courte échelle n ‘est ni nouveau, ni très original, quand bien même émane-t-il d’un militant comme Juan Branco, lui aussi issu du sérail. Idem pour son analyse de » la couardise des journalistes qui, le sachant, mais craignant le procès d’intention alors qu’ils ont pour rôle d’exposer les puissants, ont renoncé à leur mission, jouant d’inventions pour masquer au lecteur la réalité de ce qui devant leurs yeux se jouait. » « L’élection de Macron écrit-il encore, ne doit qu’à ça: une complaisance terrible face à un individu qui avait utilisé tous les leviers invisibles de la petite société parisienne pour se hisser à sa tête et s’imposer au pays. Le viol démocratique qui s’en est suivi aurait pu être évité. «
Une réalité bien perçue également par un très grand nombre de nos compatriotes, de tous bords politiques. Pour le reste, chacun aura compris que la volonté du RN de rendre au peuple ses droits et ses libertés, de redonner à notre pays sa respiration démocratique n’ a pas grand chose à voir avec les vœux qui sont ceux de l’extrême gauche communiste ou socialo-trotskyste. Mais nous ne nous sentons pas obligés de dire que M Mélenchon et ses amis ont tort quand ils disent qu’il fait jour à midi.
Bébert dit
LFI : Le Financement Indispensable de la « Chic houri » au gourou.
Gerard Machot dit
J’ai eu l’occasion de rencontrer Mr Bruno Gollnisch à Saint-Etienne, et de lui apporter mon soutien personnel lors des entraves qu’il a subies dans sa fonction d’enseignant.Quand on aime son pays, ses valeurs, ses traditions, qu’on est épris de « vraie » justice et de « vraie liberté », on ne peux qu’etre effaré de voir ce pays sombrer, la misère s’installer, les valeurs les plus élémentaires sur les droits des gens être bafouees.Cela m’amene à soutenir les gens ou les partis qui défendent ses valeurs de vraie démocratie, justice et liberte.Mon entier et complet soutien à monsieur Bruno Gollnisch.
Chaboud Odette dit
Notice intéressante. Cette visite judiciaire de Macron à J.L. Mélenchon est d’autant plus surprenante car je les soupçonnais assez proches par leurs démonstrations dithyrambiques envers les immigrés . Ils sont leur fond de commerce électoral à tous les deux -président Macron et J.L. Mélenchon. Par ces mesures vexatoires le président pense-t-il remonter dans l’opinion publique ? Au marché ce matin, on m’a dit que c’était mesquin et aussi » il a pas autre chose à faire !